Fasciné par ce film que j'ai dû voir 5 ou 6 fois en quelques années, il se dégage une nostalgie profonde et c'est une vraie parabole sur la vie et la mort, et un long deuil intense et beau.
Entre le film d'amour, le film d'horreur, fantastique, Galio italien, thriller , il reste assez inclassable et Œuvre culte de son auteur, le Britannique Nicolas Roeg, dont c'est le film le plus connu et d'ailleurs selon mon point de vue le seul qui a passé les époques, et qui peut être apprécié par un large public plus que ses autres films qui n'ont pas trop passé les époques.
Alors évidemment ça a le charme des films des années 70, et sa lenteur est d'autant plus appréciable. Mais cette lenteur permet de s'attacher aux personnages et ne pas savoir où nous amène le réalisateur.
Julie Christie et Donald Sutherland sont sublimes et Venise (le 3eme personnage du film) et son côté baroque n'a jamais été filmé de cette manière, épurée de tout son glamour, glauque, quasiment vidée de ses habitants et touristes.
Des images très fortes restent après visionnage de ce film,
comme le rouge bien entendu, le cri au ralenti de Sutherland après la noyade de sa fille, l'image de la femme aveugle, assez terrifiante alors que le danger ne vient pas d'elle, La naine en rouge bien sûr, et son visage en gros plan très angoissant, qui provoque surprise et dégoût .
A noter la très belle musique dirigée par le grand Pino Donnaggio, le musicien qui composera les Musiques de divers chefs d'oeuvre de Brian De Palma.