S'il est certain que Roland Emmerich s'amuse comme un fou à faire péter la maison blanche, il en est moins certain pour nous, pauvres spectateurs, qui, branchés par l'efficace phrase d'accroche du film ( "Un seul abri, le cinéma le plus proche !"), sommes tombés au piège. Car c'est moche, il faut le dire. Mais ce film a eu l'Oscar des meilleurs effets visuels, non ? Soit. C'est bien foutu, pour l'époque. Mais la photographie est ignoble. Et ça, ça ne fait qu'empirer le manque d'émotions que prodigue le film. Parce qu' "Independance Day" a beau foutre des scènes d'action, des explosions, des monuments historiques détruits partout, on ne ressent rien. On ne s'attache pas aux personnages, si ce n'est à Will Smith et Jeff Goldblum (les seuls à tirer leur épingle du jeu, d'ailleurs). Pas de tension (on parle pourtant de fin du monde), pas de terreur, pas de force dramatique, pas de joie, pas de tristesse... Bref, on s'ennuie ferme. Et en plus, c'est moche. Vous vous dites : "ah, c'est bon, je suis convaincu, je n'irai pas le voir !" Bien. Bien ! Mais ce n'est pas fini. Vous ne connaissez pas encore le PIRE. En plus d'être chiant, imperméable à toute émotion et moche, ce film PUE le nationalisme ! C'est exaspérant ! Une fois de plus, les Ricains sauvent le monde ! Et puis quoi encore ? Maintenant, vous pouvez avoir peur. Mais pas des vilains E.T. Vous pouvez avoir peur d'INDEPENDANCE DAY ! Décidément, Roland Emmerich a encore beaucoup à apprendre du cinéma...