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    La Marque du tueur
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    Pascal
    Pascal

    157 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2022
    Seijun Suzuki se spécialisa dans le " yakusa eiga" , sorte de film noir de série B mêlant sexe et violence.

    Cineaste le plus réputé du genre, il l'a transcendé par ses outrances et y a introduit de véritables gags surréalistes.

    " la marque du tueur " est en Occident son film le plus réputé et surtout celui qui lui valu de lasser les producteurs qui en profitèrent pour le mettre à la porte des studios.

    Plus d'un demi siècle après sa sortie ( 1967), il faut pourtant reconnaître le savoir faire du realisateur qui dans un magnifique scope noir et blanc ( le point fort du film) propose une histoire de tueurs affublés tels james bond, ou le héros de la série " le prisonnier " de numéros.

    Il faut dire que le montage est particulièrement embrouillé, mêlant flash back, scènes se déroulant dans le présent et le spectateur peut finir par se lasser du procédé à la première vision voire même lâcher prise.

    Il n'est pas étonnant que Tarentino s'inspira de Suzuki, ( Jarmush aussi pour un de ses opus) à mon sens en le polissant pour toucher un large public.

    Paradoxalement ce polar dont on finit par se ficher completement de l'intrigue, s'adresse sans doute plus à l'amateur de cinéma d'auteur que du grand public.

    L'acteur principal, acteur fétiche de Suzuki est dotée de bajoues artificielles, certes affreuses, mais qui ont eu le mérite de le distinguer de ses collègues et concurrents.
    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2020
    Dans le genre du polar, il existe entre autres une sous-catégorie : celle du film sur les tueurs. Et plus exactement celle où l’on suit un homme, ténébreux dans 99 % des cas payé pour abattre des gens plus ou moins innocents. Et si ce sous-genre a connu une passionnante histoire, une date est sans doute à retenir : 1967. Deux films allaient renouveler et moderniser la figure du tueur à gages, en lui imposant des codes qu’on retrouve encore de nos jours : ‘’Le samouraï’’ de Jean-Pierre Melville et ‘’La marque du tueur’’ de Seijun Suzuki. Deux films qui, avant de raconter une histoire sur un tueur à gages cherchaient à questionner cette figure si solitaire et glaçante.

    Y a-t-il un réel intérêt à résumer ‘’La marque du tueur’’. Ou plutôt, est-ce un film véritablement résumable ? Hanada est le 3ème dans la hiérarchie des tueurs. Engagé pour abattre un homme, Hanada rate sa cible. Il se retrouve traqué par l’organisation pour lequel il travaille, et surtout par le mystérieux Numéro 1, un tueur énigmatique.

    Comme pour ‘’Le samouraï’’, on est dans un film où le postulat de base est bateau. La base de l’intrigue ne cherche pas vraiment à s’émanciper des conventions du genre. En parlant de conventions, c’est justement quand ‘’La marque du tueur’’ en adopte un peu trop que le film affiche des moments de faiblesse. Le début notamment, qui pose le cadre de ce qui va suivre déborde de déjà-vu (même pour l’époque). Ce cahier des charges que doit malgré tout remplir ‘’La marque du tueur’’ déçoit : gunfight trop long, érotisme qui prête à sourire... Cahier des charges qui en plus est inutile quand on sait qu’il n’est qu’une façade qui ne trompa d’ailleurs personne à l’époque : le film fut un échec et Suzuki fut virer du studio pour lequel il travaillait à cause de ses audaces formelles et de la radicalité de son style. Il faut donc analyser ce qui fait le sel de cette très étrange ‘’Marque du tueur’’.

    Dans ‘’Le samouraï’’, Melville étudiait une figure spectrale, qui semblait être détachée de toute réalité, sans but, sans affect. Le tout était observé avec la précision clinique, millimétré et la rigueur que l’on peut connaître chez Melville. Il est ainsi intéressant de rapprocher les deux films… puisque ‘’La marque du tueur’’ en est exactement le contraire ! Le film de Suzuki étudie un être sauvage et brutal certes, mais dans lequel il est encore possible de trouver une petite trace d’humanité. En fait, trouver une petite trace d’humanité dans un monde pourri semble être une constance dans la filmographie de Suzuki. Incarné plusieurs fois par Joe Shishido, le héros de Suzuki surprend toujours par son extrême violence. Véritable bête humaine, il n’hésite pas à se complaire dans la plus totale des débauches. Ici, le réalisateur pousse encore plus loin la bestialité de son héros. Il la pousse tellement loin qu’il fait dire à Mami, la femme d’Hanada qu’ils sont tous les deux des bêtes. Mais le héros n’est pas devenu comme ça par hasard : son caractère fut façonné par le milieu qu’il fréquente. Si le milieu mafieux semble revenir de film en film (c’est le cas ici car ce monde est propice à l’étude de la sauvagerie humaine), Suzuki a su innover parfois en situant par exemple ses personnages dans le Japon ravagé d’après guerre (comme ‘’La barrière de chair’’). Un milieu rude, impitoyable ou règne la loi du plus fort. Joe Shishido incarne régulièrement ce protagoniste chez Suzuki : un être grossier et bas. Si ce dernier n’a pas l’élégance d’un Jeff Costello, c’est bien son humanité qui le différencie du héros melvillien. Suzuki scrute les quelques traces qui rattachent encore Hanada à l’humain, et non pas à la bête ou au spectre. Il nous offre ainsi l’occasion de découvrir l’univers mental et déréglé d’un être qui passe de chasseur à proie en un rien de temps. Autre archétype du film noir : le rôle des femmes vénéneuses. Ici, la répartition est aisée : Mami satisfait les pulsions sexuels d’Hanada, qui ne ressent aucun amour pour elle. En revanche, un autre personnage féminin, Misuko, est beaucoup plus étrange. Son apparition est déterminante dans le cheminement de la personnalité d’Hanada. Elle apparaît à des moments-clés du récit et vient chambouler Hanada et ses convictions. Si cette femme est aussi glaçante que le monde environnant, sa silhouette troublante déstabilise Hanada. Serait-ce de l’amour qui naît en Hanada pour cette femme qui se refuse en lui ? Un assassin doit pourtant être froid et seul s’il veut tenir son destin entre ses mains (comme le comprend Jeff Costello, héros du ‘’Samouraï’’). Misuko, c’est la femme qui, peut-être malgré elle va détériorer la relation entre Hanada et l’organisation. Symboliquement, elle est celle qui provoque la bavure d’Hanada (la maison de Misuko est décorée par des papillons, or c’est bien un papillon qui vient se poser devant le viseur d’Hanada au moment fatidique). Elle est ensuite celle qui ravive un sentiment humain chez le tueur : l’amour. Elle incarne la salvation du héros. Mais les vieux démons et l’extrême violence d’Hanada le rattrapent en la personne de Numéro 1. La peur qui s’empare d’Hanada pendant une bonne seconde partie du film, c’est celle de devoir contempler un double parfait, un miroir qu’il voudrait fuir pour s’émanciper de l’organisation. Plus que d’authentiques personnages, Misuko et Numéro 1 sont plutôt des émanations de l’esprit malade d’Hanada. ‘’La marque du tueur’’ est un film mental où Hanada n’est pas tellement piégé par une organisation mafieuse, mais plutôt par son esprit rongé par deux sentiments qu’il n’avait jamais connu auparavant : l’amour et la peur. Il devra choisir entre la volonté d’embrasser ses ambitions de tueur ou parvenir à s’extraire de ce monde. spoiler: La fin vient apporter une réponse terriblement pessimiste. Hanada décide de devenir le tueur numéro 1, de devenir le plus parfait des tueurs. Il réussit à abattre son rival (tout en étant mortellement blessé), mais abat accidentellement Misuko sans même s’en rendre compte. Ça y est, l’homme est parti, la bête a fini par triompher : la seule femme qui maintenait Hanada à flot est morte. Le plan final, un ring vide (Hanada est tombé : on ignore s’il meurt ou non) laisse entendre qu’il n’y a aucun vainqueur. Le destin d’Hanada est pathétique, la mort de numéro 1 et celle de Misuko signent ainsi son échec.


    Mais pas sûr que le film aujourd’hui aurait son petit statut de film culte sans le rôle décisif et formaliste de Suzuki. Les raisons qui ont poussé les producteurs à virer Suzuki sont clairs : ‘’ses films n’ont pas de sens et ne font pas d’argent’’. Force est d’admettre que ‘’La marque du tueur’’ est un film très surprenant, et pas forcément facile d’accès. C’est un film qui sidère grâce à son rythme très irrégulier : tantôt il est nerveux et rapide (pendant les scènes de tueries), tantôt il semble faire du surplace et piétiner. C’est un film cabossé, ultra-abrupt qui semble complètement libéré de toute contrainte (ça peut paraître paradoxal avec son cahier des charges). A part leur essence très japonaise, ‘’Le samouraï’’ et ‘’La marque du tueur’’ diffèrent largement, notamment sur la manière d’aborder leur histoire. Rien à voir entre l’épure melvillienne qui servait à aborder un tueur froid et professionnel et le chaos suzukien qui servait à aborder un tueur basculant dans la folie. Seijun Suzuki parvient à lier deux types de films à priori antinomiques pour l’époque : le film de gangster (film noir et très populaire au Japon) avec le film psychologique (qui serait un peu plus auteurisant). Il s’agit de se plonger dans l’esprit d’une figure qu’on assimile d’avantage au film d’action bien bourrin. Par conséquent, on trouve à côté des scènes d’action, un ton volontairement surréaliste comme si tout cela se passait dans un rêve (ou plutôt un cauchemar). D’où la multiplication d’effets de style, d’ellipses soudaines, de passages sans intrigue et d’un montage ambitieux qui servent un film détraqué. Dans une production de ce calibre-là, vouloir rendre compte du chamboulement psychologique du héros à travers l’esthétisme et la narration était risqué, Suzuki l’a fait. Et c’est précisément ce qui explique l’influence de film sur le cinéma plus contemporain : ‘’La marque du tueur’’ est aussi bien un film de studio qu’un film d’auteur, un film de gangster qu’un film psychologique… Il est d’ailleurs possible de mesurer l’influence importante de ‘’La marque du tueur’’ (qui va de pair avec celle du ‘’Samouraï’’) à la fois sur des oeuvres de divertissement mais aussi sur des œuvres plus exigeantes. Plusieurs réalisateurs revendiquent leur inspiration comme Tarantino tout d’abord (qui ne semble apprécier que les films où ça défouraille à tout va) ou encore Jim Jarmusch (qui reprend carrément dans son magnifique ‘’Ghost dog’’ une scène du film : celle où le tueur abat une de ses cibles... à travers le trou de l’évier !). L’intrigue qui oppose deux tueurs pour mieux les rapprocher se retrouve quant à elle dans ‘’Fulltime killer’’ de Johnnie To (le film raconte l’histoire d’un jeune tueur ambitieux qui veut débusquer et abattre le plus grand tueur qui soit, un homme énigmatique dont personne n’a jamais vu le visage). Et bien entendu, il est certain que Suzuki est un vivier dans lequel puisse bon nombre de réalisateurs japonais. Même si Kitano a dit ne pas du tout regarder de films, il faut avouer que certains traits de sa filmographie semblent réactualiser le cinéma de Suzuki. Pas tellement parce que le cinéma de Kitano est rempli de yakuzas ultra violents, mais plutôt parce que le rythme de ses films est assez proche de celui de ‘’La marque du tueur’’. C’est probant surtout avec ‘’Sonatine’’ (1993). Même capacité a alterner action et contemplation. Même oscillation entre une violence crue et une violence presque poétique. Même sensation de faire du surplace pendant une grosse partie centrale du film. Et même échec à sa sortie, dû à l’incompréhension du public et de la critique face à ces films qui s’éloignaient des sentiers battus. Enfin, ce monde surréaliste qui semble n’être que le fruit des tourments de son héros a peut-être inspiré l’univers sordide d’un ‘’Gozu’’ de Takashi Miike.

    Bref, on pourrait beaucoup écrire sur l’influence qu’a eu Suzuki sur ses contemporains. Symbole du réalisateur excentrique qui finit par braver les studios, le réalisateur est dorénavant assis à la table des maîtres du film noir, assis non loin de Melville, son pendant français.
    Vincent D
    Vincent D

    3 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2019
    J 'ai de la tendresse pour ce film foutraque et imparfait pour son inventivité et son côté transgressif avant la lettre ( bien avant que TARENTINO en fasse un genre en soi avec certes plus de maitrise ) Le fil fourmille de détails intéressants tel l'assassinat via le lavabo que Jim Jarmush recyclera dans son film ghost dog ou le couple de tueurs qui est obligé d'aller aux toilettes ensemble afin de ne pas s' entretuer l'un l'autre. L'autre aspect du film est son côté artisanal réalisé à la va vite ( qui n'est pas sans rappeler certains films de Jean Pierre Mocky)
    L'histoire est incompréhensible avec ses tueurs numéros un, deux etc....,certains scènes relèvent un peu du n'importe quoi et le film finit en eau de boudin.
    Tout le charme de certains nanars qu'on peut préférer à des films sagement réalisés, maitrisés et sans grand intérêt.
    this is my movies
    this is my movies

    694 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2018
    Le film qui valu à son réalisateur son bannissement du studio Nikkatsu, spécialisé dans les séries B au Japon, puis blacklisté dans les autres grands studios de l'époque, voilà donc l'objet du scandale. Il faut dire que pour ce film abstrait monté en une seule journée (!!!), parfois abscons, fouilli et confus, S. Suzuki a mis tout ce qu'il ne fallait pas faire : nudité frontale, violence, trouble des sentiments, impossibilité pour le public d'adhérer au personnage, narration éclatée, intrigue décousue bref, c'est un peu pénible à suivre, mal rythmé mais c'est aussi d'une grande beauté plastique, bien joué et parfois mordant. Alors oui, c'est parfois drôle, le sens apparaît sans doute au bout de plusieurs visions, mais encore faut-il avoir envie d'y retourner dans ce film qui s'enlise parfois. Reste donc un pur polar conforme au style de son auteur, qui trouve ici, comme souvent, un certain aboutissement dans l'abstraction. Un film qui a ses fans, ses adeptes, et même quelques héritiers, mais qui m'a laissé un peu froid, comme souvent avec ce genre de narration et d'abstraction. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2018
    A l’occasion de la restauration des films du cinéaste japonais Seijun Suzuki, La Marque du Tueur refait place au cinéma. Joe Shishido, l’acteur fétiche du cinéaste joue un tueur qui devient la cible de ses commanditaires après avoir raté un contrat. Classé numéro 3 parmi les meilleurs tueurs, il va être pourchassé par le numéro un, celui dont personne de vivant n’a jamais vu le visage. Pour ce long-métrage, Suzuki abandonne complètement la fantaisie colorée de Détective Bureau 2-3 au profit d’un noir et blanc très contrasté qui instaure immédiatement un ton plus grave et moins pop. L’humour est tout de même présent et le cinéaste ne peut s’empêcher de mêler les genres et les styles de mises en scène.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 448 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 mars 2018
    Le réalisateur Seijun Suzuki vient de mourir. Une rétrospective lui est consacrée. Ce cinéaste japonais méconnu, auteur d'une quarantaine de films jamais sortis en France, a influencé Jim Jarmusch - dont le "Ghostdog" serait inspiré de "La Marque du tueur" - et Quentin Tarantino.

    Il est vrai qu'on retrouve dans son œuvre tout à la fois la noirceur et l'humour potache d'un Tarantino. "La Marque du tueur" est sans doute son film le plus marquant, le dernier qu'il ait réalisé pour les studios Nikkatsu avant d'en être renvoyé au motif que son film aurait été "incompréhensible" et "invendable".

    Je ne suis pas loin de partager le point de vue du PDG de la Nikkatsu. J'ai moi aussi trouvé totalement incompréhensible ce film, qui raconte avec un humour distancié et une violence stylisée, l'histoire d'un yakuza en rupture de bans (l'étonnant Jo Shishido, l'acteur fétiche de Suzuki, aux bajoues de hamster sous ibuprofène).

    Est-il nécessaire de comprendre une œuvre d'art pour l'apprécier ? On dirait un sujet de bac de philo. La réponse est nuancée - sinon ça ne ferait pas un bon sujet de bac. On peut être ému par une peinture, une sculpture, une composition musicale, sans la comprendre. S'agissant d'un film ou d'un livre, l'émotion esthétique seule se suffit plus difficilement à elle-même. J'avoue être un peut trop intello - et pas assez esthète - pour goûter aux films sans queue ni tête, sans colonne vertébrale, qui, à force de désinvolture dans leur construction et leur montage, donnent parfois l'impression de se ficher du spectateur. C'est le cas de certains Godard - dont "Alphaville" qui aurait inspiré Suzuki. C'est aussi le cas de cette "Marque du tueur".
    pierrre s.
    pierrre s.

    423 abonnés 3 300 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 avril 2016
    J'ai découvert Suzuki avec le très bon, La jeunesse de la Bête, polar réussi à la mise en scène remarquable. Ici, la mise en scène, devient stylée à outrance et prend le pas sur l'intrique et plus généralement sur le film. Dommage...
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 702 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 décembre 2013
    Film de Yakuza complètement atypique et au style prononcé, "La marque du tueur" souffre de sa propre originalité et se perd dans une intrigue confuse et un montage maladroit. De ce fait, ce long métrage japonais devient indigeste à visionner et, si l'on peut s'émerveiller devant la qualité de la photographie et de la mise en scène, la sauce ne prend pas et l'on se sent exclue de l'approche quasi-onirique développée par Suzuki.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2011
    Une suite de scènes de genre, noirs et érotiques, poussant la stylisation baroque jusqu’au délire. Le réalisateur ignore superbement les conventions narratives et montre une extraordinaire virtuosité visuelle. On passe du sentiment de gratuité à la fascination que procure l’impression de rentrer, dans les meilleurs moments, dans un pur espace fantasmatique. Peut-être un peu trop ludique pour faire un chef-d’œuvre, mais à coup sur du très grand art cinématographique.
    robert_ginty
    robert_ginty

    12 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 novembre 2007
    La découverte de l'univers de Suzuki via son Pistol opera (quasi remake de l'opus qui nous intéresse ici) ayant été pour moi un moment assez pénible, je n'avais pas jusque là particulièrement cherché à voir ses classiques des années 60. La rétrospective Nikkatsu organisée à la maison du Japon était donc l'occasion de tenter à nouveau d'approcher l'oeuvre du cinéaste. Au final, je reconnais les qualités, je comprend qu'on adore, mais c'est vraiment pas mon truc : à force de vouloir faire atypique, Suzuki rend son récit confus au possible, et donc, gros risque de décrochage rapide avec quasi-impossibilité de reprendre le train en marche, d'autant plus que quelques bonnes idées (le papillon faisant louper son tir au tueur, le meurtre par la tuyauterie, d'ailleurs repris par Jarmush dans Ghost dog) sont sabordées par un traitement expéditif à l'extrême. A voir, parce qu'il y a quand même un potentiel d'envoûtement total, mais en toute connaissance de cause.
    JacobSinger
    JacobSinger

    31 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2007
    Réalisation hallucinante, montage inventif, scénario auto-parodique, visuellement éblouissant. Un film totalement iconoclaste (74 points en mot compte triple), du grand Seijun Suzuki.
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