Œuvre d’un des maîtres de la destruction à Hollywood, Independance Day reste un blockbuster assez moyen avec lequel je n’ai jamais trop accroché malgré mon intérêt pour le réalisateur en général.
J’ai un peu le sentiment que le réalisateur a été un peu dépassé à vouloir faire trop grand, trop lourd. C’est un peu le problème je crois, c’est que tout est tellement gigantesque, et spécialement le vaisseau, qu’au final il n’y a pas énormément d’action, de tension, de force dans ce qui se passe. Il n’y a pas de combats au sol, juste aériens, et pas très nombreux, et les quelques destructions du film, bien que spectaculaire restent elles aussi assez peu nombreuses. Le final est par ailleurs un peu moins explosif que ce que l’on aurait pu espérer (la résolution du problème manque quand même un peu de grandeur). Du coup Independance Day marque par quelques scènes d’action réussies, avec des effets spéciaux qui restent honorables, mais c’est loin d’être aussi attrayant que cela. Il y a pas mal de bavardages sur 2 heures 20, et pas mal d’incohérences aussi assez grossières (Will Smith c’est Tyson ?).
En dépit de cela le film possède un rythme correct, et visuellement il n’a pas trop vieilli, même si pour ma part deux ans plus tard Emmerich fera beaucoup mieux avec Godzilla, à la fois en terme de mise en scène et dans le rendu des effets spéciaux et des scènes de destruction. Independance Day reste honorable, avec une certaine fluidité dans la réalisation, et le sens graphique du réalisateur qui se révèle dans quelques passages phares et spécialement pyrotechniques.
Le casting est sympathique, avec un Goldblum parfaitement à sa place, un Pullman très convaincant en président, et un Will Smith qui cabotine quand même un peu trop. Comme souvent d’ailleurs, et c’est un peu dommage. Globalement les interprètes restent convaincants, mais les personnages sont assez caricaturaux, malgré un certain relief via en particulier les seconds rôles.
Clairement Independance Day est un blockbuster qui se laisse voir, mais c’est pour moi loin d’être le meilleur des années 90. Il compile pas mal de clichés, il est un peu trop bavard, mais bon, c’était aussi le premier vrai gros blockbuster d’Emmerich et à l’époque un film un peu précurseur dans le registre destruction massive, donc c’est normal aussi que ce soit une copie améliorable. 2.5