En 1996, Brian De Palma adapte la célèbre série télé créée par Bruce Geller (apparue pour la première fois sur le grand écran en 1966).
Le scénario, signé Robert Towne (scénariste pour "La firme" et "Frantic" notamment) , David Koepp (la trilogie "Jurassik Park" et "Snake eyes", c'est lui !) et Steven Zaillian (il a travaillé pour "La liste de Schindler", "Gangs of N.Y.", "American gangster", ...), mérite d'être découvert pour le film en lui-même car très bien écrit, fort heureusement !, purifié et aussi décomplexé soit il. Vraiment du beau boulot !
A cela, s'ajoute le style de De Palma (ni tape-à-l'oeil, ni complexe, bien au contraire), inimitable. Le suspense, allant crescendo, s'affranchit d'une bonne dose d'humour noir (qui n'a jamais aussi bien marché que dans les 90's) sur des situations plus renversantes les unes que les autres, blockbuster, dopé à l'adrénaline pure et dans lequel on ne s'ennuie à aucun moment, oblige.
On navigue à contre-courant dans ce film d'espionnage qui fait la part belle aux scènes explosives, à suspense et aux moments calmes. La scène la plus culte est sans conteste celle où l'agent Ethan Hunt se tortillonne pour déjouer et copier la disquette au sein de la salle ultraa-sécurisé de la CIA.
La musique, culte elle aussi, mérite tous les détours. Brian De Palma en fait la marque de "Mission : Impossible", et c'est pour notre plus grand plaisir. Brian chipe Danny à Tim. Résultat : top fun méga giga super ! Un thème flambant neuf, revigorant, étincelant, bref, une perle.
Le casting, pas initéressant non plus, donne un parfum de change. Tom Cruise, en tête d'affiche et dans la peau de l'agent Ethan Hunt, donne un nouveau souffle au type d'agent secret campé "anciennement" par Sean Connery ou Roger Moore, renouvelé aussi par Pierce Brosnan dans la saga James Bond pour "Goldeneye" (sorti en 1995). Les seconds couteaux sont alléchants et donnent une énergie folle à "Mission : Impossible" : Jon Voight ("Macadam cowboy", "Heat"), la frenchy Emmanuelle Béart (consacrée par "Manon des sources", elle apporte ici la touche sensuelle du film), Vanessa Redgrave ("Blow up" d'Antonioni, "Little Odessa" de James Gray, ..., tout simplement sublime) et Kristin Scott Thomas (juste avant le triomphe du "Patient anglais"). La petite surprise (et la cerise sur le gâteau !!), c'est l'effet Jean Reno ("Le grand bleu")-Ving Rhames ("Pulp fiction"), rien que pour nos yeux !
Un blockbuster enlevé, plus que jamais incontournable, racé et définitivement culte, surtout avec un tel final. En revoulez vous amis spectateurs ? Aruba ?