Lent, long, ennuyant même, vaniteux... Comme avec Antichrist et sa dernière perle nihiliste de cette année, Lars m'énerve toujours autant, mais cette fois, je peux dire qu'il m'énerve avec classe. Parfois beau, émouvant mais aussi lourd et inintéressant, je sors de ce "Breaking the Waves" mitigé. Drame romantique, ou romance dramatique, exagéré, hyperbole sur hyperbole. Fascinant par intermitence, entre huit transitions de chapitres, bien qu'un tantinet soit peu tape à l'oeil, pas laides du tout. Evidemment, quand on filme des beaux beaux paysages (un peu retouchés, faut pas déconner, ça reste Lars, pas Terrence) et qu'on utilise du Procol Harum, du Jethro Tull et du Bowie, ça marche (oui sur ce coup je peux dire que j'ai les mêmes gouts que Lars...). Bravo les musiciens, bravo... Oui... Mais pourquoi ? Pourquoi, ça aura été le mot que je me suis le plus répété. Pourquoi cette musique ? Pourquoi elle s'obstine à répondre aux fantasmes de son légume de mari ? Pourquoi elle masturbe un vieux dans un bus ? Pourquoi Dieu existerait-il ? Lars devient là un peu contradictoire, il nous fait croire à un miracle, deux même si on compte bien, alors qu'il sait si bien devenir le dépressif niiliste nous racontant des histoires sombres, où les miracles n'existent pas, et où les idéalistes peuvent aller se faire voir. Là, non, tout est bien qui finit bien, enfin presque... Ah oui, et pourquoi je mets tout juste la moyenne... Parce qu'au fond j'en sais rien, ce film ne m'a ni dérangé ni bouleversé... C'est ce que veut toujours Lars non ? Encore une fois c'est raté... Mais il y a une certaine classe que je ne saurais expliqué... Désolé !