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John D.
34 critiques
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1,0
Publiée le 15 août 2021
Je comprend pas comment quelqu'un peut apprecier voir une famille s'engueuler pendant toute la duree du film. Et dire que j'ai trouver ca dans un top "humour".
Un excellent film ! Malgré les longueurs (rares), on ne peut qu'apprécier ce film à l'humour cinglant, aux personnages tous intéressants et aux scènes touchantes et bien écrites. Sans artifices, le film et ses scènes émouvantes rendent cette belle oeuvre d'art vraiment poignante.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 22 mai 2021
C'est une lutte pour traverser ce drame familial ou peut-être une dépression nerveuse serait elle une meilleure description. Car les Ménard sont un groupe de personne sinistre. Philippe est presque au sommet de son entreprise et pourtant c'est une brute qui ne peut s'empêcher d'écraser sa femme ses frères et sœurs et tous ceux qui se présentent à lui. Henri n'a aucune ambition et n'est même pas satisfait de sa place de gérant du restaurant familial ses sarcasmes amers sont la seule contribution qu'il est capable d'apporter aux débats familial. Betty a 30 ans et est à la dérive sans mari et avec peu de perspectives d'emploi. L'action n'est interrompue qu'à deux reprises la première fois lorsque Denis le serveur emmène la morose Yolande sur la piste de danse alors que le jukebox joue une chanson de Patti Smith. L'autre rupture intervient lorsque Henri part pour essayer d'amadouer sa femme en colère pour qu'elle revienne vers lui et je suis entièrement de son côté. Je trouve que Cédric Klapisch aime nous rendre malheureux sinon pourquoi se serait il donné la peine de raconter cette histoire sinistre...
Ce film est un pur délice. Joué avec justesse et beaucoup de talent, chaque réplique renvoie à quelque chose de plus profond et à soi. Les personnages sont criants de vérité et ressemblent tellement à ceux qui sont nos proches. Très touchant et d'une magnifique humanité, avec ce qui est petit en chacun et aussi un essentiel qui se révèle chez ceux qui ne la ramènent pas. Un des meilleurs films que j'aie vus.
"Un air de famille" comédie française, réalisée par Cédric Klapisch en 1996, d'après la pièce de théâtre du même titre d'Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri. Un des meilleurs films du réalisateur. Une distribution magique, avec Jean-Pierre Bacri (que nous regrettons terriblement), Agnès Jaoui, Jean-Pierre Darroussin et Catherine Frot, nommée aux Césars pour le meilleur second rôle en 1997 pour "Un air de famille". Merveilleux personnages, c'est drôle et acerbe. Une belle réalisation. Magnifique décor. Superbes dialogues. Toujours un plaisir de revoir régulièrement ce film.
Revu ce film avec plaisir à la TV hélas en hommage à Bacri décédé. Tous les acteurs sont excellents. le ton est très juste de ce huis clos familial parfaitement rendu
Tout est parfaitement ciselé dans cette pertinente comédie : les dialogues, les situations, les personnages…Tout sonne juste. Un pur joyau ! Avec en prime un grand numéro de Catherine Frot (et des acteurs en général)
Enfermez de bons acteurs dans un restaurant de banlieue, avec des personnages bien caricaturaux ayant des relations bien merdiques, laissez tourner la caméra, assaisonnez avec quelques histoires de famille, servez bien chaud. Un Air De Famille montre tous les travers que l'on retrouve dans toutes les familles, les non dits qui pèsent au fil des années, les souffre-douleurs qu'on a plaisir à blâmer lors des réunions de famille, la star locale qui a plus d'argent que les autres et attire les convoitises, ceux qui ne disent jamais rien mais n'en pensent pas moi, etc.. Chacun en prend pour son compte dans un film un poil lent. Les observateurs apprécieront la publicité pour 3615 NIB dont les plus jeunes ne comprendront pas l'intérêt. On était bien dans les années 1990. A voir en famille !
Ce film de Cédric Klapisch est l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom écrite par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Lors d’une réunion de famille autour de la matriarche (Claire Maurier), les trois enfants (Jean-Pierre Bacri, Wladimir Yordanoff et Agnès Jaoui) livrent leurs rancœurs et désillusions. La grande réussite de cette comédie est de posséder d’excellents dialogues avec un humour décapant qui permet de rire lors de situations dramatiques. A ce titre, la scène du collier comme cadeau d’anniversaire appartient désormais au patrimoine cinématographique français. La mise en scène ciselé du réalisateur évite de tomber dans le huis-clos théâtral qu’a pu être « Cuisine et dépendances ». Bref, les sept nominations dont les prix du meilleur acteur masculin et féminin dans un second rôle aux César de 1997 (Jean-Pierre Darroussin et Catherine Frot), sont amplement méritées.
Un huis clos dense, sur un thème simple mais universel "la famille". Les personnages, parfaitement interprétés, se dévoilent petit à petit, comme la tension monte. L'humour subtil y est parfois touchant parfois caustique. Chacun avec sa sensibilité, son parcours et son point de vue. Un très agréable film qu'on ne se lassera pas de voir et revoir en famille !
Réunion familial avec comme toile de fond une forme de lutte des classes. Un film plus subtil qu'il n'y parait, et une réflexion sur les interactions et le choix entre l'appartenance tribal et les intérêts sociaux, le désintéressement, les intérêts particuliers et la mesquinerie. Seule ombre au tableau le sempiternelle rôle endossé par Bacri qui plombe un peu le tout. L'ensemble reste néanmoins d'assez bonne facture et demeure surement le meilleur film de la collaboration Bacri/Jaoui.
J’ai trouvé que cette comédie dramatique est une pépite. Commençons par celui qui est à l’honneur aujourd’hui, Jean-Pierre Bacri. C’est tout simplement un des meilleurs rôles de sa carrière. Il est fantastique dans la peau de cet homme aigri par la vie et dont la femme veut faire « un breake ». Son style est incisif et j’ai pleuré de rire à chacune de ses réflexions ou de ses gueulantes. Son jeu est parfait que ce soit les intonations jusqu’aux mimiques. Je me suis régalé de ses interactions avec les autres protagonistes. Il faut savoir que les six personnages composant la famille et l’employé du bar, sont les mêmes comédiens qui ont fait la pièce de théâtre. On peut donc comprendre d’où vient cette alchimie. En effet, tout s’enchaine parfaitement et c’est un régal à voir. Il n’y en a pas un qui n’est pas au niveau. Il y a comme une émulation collective pour nous offrir un spectacle de grande qualité. Au-delà de l’aspect comique qui est top, j’ai apprécié tout l’aspect moral de cette comédie dramatique. Il y a une réflexion sur la famille, le traitement de ses proches et plus globalement le respect vis-à-vis de son prochain. À travers les différents échanges, on va voir que ceux qui paraissent les plus abrupts verbalement, sont au final le plus humain. Et que la prétendue bien séance peut cacher un réel mépris de l’autre. Tout cela se passant dans un huis clos, c’est comme une cocote minute dont la pression ne cesse de grimper jusqu’à implosion.
Je l'avais vu à sa sortie (avec mes parents), en '96. Et là je le revois suite au décès de Jean-Pierre Bacri, en '21. En 25 ans, le film a eu le temps de prendre une claque avec le temps. Et en effet, il en prend une belle.
D'une, le "théâtre filmé" c'est exaspérant. Les acteurs braillent trop , on voit même les postillons : Bacri / Yordanoff. Ces derniers cités interprètent des personnages qui manquent aussi cruellement de profondeur, de contrastes. Personnellement, je les trouvais juste détestables et énervants.
Le film est très ennuyeux, l'humour n'est basé qu'à base de piques entre les membres de la famille qui s'envoient des vacheries (ce que je trouve naze). Et enfin, le personnage de Catherine Frot est le seul auquel je me suis attaché aujourd'hui comme il y a 25 ans, alors que je me souvenais qu'elle était (et était censée être ?) la risée de la salle.
Je pense que ça aurait été bien au théâtre, mais ce n'est pas bon au cinéma.
"Un Air de Famille" confirme le talent d'écriture du duo A.Jaoui - J.P.Bacri. Ce film est un bijou d'humour et de dérision, qui excelle dans les dialogues acérés et affutés qui fusionnent de tous ses protagonistes. Même si la réalisation assez hermétique de C.Klapisch enferme "Un Air de Famille" dans son concept théâtral qui lui a donné naissance, il est évident que le metteur en scène prend un malin plaisir à saisir les détails et à diriger des acteurs qui reprennent (et maîtrisent) leurs rôles à la perfection. Car le jeu d'acteur est savoureux et certaines scènes les rendent mémorables. Il y a beaucoup d'électricité stimulante dans l'air de cette iconoclaste famille.
Tiré d'une pièce à succès du duo Bacri Jaoui (Molière du meilleur spectacle comique en 1995), le film de Klapisch est plus que du théâtre filmé.
Si le décor unique et confiné du bar miteux que tient Henri est bien au centre du film, et en constitue même un personnage à part entière, le cinéaste parvient à imprimer son style par de nombreuses idées et effets : brèves escapades à l'extérieur, effets de transparence et de reflets sur de multiples objets, variétés des cadres et des points de vue, exploitation maximale des espaces (cave, annexe, escalier).
Le film vaut évidemment beaucoup par la qualité de l'écriture et la justesse de l'interprétation. Agnès Jaoui, Catherine Frot, Jean Pierre Bacri, Jean Pierre Darroussin sont tout simplement géniaux. Ils parviennent à jouer des personnages très proches de la caricature, tout en ne paraissant à aucun moment caricaturaux eux-même. Petit à petit, chacun laisse sourdre des émotions particulièrement intenses et fait subtilement évoluer son comportement.
Le personnage de Yoyo est en ce sens sûrement le plus formidable : à la bêtise insondable qu'on croit d'abord discerner chez ce personnage, Catherine Frot parvient progressivement à superposer une volonté de vivre rayonnante (qui se concrétise dans la magnifique scène de danse), puis un sentiment d'injustice très émouvant et enfin une belle empathie.
Comme les meilleures des comédies italiennes, Un air de famille parvient à nous faire sourire avec des personnages faisant face à des abîmes de douleur. Dans son genre modeste, il est parfait.