Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
I'm A Rocket Man
283 abonnés
3 112 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 2 décembre 2018
Ce film est la pire des plaies que j'aie jamais vu ! C'est vulgaire, inintéressant, provocateur (comme toujours avec Lars Von Trier en même temps) et décidément je n'aime pas ce réalisateur qui est malsain et dérangé. A oublier au plus vite.
Bess est malade : elle est malade d’amour pour Jan. Alors quand il part pour travailler sur une plate-forme de forage, elle souffre. Quand il revient, blessé et la vie ne tenant plus qu’à un fil, elle souffre encore plus et va se détruire pour le sauver. Poignant.
Un mélodrame bouleversant sur l'amour fou, filmé sans concession, qui peut paraître trop insoutenable par moment, porté par la prestation impressionnante d'Emily Watson. Prix du Jury à Cannes.
Déviant l'amour absolu que sa communauté enseigne à porter à Dieu vers ce mari qui l'initie aux plaisirs charnels, l'héroïne se sentant coupable suite à un tragique coup du sort espère rétablir ce qu'elle croit avoir brisé par ses prières irréfléchies au Ciel, comme si l'Amour suffisait toujours. Victime de sa candeur, de son éducation puritaine ainsi que des insensibilités alentour, elle s'en remet à une foi dont la pertinence est interrogée. Dialogue spirituel autant que drame psychologique, l'intrigue illustre les effets ambigus d'un amour inconditionnel féminin tout en questionnant le rôle du mari: sa demande apparemment perverse et égoïste n'est-elle pas d'abord une tentative désespérée de sauver son épouse éplorée et d'accéder à un apaisement létal? Filmé sous un filtre sépia qui assombrit les solennels paysages écossais, le récit scandé de façon picturale évite le pathos lacrymal par son austérité apparente, laissant aux dialogues et à l'interprétation intense des comédiens le soin d'exprimer l'angoisse de l'abandon et de la solitude. Critique du rigorisme religieux ainsi que des oeillères morales, ce sacrifice consenti par ode au sentiment ultime nous submerge par son entièreté sincère. Eprouvant, puissant, terrible.
La caméra de Lars von Trier semble au début poser un simple regard documentaire sur une communauté sans histoire d'Ecosse, dans laquelle va se jouer un drame. Un film puissant, sur l'amour et le sacrifice d'une femme dérangée, immature, à fleur de peau mais habitée par la foi et la passion. Emily Watson est tout simplement phénoménale, jusqu'au dénouement tragique final. Renversant.
ou L'Evangile selon Lars Von Trier... Comme souvent par la suite (Dancer in the dark, Melancholia) le réalisateur nous entraîne dans tous les excès... L'Amour, purifie tout! On peut être subjugué par les images qui présentent chaque chapître; les musiques sont au diapason. Le réalisateur aime confronter "l'Amour" jusqu'à la folie, à la morale ou au sens du péché si présents dans cette Ecosse profonde... Laissons-nous transporter !
Ne découvrant ce film qu’en début d’année 2015, je ne peux m’empêcher de repenser au très beau « Philomena » de Stephen Frears face à ce pourtant bien plus radical « Breaking The Waves ». La parenté se situe au niveau de la thématique religieuse et de la construction des personnages. C’est simple : d’un côté il y a une communauté religieuse enfermée dans ses dogmes et isolée du reste du monde ; de l’autre, une figure féminine innocente, à qui arrive tous les malheurs, et qui pourtant reste digne jusqu’au bout, incarnant justement une forme de foi véritable. Ce double regard sur la foi m’a fort parlé dans les deux films. Je trouve que le cinéaste danois arrive à dépasser la simple opposition entre la religion « dogme » et la religion « foi intérieure » avec cette figure de Bess qui contient les deux en elle. Au final, ce n’est pas tant de savoir en quel Dieu croit Bess qui importe : selon moi, l’essentiel ici c’est la croyance en elle-même, cette croyance qui permet de se dépasser et de trouver en soi une force, voire une transcendance. Bess, Philomena, ces héroines qui aiment malgré toutes les emmerdes, tous les sacrifices, peuvent difficilement laisser indifférent. Cependant, j’avoue préférer la version légère et comique de Frears à la tragédie perverse de Von Trier. Je trouve surtout que ce dernier se perd dans des longueurs inutiles et des scènes de cruauté poussées un peu trop loin à mon goût (toute la partie sexuelle, pour aller droit au but). Mais reste néanmoins une expérience formelle intéressante : j’ai adoré les pauses lyriques entre les chapitres qui nous font épouser quelques instants l’état d’esprit de Bess, sublimes paysages sur fond de musique « profanes » d’autant plus puissantes que le reste du film en est dépourvu. Pour le reste, la caméra à l’épaule est efficace, sans révolutionner le genre ; j’ai aussi noté quelques beaux regards caméra d’Emily Watson (superbe, comme souvent chez Von Trier). Et puis bien sûr ce plan final est aussi beau qu’inattendu. C’est après Dogville mon film préféré du cinéaste danois.
Un film puissant tourné dans des décors rudes (l'Ecosse) et qui nous parle de l'amour, de la foi, de la cruauté, de la perversité avec force et poésie. C'est bouleversant à regarder, ça le reste des semaines après quand l'écume de la mer et des émotions instantanées est retombée. Tous les acteurs sont excellents.
Premier opus de la trilogie "Cœur d'or", bien avant Les Idiots (1998) & Dancer in the Dark (2000), avec Breaking the Waves (1996), Lars von Trier déstabilise et frappe les esprits, avec son oeuvre résolument intrigante et dérangeante. En plein coeur de l'Ecosse, au sein d'une communauté austère et religieuse, une jeune femme naïve et pieuse se marie avec un homme plus âgé qu'elle. Un mariage mal vu par son entourage, mais l'amour rend aveugle et le bonheur est omniprésent, enfin, jusqu'à ce que son mari soit victime d'un accident sur son lieu de travail. Paralysé et alité nuit & jour, Bess sombre peu à peu dans la démence. Communiquant sans cesse avec Dieu, c'est une véritable descente en enfer auquel elle va devoir faire face, entre la folie, le sacrifice et le sexe, Bess nous dévoile un tout autre visage, causé par une histoire d'amour poussée à l'extrême (et destructrice). Lars von Trier surprend une fois de plus, avec une histoire marquante et dérangeante, mise en scène sous forme de chapitre, tel un roman, le drame (de 150 minutes) nous retient en haleine tout au long, et ce, sans temps mort. Essentiellement grâce aux prestations démesurées des acteurs (Emily Watson, véritablement impressionnante face à Stellan Skarsgard). Récompensé à Cannes par un Grand Prix en 1996, l'année suivante, il fut couronné du César du Meilleur Film Etranger.
Emily Watson brille dans ce film audacieux et dérangeant à la fois. Katrin Cartlidge, en second rôle, est tout aussi convaincante. J'ai bien aimé le film mais j'aimerais tout de même en souligner les défauts, car je trouve que Lars von Trier est vraiment pas un cinéaste fin ou subtil. C'est trop appuyé parfois, y a des scènes, dans la seconde partie, qui sont vraiment mauvaises, un peu comme parfois dans Dancer in the dark, c'est trop appuyé et du coup ça en devient pénible et ça nuit au film. Enfin, j'ai bien aimé tout de même.
Malgré une histoire pas vraiment attrayante, Lars Von Trier m'a une fois de plus bluffé! Je ne vais pas juger la technique, je ne suis pas assez calé pour me le permettre mais il y a quand même de superbes moments que personne ne pourra renier. Il a sa façon de faire et personnellement j'accroche bien. Une histoire humaine dans un contexte religieux très conservateur que je trouve toujours aussi révoltant et injuste. Injuste dans le fait de juger cette femme simple d'esprit qui ne pense qu'à améliorer la santé de son mari qui va de son côté profiter de sa naïveté pour assouvir ses fantasmes sexuelles. On suit donc cette pauvre Bess se faire manipuler par un mari déboussolé par son handicap... Mais jusqu'où ira Bess pour satisfaire son mari? Jusqu'où ce mari ira t'il? C'est surtout le côté religieux conservateur qui m'a intéressé ici. De voir comment l'Eglise peut détruire une vie juste parce que celle-ci ne suit pas le "chemin de Dieu" et a fauté... Un scénario original et captivant, une interprétation très juste, une très belle photo font de ce film une oeuvre à voir. Je conseille....
Le style Lars von Trier : ces plans découpés mais toujours dans la continuité d'une séquence. Parfois sous le même angle, afin de produire un effet de réaction des personnages dans le plan et emmener le mouvement. C'est très particulier et unique. Breaking the Waves n'y déroge pas. Toute la quintessence de ce film assez pudique tout de même - et recentré sur un cercle familial asphyxiant - doit sa réussite par l'interprétation magistrale d'Emily Watson. La nymphomanie du cinéaste danois s'agenouille face à une telle performance de jeu. La fidélité, le mariage et la condition de la femme dans l'église sont les thèmes principaux que traite à sa façon le réalisateur.
On retient surtout l'énorme performance qui lança Emily Watson et son personnage tourmenté et déchiré par cet amour passionné pour son homme et la religion écrasante. Malgré une réalisation toujours aussi froide qui peut rebuter certains spectateurs, le film décortique avec justesse et en prenant le temps la psychologie de de couple soudé à la vie à la mort.