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Jahro
55 abonnés
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3,0
Publiée le 18 août 2019
Les réalisateurs le savent, les pièces des Jaoui-Bacri sont gage de succès. On dirait Oncle Benz qui parle, mais c’est pourtant vrai. Après Cuisine et dépendances, Un air de famille est la deuxième du couple naissant à gagner les honneurs d’une adaptation. Mais celle-ci est très directe. Chaque plan transpire l’héritage scénique : décor minimaliste d’un café austère, durée réduite à une soirée unique. Bien-sûr, on retrouve nos deux tourtereaux en bonne place dans la distribution, avec pour les soutenir quelques noms célèbres, comme les césarisés Darroussin et Frot, ou le théâtreux Yordanoff et sa gouaille en provenance des planches. Mais si la verve qui rendra célèbre le duo de stars est là, elle n’en est encore qu’à ses balbutiements, dans l’écriture comme dans leur propre jeu. Bizarrement, le cinéaste Cédric Klapish n’est d’aucun secours. Il délaisse l’instinct chroniqueur qui marquait son Péril jeune et Chacun cherche son chat, et préfère s’effacer devant la troupe malgré ses difficultés. Ce n’est que par l’apport des acteurs chevronnés que la machine parvient enfin à s’élancer. Mais l’ensemble est trop maladroit, et ne peut cacher son état d’ébauche pour les réussites qui viendront plus tard. Pour une fois, choisissez plutôt d’en rester aux valeurs sûres.
une petite pièce de théâtre plutôt bien filmée par ailleurs , ne peut donner à l'écran qu'un petit film. On s'ennuie quand même pa mal dans ce bistrot du Père Tranquille en regardant cette famille finalement très ordianire s'acharper pour de petits riens en resassant des griefs qui remontent à l'enfance. La plupart des acteurs s'en tirent plutôt bien avec un coup de chapeau à JP Daroussin et Agnès Jaoui
Le filme est ancien et on s'ennuie longtemps avant de rire un peu sur la fin. Chacun est obnubilé par ses propres problèmes. Mais bon, ces dialogue de gens qui se disputent sans rien échanger de concret, c'est un peu pathétique.
« Un air de famille » de Cédric Klapisch (1996) est tiré de la pièce éponyme d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri … c’est dire que les fans de ce duo vont aimer ce film ! Henri Ménard alias Riri (Jean-Pierre Bacri) a repris le café-restaurant de son père « Au père tranquille » situé dans la banlieue, café dont il n’a rien changé au niveau de la décoration. Denis (Jean-Pierre Darroussin) est son serveur et son souffre-douleur. Toujours plongé dans les bouquins, il a la tête sur les épaules et c’est un fin observateur de la famille Ménard qui tous les vendredis soir va diner au « Duc de Bretagne ». Ce soir-là, Arlette, la femme de Riri ne viendra pas car elle veut prendre une semaine pour respirer. La famille de se retrouver dans la partie restaurant, Denis étant autorisé à manger dans la partie café de l’établissement. Il y a la mère (Claire Maurier) acariâtre et qui sait tout sur tout. Elle a 2 fils : Riri et Philippe alias Fifi (Wladimir Yordanoff) dont elle a toujours été très fière et qui est n°4 dans une boite d’informatique … mais aussi une fille, Betty (Agnès Jaoui), à laquelle elle reproche de s’habiller comme un garçon, d’avoir des propos indignes d’une femme et de ne pas être mariée même si elle sort assez souvent avec Denis sans que personne ne soit au courant, y compris Riri. Ce soir-là, on fête les 35 ans de Yolande alias Yoyo (Catherine Frot) mais la soirée va rapidement dégénérer en un règlement de compte entre tous les membres de la famille. Les dialogues sont incisifs, les silences et les regards également dans ce film où la photo, la lumière et les décors sont remarquables. A noter la performance de Catherine Frot, nunuche lorsqu’elle reçoit ses cadeaux : un chien de la même race que Caruso, le chien de Riri paralysé de l’arrière-train comme tous les chiens de cette race du fait d’une faiblesse des vertèbres lombaires ; une laisse et un collier … non un tour de cou serti de diamants offert par son mari. Un peu éméchée, Yoyo se décoincera, dansera un rock endiablé avec Denis, pleurera son chien qui lui aussi sera paralysé et surtout elle osera contredire son mari … Malgré cette soirée sulfureuse, tout le monde se quitte en se donnant rendez-vous pour le vendredi suivant. Un film très caustique mais un chef d’œuvre méritant amplement les 3 Césars qu’il a reçu. A noter que la pièce avec les mêmes acteurs, avait pour sa part reçu le Molière du meilleur spectacle comique.
Ce film représente l'un des rares Klapisch que je n'ai pas encore vu. Et quand on regarde de près le casting et le scénario, je me suis dit que je m'étais gentiment garder la meilleure part du gâteau (n'y voyez là aucun jeu de mot sur une quelconque autre réalisation de ce cher metteur en scène) pour la fin. Et bien malheureusement je dois avouer que cette part était bien tiède et pas assez sucrée. Malgré un Jean-Pierre Bacri une nouvelle fois au sommet dans son rôle d'éternel râleur et de "raté" de la famille et un Darroussin très touchant et extrêmement juste dans son jeu, j'ai trouvé les autres prestation bien pâles. Excepté Agnès Jaoui et Catherine Frot (succulente en bobo totalement coincé) qui ont su rester sobres, Wladimir Yordanoff et Claire Maurier en font des caisses et en deviennent insupportables. Le scénar' est bon, la ligne directrice prise par Klapisch l'est tout autant, mais il manque quand même une petite étincelle pour que ça nous emporte vraiment. On aimerait que ça explose complètement par moment mais rien n'arrive, tout est laissé en plan et on part sur un autre sujet. Rien n'est vraiment traité et approfondi. C'est dommage. Les dialogues sont quant à eux souvent savoureux et donne du relief à un récit qui ronronne doucement tout au long du film. Dans le même style du huis-clos familial, "Le Prénom" d'Alexandre de la Patellière et de Matthieu Delaporte (2011) est très largement au-dessus, ça fuse dans tous les sens et l'humour est présent à tous les instants. Sans parler d'un film mauvais, ce qui est loin d'être le cas, ce film est juste classique, standard et sans relief. "Un air de Klapisch" en somme.
Un bon Klapisch qui est accès sur les dialogues qui sont bien ciselés. Et avec ce casting parfait , tous excellents, pour le retranscrire, cela donne une très bonne comédie. Mention spéciale pour Catherine Frot.
A noter, la petite touche du gars seul sur sa mobylette au début qui repasse à la fin du film, cette fois, accompagné.
Le film existe en dvd, vraisemblablement remasterisé, l’image est superbe et prend une tonalité exceptionnelle. Les dialogues sont parfaitement justes, le décor magnifique Et les comédiens tous grandioses !!! Bref, c’est un très grand plaisir de retrouver ce bijou qui a pris en 25 ans des couleurs de chef d’œuvre !!!!
Ce film n'est pas loin d'être un petit bijou. Les dialogues de Bacri-Jaoui sont savoureux de part leur humour grinçant et cynique. Tous les membres de la famille s'en prennent plein la gueule et on jubile. Cela reste un huis-clos, façon pièce de théâtre, bien entendu, mais cela ne se ressent pas trop, car il y a quand même du rythme. C'est un plaisir de revoir ce film, donc, presque 25 ans après sa sortie déjà. Tout le monde est beaucoup plus jeune, mais le film ne semble pas avoir pris une ride. Ça déroule toujours aussi bien. Je donne une mention spéciale à J. P. Darroussin que je trouve excellent dans son rôle. Et un bonus pour la scène de danse.
Le film se déroule quasiment intégralement dans le bar d'Henri (Bacri) qu'il a repris suite à la mort de son père. Toute la famille a pour habitude de se retrouver là chaque vendredi soir et d'aller ensuite dîner au restaurant. Mais cette fois-ci, ils vont rester dans le bar toute la soirée avec l'employé Denis (Daroussin). Les acteurs sont excellents : Daroussin, Bacri, Jaoui, Frot et même Wladimir Yordanoff que j'ai découvert. Cette soirée va révéler les fissures qui existent dans cette famille depuis la naissance des enfants. La mère indique clairement que dès le deuxième jour, elle savait qu'elle aurait des ennuis avec Henry, alors que Philippe a toujours été son protégé. C'est bien écrit et bien interprété.
Une comédie délicieusement cynique de Cédric Klapisch.Une histoire caustique et nerveuse,une mise en scène maligne et des acteurs irrésistibles: Bacri,Jaoui,Darroussin,Frot,Claire Maurier et Wladimir Yordannof sont vraiments parfaits.Une soirée remplie de mauvaises humeurs qui donne un petit air de famille.
Voici une comédie sociétale bien cynique dont on ne peut que rafoler et que l'on ne se lasse de voir et revoir. Un excellent portrait de famille au vitriol magnifié par des comédiens exceptionnels qui s'en donnent à coeur joie. L'un des meilleurs films de Cédric Klapisch. A ne pas manquer... ne serait-ce que pour les dialogues incisifs et percutants...
Tous les vendredis soirs, la famille Menard mange ensemble : les 2 fils, la fille, les 2 belles filles et la mère. Ce soir là, un couac vient tout bouleversé ; la femme d’un des fils vient de le quitter, une semaine de vacances pour faire le point. A partir de là, tout s’enraye. La sacro sainte petite réunion familiale offre un huis clos où les non dits, le malaise, les petites haines quotidiennes explosent successivement à la tronche de tous ses membres. Tous les petits travers des relations familiales et de ce microcosme particulier sont dénoncés. Les acteurs sont excellents : -Frot en cruche bourgeoise coincée qui pompette nous offre une belle rébellion de gens raisonnables (comme dirait les mickey 3d) ; - Bacri plus clown grincheux que jamais ; - Yordanof en frère narcissique donneur de leçon et idolâtré par une mère partiale vis-à-vis de ces 3 enfants ; - Jaoui en petite insolente, la sœur rebelle rétive au carcan familial… L’adaptation au cinéma de cette pièce du couple Jaoui/Bacri est un pur régal : des dialogues ciselés et millimétrés ; à chaque réplique qui tue, symboliquement une mouche se fait griller sur un tue-mouche. Le bémol est que le théâtre filmé, même avec de talent de Klapisch ne fait pas du cinéma. Dans la lignée du très bon « cuisine et dépendances », traitant aussi de la famille, ce film a trusté 3 césars en 1997 : Daroussin pour le second rôle masculin, scénario pour Bacri/Jaoui/Klapisch, second rôle féminin pour Frot. Une célèbre phrase illustre très bien ce film : « la famille, c’est comme cadeau, une fois qu’on vous l’a offerte on est un peu obligé de la garder… ».