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wesleybodin
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4,0
Publiée le 25 mars 2009
Une histoire de gangster assez banale en soi mais qui prend tout son sens au niveau de la très bonne interprétation de ces acteurs. Christopher Walken, Chris Penn sont magistraux et Benicio Del Toro est extrêmement crédible pour l'une de ses premières apparitions à l'écran. Mention spéciale à Vincent Gallo qui nous offre une prestation magistrale comme à l'accoutumée. L'ambiance est noire et l'intrigue, à défaut d'être grandiose, est crédible, honnête. Le final est grandiose. Nos funérailles est un film sans prétention qui, de part sa simplicité, arrive à nous captiver jusqu'au générique de fin. Comme quoi tout est possible au cinéma : c’est en partant de rien que le meilleur peut se produire.
Considéré comme l'un des meilleurs films de A. Ferrara, cinéaste qui ne me touche pas particulièrement, cette histoire de mafia en mode minimaliste car comme ses films ne marchent pas, il n'a pas de budget et donc il construit toute son intrigue dans une maison avec quelques autres décors complémentaires pour les flash-backs. L'histoire est forte et elle est servie par de grands acteurs qui savent bien que c'est la chance pour eux de sortir du lot et donc, ils sortent des prestations assez fortes. Le film avance bien et dévoile peu à peu son jeu jusqu'à un final forcément tragique et violent. C'est du film d'auteur US, bien interprété, écrit avec habileté, avec des cadres bien composés et tout ça mais c'est un cinéma qui ne me touche pas, tout simplement. Quelques scènes très fortes tout de même. D'autres critiques sur
Nos funérailles part d'un postulat tout simple mais gagne en complexité au fur et à mesure que le film avance. La nature et l'histoire des uns et des autres se dévoilent petit à petit, sous forme de flashbacks. Les transitions entre passé et présent sont parfois inexistantes ce qui peut franchement déranger et sous-entend à juste titre un défaut de montage. Mais qu'importe, le film a l'avantage d'être prenant autant pour sa terrible noirceur que pour la prestation des acteurs et actrices. Christopher Walken en tête, il confirme pour la énième fois sa puissance de conviction en tant qu'acteur ; certainement le meilleur de sa génération. La séduisante Isabella Rossellini offre une belle définition de ce qu'est l'empathie, sa prestation est parfaite. De très belles performances comme on en voit rarement, c'est aussi le cas de l'étonnant Chris Penn ou même de Benicio del Toro qui enchaîne les bons films et les bons rôles. Très franchement, et en toute objectivité, il est rare de voir un film aussi bien joué. Maintenant, il faut aussi en admettre les faiblesses (techniques notamment). La réalisation dans son ensemble est assez brouillonne voir désagréable. La difficulté des transitions évoquée plus haut n'explique pas tout, le film pâti aussi de sa bande-son froide et discrète et de sa photographie fadasse. Un choix très certainement assumé d'Abel Ferrara puisque le film se veut obscur dans tous les sens du terme. Malgré tout, un peu de chaleur en musique et en couleurs aurait clairement apporté de la nuance au contenu et aurait rendu le tout plus accessible. Nos funérailles est donc, en résumé, un film froidement réalisé mais, du coup, en totale cohérence avec son ambiance et son histoire. Le spectateur en ressortira donc divisé de ce point de vue là. Par contre, l'avis sur la performance de cette belle distribution ne peut qu'être unanime. Ça et la force du scénario suffisent à dire que Nos funérailles est un bon film... difficilement abordable toutefois.
Ferrara s'essaie sans succès de se mesurer à Coppola. Le résultat n'est pas à la hauteur : le film est trop court, les acteurs tournent court (et pour cause !), et la beauté rédemptrice de la trilogie du Parrain est remplacée par une vulgarité sexuelle qui n'a rien à faire dans un film posant à l'oeuvre d'art.
Beau film court, crépusculaire et angoissant, qui dépeint sans effets de manche la damnation d'une famille mafieuse après l'assassinat de l'un d'entre eux. Les acteurs sont parfaits (hommage au regretté Chris Penn, qui n'avait pas tant que ça à envier à son frérot question profondeur et charisme), et la photo sombre et contrastée offre une vision désenchantée de l'univers déjà mort de ces personnages, dans cette sorte de purgatoire implacable et intimiste qu'est la ville de New York. Ferrara choisit la claustrophobie, les plans resserrés, et une focalisation sur l'étroitesse des liens entre eux, afin d'ajouter au malaise ambiant que procure ce confinement dont on sent très vite qu'il conduira à la "chute" finale. C'est ce qui fait la force et la faiblesse de ce film noir comme la mort et comme le clergé. Les références crypto-bibliques, à la damnation, à l'affrontement entre le bien et le mal, sont paraît-il un leitmotiv chez le réalisateur, mais n'en sont pas moins très lourdes et lassent en conférant une trop nette linéarité au propos et au dénouement, laissant une impression forte et en même temps une petite frusration. Quelques grammes de subtilité dans l'imprégnation chrétienne n'auraient pas déparé ce bon opus.
Un film à la hauteur du talent de Christopher Walken, formidablement entouré par Chris Penn, Vincent Gallo et Benicio del Toro. C'est un film fantastique, émouvant, une histoire de famille, une histoire d'amour entre 3 frères, un film de gangster où la mort rôde irrémédiablement lorsque l'on vend son âme au diable... A voir absolument !
du grand ferrara, une histoire sordide, traitement de l'image génial, montage, des acteurs splendides, benicio, isabella, ça vaut 8/10 après 11 ans le film n'a pas pris une ride. que du plaisir
Véritable chef d'oeuvre d'une puissance emotionnelle rare grace à des interprétations epoustouflantes alliées à une mise en scène unique, le grand Ferrara frappe encore une fois trés fort là ou sa fait trés mal sur une société américaine partagée entre rêve, honneur, et désillusion. Ce film n'a strictement rien à envier aux autres "Parrain" ou "scarface"; son minimalisme emprisonne l'essentiel pour en ressortir l'ultime... Film à la beauté désanchanté, sur fond de "gloomy sunday" de Billie Holiday, oeuvre maladive tel un poème de Baudelaire... on pense à la phrase de Jean Cocteau à propos de Proust: "son oeuvre continuait à vivre comme les montres au poignets des soldats morts"