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    Sátántangó (Le Tango de Satan) - Partie 1
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    Anaxagore
    Anaxagore

    130 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2008
    C'est à reculons, et presque avec crainte, que je me risque à écrire quelques mots à propos de ce pur chef-d'oeuvre, unique dans toute l'histoire du cinéma mondial! Comme «Damnation», «Satantango» (1994) dépeint l'humanité sous les traits de pantins désarticulés, le nez plongé dans leur fange et les pieds embourbés dans leur vilenie, la Hongrie communiste (premier degré de lecture) faisant fonction de métaphore. Mais, à la différence du premier film qui, nouvelle figuration de l'enfer de Dante, aurait pu porter, en guise de préface, les mots célèbres du Toscan: «Vous qui entrez, laissez toute espérance!», «Satantango» suggère au contraire la Rédemption offerte à l'homme, même si celui-ci se montre peu enclin à l'accepter. Durant les sept heures que dure le film, de mystérieuses sonneries de cloches s'invitent comme pour annoncer et proposer le salut (cfr l'extraordinaire séquence de sonnerie finale), tandis que la plupart se montrent davantage intéressés par les sirènes funestes des faux prophètes (Irimias et Petrinia) ou alors se retranchent définitivement dans leur essentielle solitude (le docteur). Je certifie que ce film, réputé très long, ne génère pas une seule seconde d'ennui! La grammaire cinématographique de Tarr, incomparable, aboutit à habiter le temps, à le densifier, à le rythmer comme nulle autre ne fut jamais capable de le faire. Que dire de ces somptueux plans-séquences qui vous font vivre et ressentir de l'intérieur les tourments, les désespoirs mais aussi l'espérance des personnages? Qu'écrire de ces images, jouant avec une virtuosité confondante de toutes les ressources du noir et blanc, et qui sont d'une beauté à faire pleurer? Comment décrire le bonheur suscité par cette recomposition du temps qui donne aux événements toute leur gravité? Le plus grand film des années 90 et l'un des plus grands films de l'histoire.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2007
    Quel voyage ! Satantango fait partie des films dont on ne ressort pas complètement indemne. D'une durée éprouvante - mais nécessaire - de plus de sept heures, il est à la fois déprimant et magnifique. Bela Tarr filme, comme à son habitude, le rythme de la vie qui passe, aussi terrible soit-il. Un médecin alcoolique, une petite fille cruelle, un chat martyrisé, deux hommes ressuscités d'entre les morts, un troupeau de vache abandonné...Le terrain est lourd, très lourd, et pourtant fascinant ( il est incroyable de voir à quel point le film passe vite ). Certaines séquences provoquent une sensation dépressive qui confine à l'horreur, impression due à une bande-son dont la monotonie n'a d'égale que la pureté ( je pense aux scènes dans lesquelles le médecin reste enfermé chez lui, le nez dans sa gnôle, bercé par le bruit d'une pluie incessante, envahissante, marmonnant quelques ronflements ). Bela Tarr ose et propose le principe du temps recomposé : ainsi, certaines séquences sont vues sous différents points de vue ( celle de la soirée dans le bar en est un bel exemple, séquence accompagnée de surcroît par la somptueuse musique de Mihaly Vig ). Satantango reste à ce jour l'un des films les plus imposants de l'Histoire du Cinéma, un film bouleversant de par son réalisme rythmique, effrayant dans sa description de l'âme humaine. Un chef d'oeuvre.
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