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    Une sale histoire
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    14 critiques spectateurs

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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 142 abonnés 5 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2024
    « J’avais un ami qui faisait profession de perversion. C’était un pervers magistral !!! »
    « Ne pas la voir est plus excitant que de la voir car la vision est uniquement centrée sur cet élément de l’anatomie féminine. »
    Presque un monologue qui s’ouvre sur une discussion philosophique instructive.
    Le talent de conteur de Lonsdale y fait beaucoup. Et quelques piques sont assez amusantes!!!!
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 932 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2023
    Des moyens métrages de Jean Eustache je retiendrai cette « Sale histoire ».
    Le dispositif est simple : un homme s’assoit sur un divan devant trois femmes et deux hommes et narre son expérience de voyeur dans les toilettes des femmes d'un café.
    La caméra fixe essentiellement le narrateur et de temps en temps capte l’attention des trois femmes et des deux hommes.
    L’homme, sans complexe, emploie des mots crus sur le sexe des femmes qu’il scrute. Les trois femmes sourient et ne semblent pas choquées que l’on parle de leur sexe tantôt dénigré tantôt valorisé très subjectivement. L’une d’elle propose d’être matée.
    L'homme c’est Michael Lonsdale. Cette partie qui dure une vingtaine de minutes constitue la partie fiction.

    En effet, Jean Eustache s’est inspiré d’une histoire vraie vécue par son ami Jean-Noël Picq qu’il avait déjà filmé. Cette partie constitue la partie document.
    Le dispositif est le même mais la caméra fait moins d’allers-retours entre le narrateur et son assistance ; de plus le narrateur n’est pas vu de face.
    Le texte est sensiblement le même.

    Une expérience cinématographique non déplaisante.
    Je préfère de loin la version fiction en raison du jeu et de la voix particulière de Michael Lonsdale.
    Ce divan sur lequel est assis l’homme peut être le divan du patient chez un psychanalyste ; le divan des révélations, des confessions.
    Enfin, j’ose : « Une sale histoire » est une variante crue et peu élégante du « Monologue du vagin » !
    C’est à noter : enfin un film de la Nouvelle Vague pour lequel je suis complaisant. Il ne fait que 20 minutes, ceci explique peut-être cela !
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2023
    Parfois considéré comme le manifeste de Jean Eustache ( ce qu'il est indeniablement selon moi), " une sale histoire " est une réflexion amusée sur la différence, dans son rapport à la sexualité, entre l'homme et la femme.

    William Reich n'est pas loin dans ce dyptique ( une partie fictionnelle, l'autre documentaire soutenues par presque le même texte). La partie fictionnelle est la plus attractive et Michel Lonsdale montre son talent parmi un casting de choix.

    On est ici dans un salon au cœur d'une conversation entre amis ( homme et femmes ). L'un raconte une expérience ( un peu perverse d'ailleurs, mais éclairante selon le conteur) qui lui est arrivée, puis l'assemblée lui posera plusieurs questions.

    Eustache est, à mes yeux, une référence majeure du cinéma hexagonal. Sa modernité est telle que près d'un demi siècle après, cette réalisation paraît avant guardiste
    Thomtom
    Thomtom

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 mars 2023
    Mouais pas ouf, je suis plutôt en désaccord avec les propos tenus et raconter deux fois la même histoire c'est assez frustrant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 059 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2022
    De Jean Eustache je ne connaissais que la Maman et la Putain et alors que le film est un peu remis sur le devant de la scène grâce à la version restaurée qui sera diffusée à Cannes, je tombe sur le synopsis d'Une Histoire sale. Il était évident que je me devais de voir ce film.

    On a deux films, un documentaire et une fiction, ou plutôt une fiction puis un documentaire qui montrent quasiment la même chose à savoir un homme raconter à une audience féminine comment il y a une petite dizaine d'années il allait regarder sous la porte des toilettes afin d'y voir des sexes féminins. Le sujet n'est pas banal, mais le traitement l'est encore moins puisque Eustache ne va filmer que ça, que ce monologue, la caméra ne sortira pas du salon, on n'aura aucune illustration, on parlera de voyeurisme, mais on ne montrera rien, on ne verra rien. Le sujet est un brin sulfureux et doit faire grincer quelques dents, mais le spectateur pervers qui vient se rincer l’œil risque d'être déçu lui aussi. Parce que le narrateur a beau entrer dans les détails, même les plus truculents, il ne cède pas justement à cette tentation du voyeurisme.

    Ce monologue est donc filmé deux fois, quasiment à l'identique. Une fois avec un style documentaire, tourné en 16mm, puis la même séquence sera rejouée par Michael Lonsdale et filmée en 35mm. D'ailleurs fait plutôt intrigant la partie fiction est placée dans le film avant la partie documentaire. On voit donc d'abord Lonsdale rejouer la scène avant de voir l'originale. Forcément ça déstabilise, surtout que si on ne connait pas Douchet (qui joue le rôle du réalisateur du film) ou Lonsdale on peut parfaitement croire qu'on est en train de voir la partie documentaire. Le jeu vérité/fiction est assez intriguant et perturbant.

    Et puis on ne va pas se mentir, c'est assez jubilatoire d'entendre ces deux types raconter à la suite la même chose, expliquer comment ils se penchaient dans la pisse pour voir le sexe, comment ils ont été fascinés par le sexe, comment ils ont été obsédés par le sexe et comment rien d'autre ne comptait... ni les yeux... ni les jambes... comment eux aussi sont devenus des types médiocres et pitoyables qui vont mater le sexe des filles...

    Faut voir aussi les réactions des filles qui écoutent pendant le monologue, c'est plus évident dans la partie fiction, mais on sent un regard fasciné, limite un peu lubrique.

    Je ne savais pas que ce film existait et je sentais que je n'étais pas complet... maintenant que je l'ai vu je peux dire que je me rapproche de la complétude.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 janvier 2022
    Considérations intellos sur le plaisir que peut provoquer la vision d’un sexe selon que l’on est homme ou femme. L’expérience est racontée (avec beaucoup de talent d’ailleurs) deux fois : fiction puis réalité. On y affirme que les femmes exhibitionnistes n’existent pas et que Sade précisait que le plaisir sensuel excitait essentiellement l’ouïe et la vue. J’ai pour ma part remarqué une contradiction criarde en ce que les deux narrateurs précisent que leurs interlocutrices n’aiment pas quand ils racontent leur histoire alors que les figurantes du film semblent passionnées… Pour moi ce n’est pas du cinéma.
    DaftCold
    DaftCold

    19 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2019
    Partant d'une histoire de voyeurisme racontée de façon absurde, le film se débrouille vraiment bien par sa narration prenante sa mise en scène simple et par les vrais questions presque philosophiques que le film arrive à poser. C'est une excellente expérience !
    Shawn777
    Shawn777

    581 abonnés 3 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    Ce court-métrage réalisé par Jean Eustache et sorti en 1977 est très bon ! C'est ma deuxième expérience du réalisateur, après "Les Photos d'Alix" que j'avais également beaucoup apprécié, et dois dire que j'aime décidément beaucoup son style ! C'est tout simplement l'histoire d'un homme qui raconte son expérience de voyeuriste à un groupe d'amis. C'est quelque peu déconcertant, surtout si on ne connait pas le style du réalisateur mais surtout par rapport à l'histoire que raconte le narrateur. C'est effectivement assez cru et c'est pourquoi il faut adhérer à l'histoire mais il faut dire que Michael Lonsdale raconte tellement bien que l'on boit tout simplement ses paroles ! Je précise qu'il n'y a rien d'autre que le personnage principal qui raconte son histoire, cela peut parraître au départ ennuyant. Mais on s'habitue très vite et puis surtout, cela évite d'avoir par flashback l'histoire en images, ce qui aurait été finalement beaucoup moins intéressant. Car là, on s'imagine le récit avec ses propres images et donc chaque spectateurs possède sa propre histoire. Le petit débat qu'il y a après entre le narrateur et les amis, en l’occurrence les trois femmes, et très intéressant et peut poser des questions ou en tout cas une analyse intéressante. Là, c'est ce qui concerne la partie fiction qui est pour moi beaucoup plus intéressante que la partie documentaire qui est sensiblement la même chose mais qui est réel. "Une sale histoire" est donc un court métrage très particulier mais néanmoins intéressant, surtout si on adhère à ce genre de chose.
    Cthulhu Mantis
    Cthulhu Mantis

    26 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2015
    Malgré l'échec du film Mes petites amoureuses cela n'a pas empêcher Jean Eustache d'être toujours aussi inspirer dans ces projets cinématographique certes plus courts et économique. Une Sale Histoire mais très bien raconter avec un Michael Lonsdale énorme en conteur pour nous la faire vivre donc l'acteur à pris beaucoup de risque.

    Un des films les plus expérimentale du cinéaste d'origine de Pessac. Une histoire délicate de voyeurisme et amoral et qui est une histoire vraie dont on découvre la vraie histoire en 2ème partie qui est plus un documentaire.

    Un moyen-métrage sans tabou et pervers.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 680 abonnés 12 411 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2013
    Cette "Sale histoire" est simple comme bonjour mais tellement drôle et sans tabou qu'on a envie de s'approcher de plus en plus des courts-mètrages de Jean Eustache! Un premier stade consiste à voir d'abord ses deux longs-mètrages, "La maman et la putain" puis "Mes petites amoureuses", un deuxième à dècouvrir tous ses courts et moyens-mètrages, en particulier "Le Père Noël a les yeux bleus" avec Jean-Pierre Lèaud, et un troisième à lire ses ècrits dans « Les Cahiers du cinèma » . Histoire de trous, il faut reconnaître que Michael Lonsdale est un formidable conteur! On boit chacune de ses paroles comme du petit lait, un court qui balaie tout sur son passage, le voyeurisme et l'humiliation! Aujourd'hui, depuis la nouvelle vague et son extension, les bons courts n'arrivent pas seulement de quelques pays mais de partout dans le monde et la critique doit lutter pour obtenir une meilleure diffusion de tous les courts importants qui se tournent! Les courts-mètrages d'Eustache sont aussi prècieux que ses longs-mètrages! Ludique et hilarant parce que magistralement racontè par Lonsdale...
    belo28
    belo28

    68 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2011
    Une farce? Non plus un exercice de style où la seconde parait bien fade après l'interprétation de Lonsdale criant de vérité! Un scénario improbable pour 25 min de théâtre!
    Abarai
    Abarai

    132 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 octobre 2009
    Une sale histoire est une fiction, inspiré d'un fait réel. On découvre d'ailleurs le documentaire original en seconde partie.
    Profondément amoral et voyeuriste, ce film est plutôt intéressant, malgré le fait que la femme y soit désacralisée, ne devenant qu'un sexe sur pattes. Même si, en l'occurrence, le simple fait de "voir", et non d' "avoir", suffit au personnage. La performance de Michael Lonsdale est géniale, très authentique. Il reprend d'ailleurs quasiment mot pour mot la "confession" du véritable voyeur.
    Un court amusant, mais donnant une image étrange de la femme, décevante même.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2008
    Un exercice artistique très intelligent, très fin et délicatement amoral. Si l'on pense que le voyeurisme est au coeur du cinéma, alors on admettra qu’ "Une sale histoire" est une oeuvre essentielle. L'art n'est jamais aussi fort que lorsqu'il rend lumineux ce qui relève à priori du scabreux ou du sordide.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2007
    «Une sale histoire» (France, 1977) fait parti avec «Les photos d'Alix» (France, 1980) d'un des films les plus expérimentales et ainsi les plus subtils de Jean Eustache. Scindé en deux parties, la première est une fiction, la seconde est un documentaire, dans le sens où il est authentique et réel. Le moyen-métrage se lit aussi sur plusieurs pistes, dont le deux majeurs sont 1)l'assimilation entre la fiction et le documentaire et 2)la métaphore du cinéma comme voyeurisme.Pour la première piste, on visionne tout d'abord la version fiction, interprétée par Michael Lonsdale, toujours juste dans son interprétation et ensuite la version documentaire où Jean-Noël Picq narre la même histoire mais avec un naturel logique, une diction limpide. Est alors posé la question du copiage, de la distanciation du cinéma, de l'appropriation du réel pour la construction d'un autre réel. Est d'autant plus troublant cet ordre des choses, où la fiction passe avant l'original. D'autant plus que la duplicité du propos sadique résonne en nous comme une propagande, comme une répétition pour mieux faire entendre. Car il s'agit aussi de faire entendre une idée sur le rapport humain au sexe, ceci étant une autre piste de lecture de «Une sale histoire». Pour ce qui est de la seconde piste, on peut voir dans l'histoire qui est conté, celle d'un homme qui devient subordonné à son désir de voir en secret le sexe des femmes, une image vulgaire du cinéaste. Comme les deux personnages, fictif ou vrai, le cinéaste observe une chose par le truchement d'un trou, qu'il soit architectural ou technique. Et le plaisir naît d'observer à l'insu de l'observé. Le cinéphile est donc aussi concerné, lui qui voit sans être vu, lui, pervers, qui prend plaisir à mater des films. Enfin, suite à ce film qui suggère aux femmes l'exhibitionnisme, le fantôme de «Une sale histoire» nous poursuit,créant un mal-être entre les hommes et les femmes, une fois encore la séance fini. C'est là l'outre-existence du vertige eustachien.
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