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Laurence Belleville
7 abonnés
46 critiques
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4,5
Publiée le 25 août 2020
Emily Watson est grandiose dans ce film noir. Tous ceux qui ont mis les entre 0,5 et 2 n'ont absolument rien compris et rien appris de ce qui ressort de ce film. Elles est malade, oui, mais d'amour et lui il est malade, mais aussi d'amour. Le medecin est aussi malade d'amour pour cette jeune femme. Il la voudrait pour lui. Ce n'est pas difficile à comprendre pourtant et tout ce petit monde dans une Écosse année 70 mormonisée et endoctrinée ou la place des femmes est nulles.
ou L'Evangile selon Lars Von Trier... Comme souvent par la suite (Dancer in the dark, Melancholia) le réalisateur nous entraîne dans tous les excès... L'Amour, purifie tout! On peut être subjugué par les images qui présentent chaque chapître; les musiques sont au diapason. Le réalisateur aime confronter "l'Amour" jusqu'à la folie, à la morale ou au sens du péché si présents dans cette Ecosse profonde... Laissons-nous transporter !
Ce film est la pire des plaies que j'aie jamais vu ! C'est vulgaire, inintéressant, provocateur (comme toujours avec Lars Von Trier en même temps) et décidément je n'aime pas ce réalisateur qui est malsain et dérangé. A oublier au plus vite.
Le style Lars von Trier : ces plans découpés mais toujours dans la continuité d'une séquence. Parfois sous le même angle, afin de produire un effet de réaction des personnages dans le plan et emmener le mouvement. C'est très particulier et unique. Breaking the Waves n'y déroge pas. Toute la quintessence de ce film assez pudique tout de même - et recentré sur un cercle familial asphyxiant - doit sa réussite par l'interprétation magistrale d'Emily Watson. La nymphomanie du cinéaste danois s'agenouille face à une telle performance de jeu. La fidélité, le mariage et la condition de la femme dans l'église sont les thèmes principaux que traite à sa façon le réalisateur.
Bess est malade : elle est malade d’amour pour Jan. Alors quand il part pour travailler sur une plate-forme de forage, elle souffre. Quand il revient, blessé et la vie ne tenant plus qu’à un fil, elle souffre encore plus et va se détruire pour le sauver. Poignant.
Attention, c’est très pervers et particulier. Un film, comme d'habitude bien filmé grâce au talent plastique de Lars Von Trier, qui dévoile une épopée tragique, où névrose sexuelle, et séparation affective dominent. Proche a la fois du genre théâtral pour sa mise en scène et ses dialogues, mais également du pur film de ciné pour ses images retouchées, et son fameux casting. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Un film relativement bien de bout en bout. Les acteurs sont crédibles et le jeu d'acteur est aussi bon que ne l'est le scénario au final. On voit là Emilie Watson dans un rôle qui lui va bien à représenter cette femme qui a une grande naïveté en la foi et un amour incommensurable; tellement grand qu'elle est prête à tout pour croire en une possible aide extérieur. Un dénouement hélas peu glorieux mais ce film se regarde sur la longueur et on passe un bon moment. Les choses à déplorer sont le passage en chapitre qui est long et qui pèse sur le film mais aussi sur les musiques peu en accord avec le scénario. En somme, à regarder si l'on aime les films dramatiques et si l'on veut passer un bon moment tranquille.
Une belle réalisation du danois qui a en plus la chance et le talent d'avoir découvert le potentiel D' Emily Watson. Elle rend le film encore plus spécial et elle est entouré d'acteurs intéressants. Je mettrais un petit bémol sur la fin qui m'a paru un peu brouillonne par rapport au reste du film.spoiler: D'autre part on se doute rapidement que l'affaire va mal tourner donc le scénario ne surprend pas énormément. D'un autre coté ça permet aussi de se protéger un peu et éviter l'excuse de l'allergie pour les yeux rougis à la sortie du film .
Comme toujours chez Von Trier, le sublime tutoie le grossier dans Breaking The Waves, premier film de la trilogie dite "des Coeurs d'Or", dont Dancer In The Dark m'avait déjà refroidi par son emphase incontrôlée. Ici, le reproche principal que je ferais à Von Trier vient que son style austère, si à même de préserver un lien direct et profond avec les personnages, ménage pourtant trop de réalisme pour que les excès du scénario puissent s'accorder dans l'univers mis en place. Certains moments, donc, jurent assez horriblement avec la quasi-totalité d'un récit qui jonglait parfaitement entre la personnalité très marquée de personnages qu'il rendait uniques et leur crédibilité. De même, sa charge contre le puritanisme est aussi violente que bêtement péremptoire, et à l'époque, le cinéma du danois (encore très affilié à des maîtres comme Bergman, Dreyer ou Tarkovski) ne possédait pas la folie qui justifiait complètement la radicalité de son propos comme une nécessité pour éviter l'éclatement pur et simple de son créateur torturé. Von Trier est grossier, autant qu'il est sublime. C'est, à ce que j'ai vu de lui, la rançon du talent d'un cinéaste conscient de ce qu'il peut faire et désireux de pousser sa mainmise et sa force de frappe le plus loin possible, quitte à s'oublier par moments. Plus juste, Breaking The Waves m'aurait bien plus marqué.
Lars Von Trier a le sens du drame, c'est indéniable. Il a ce don dans la mise en scène, la direction d'acteurs et la narration pour nous plonger dans une histoire tout en distillant à la fois une part de malaise et de beauté. Ici, la caméra tremble, les musiques extra diégétiques n'arrivent que pour ponctuer les chapitres, le montage est rustique, on est proche du documentaire, dans la lignée du style Dogme 95, l'extrémisme en moins. Ce style, couplé à un évident second degré omniprésent me font tout particulièrement apprécier son oeuvre. Seulement, ce Breaking The Waves n'est pas exempt de défauts, il propose plusieurs moments forts grâce au jeu d'Emily Watson et Stellan Skarsgard mais tourne parfois en rond, notamment vers le milieu du film, où quelques longueurs sont se faites ressentir. J'en attendais également un peu plus du dénouement, et au vu de la durée conséquente du film et de la première heure, un traitement légèrement différent. On ne peut pas dire qu'on prend plaisir devant ce film, mais ce n'est pas non plus le seul but du cinéma, et en cela Lars Von Trier propose une expérience comme il en a le secret. Déroutant, choquant et perturbant. Son héroïne est dans la plus pure tradition de la tragédie grecque, et on ne peut malgré tout qu'admettre que ce Breaking The Waves, malgré ses défauts, reste une véritable oeuvre d'art.
Allez, j'aurais pu enlever une étoile à cause de ce « Dogme95 » complètement surréaliste, le « traitement » du son, de l'image et de la technique m'ayant parfois bien gonflé, m'empêchant de me plonger autant que je l'aurais souhaité dans ce récit profondément tragique. Mais bon, il faut néanmoins reconnaître ici à Lars Von Trier une belle sensibilité et différents personnages écrits avec talent, le tout sans angélisme ni misérabilisme. Tout paraît juste, crédible, parfois très cru, mais jamais gratuit, à l'image de son héroïne perdue dans une situation extrêmement douloureuse, l'influence dramatique de l'église fondamentaliste sur la vie au quotidien étant également très bien exploitée. Et si Stellan Skarsgard est impeccable, Emily Watson est inoubliable dans ce qui sera probablement le rôle de sa vie, de ceux qui marquent une carrière au fer rouge, dans le sens le plus noble du terme. Voilà, j'ai beau ne pas adhérer à ces préceptes dogmatiques que je trouve d'un autre âge, le cinéaste fait ici suffisamment preuve de nuances, subtilité et intelligence pour permettre une émotion saine et et naturelle, à l'image d'un dernier plan aussi tendre qu'inattendu : une belle découverte.
Ne découvrant ce film qu’en début d’année 2015, je ne peux m’empêcher de repenser au très beau « Philomena » de Stephen Frears face à ce pourtant bien plus radical « Breaking The Waves ». La parenté se situe au niveau de la thématique religieuse et de la construction des personnages. C’est simple : d’un côté il y a une communauté religieuse enfermée dans ses dogmes et isolée du reste du monde ; de l’autre, une figure féminine innocente, à qui arrive tous les malheurs, et qui pourtant reste digne jusqu’au bout, incarnant justement une forme de foi véritable. Ce double regard sur la foi m’a fort parlé dans les deux films. Je trouve que le cinéaste danois arrive à dépasser la simple opposition entre la religion « dogme » et la religion « foi intérieure » avec cette figure de Bess qui contient les deux en elle. Au final, ce n’est pas tant de savoir en quel Dieu croit Bess qui importe : selon moi, l’essentiel ici c’est la croyance en elle-même, cette croyance qui permet de se dépasser et de trouver en soi une force, voire une transcendance. Bess, Philomena, ces héroines qui aiment malgré toutes les emmerdes, tous les sacrifices, peuvent difficilement laisser indifférent. Cependant, j’avoue préférer la version légère et comique de Frears à la tragédie perverse de Von Trier. Je trouve surtout que ce dernier se perd dans des longueurs inutiles et des scènes de cruauté poussées un peu trop loin à mon goût (toute la partie sexuelle, pour aller droit au but). Mais reste néanmoins une expérience formelle intéressante : j’ai adoré les pauses lyriques entre les chapitres qui nous font épouser quelques instants l’état d’esprit de Bess, sublimes paysages sur fond de musique « profanes » d’autant plus puissantes que le reste du film en est dépourvu. Pour le reste, la caméra à l’épaule est efficace, sans révolutionner le genre ; j’ai aussi noté quelques beaux regards caméra d’Emily Watson (superbe, comme souvent chez Von Trier). Et puis bien sûr ce plan final est aussi beau qu’inattendu. C’est après Dogville mon film préféré du cinéaste danois.
Malgré une histoire pas vraiment attrayante, Lars Von Trier m'a une fois de plus bluffé! Je ne vais pas juger la technique, je ne suis pas assez calé pour me le permettre mais il y a quand même de superbes moments que personne ne pourra renier. Il a sa façon de faire et personnellement j'accroche bien. Une histoire humaine dans un contexte religieux très conservateur que je trouve toujours aussi révoltant et injuste. Injuste dans le fait de juger cette femme simple d'esprit qui ne pense qu'à améliorer la santé de son mari qui va de son côté profiter de sa naïveté pour assouvir ses fantasmes sexuelles. On suit donc cette pauvre Bess se faire manipuler par un mari déboussolé par son handicap... Mais jusqu'où ira Bess pour satisfaire son mari? Jusqu'où ce mari ira t'il? C'est surtout le côté religieux conservateur qui m'a intéressé ici. De voir comment l'Eglise peut détruire une vie juste parce que celle-ci ne suit pas le "chemin de Dieu" et a fauté... Un scénario original et captivant, une interprétation très juste, une très belle photo font de ce film une oeuvre à voir. Je conseille....
Un mélodrame façon "Dogme" de 2h30 signé Lars von Trier, on pouvait s'attendre à tout: le pire comme le meilleur. Finalement "Breaking the Waves" se situe entre ces deux extrêmes. La mise en scène spécifique de von Trier, avec des ruptures de plans brusques et des gros plans inattendus dynamisent l'action; de même que l'humour à froid entre deux séquences désespérées est pour le moins perturbant mais fait éviter tout misérabilisme plombant. On échappe ainsi à la dernière demi-heure indigeste de "Dancer in the Dark". Aucun cynisme mais une réelle empathie de LVT pour ses personnages principaux, formidablement interprétés par Emily Watson et Stellan Skarsgård. Et s'il est difficile de croire au sacrifice de Bess pour Jan, il faut avouer que l'assurance avec laquelle les comédiens et le cinéaste s'engagent dans cette histoire forcent l'admiration. Quelques longueurs pour un film incontestablement audacieux dont le dernier plan est d'une force poétique inouïe.