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Gonnard
240 abonnés
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3,5
Publiée le 20 août 2012
Un bon cru lelouchien avec un intéressant emboîtement d'histoires personnelles, des dialogues réfléchis sans être trop prout prout non plus, un background musical qui colle bien à l'intrigue et enfin une cohérence générale qui donne satisfaction. Mettre Tapie à l'écran avec à ses côtés Ophélie Winter et William Leymergie, c'est vrai que ça sentait quand même le coup marketing à pleines narines. Pourtant, la mayonnaise prend sans problème. Claude Lelouch drive avec maestria sa petite équipe. On n'évite pas, toutefois, certaines longueurs. Lelouch cède même aux sirènes de l’auto-congratulation avec sa référence finale à "Itinéraire d'un enfant gâté". Mais bon, l'ensemble reste tout de même fort agréable.
Le début de la fin pour Lelouch. Depuis ce film les acteurs parlent plus de la façon dont ils ont tourné que de l'histoire du film. C'est normal : il y en a de moins en moins, dommage.
Personnages atypiques, excellents, qu’on n’oublie pas de sitôt, dialogues qui en envoient, titre qui intrigue, histoires qui se heurtent, fin qui surprend. Voilà la recette d’un film qui fait parler de lui, encore, toujours, déjà le souvenir d’une époque où les acteurs étaient de vrais monstres, où les actrices avaient quelque chose comme de la grâce.
Pas une merveille, ni un chef d'oeuvre, l'image n'est pas parfaite, les personnages ne présentent pas tous d'interêt, le scenario est vague,la lumière plutôt grisâtre... c'est en réalité une formidable fresque plus vivante que toutes les autres, car bien moins parfaite, moins calculée; ce film est comme la vie, innatendu, au gré des rencontres, des humeurs, des destins. Vierge de toute arrière pensée, de tout préconçu, le film livre au spectateur l'interpretation qu'il veut bien en faire, celle que chacun de nous peut entreprendre , celle de sa propre existence , si simplement.
La scène de fin illustre bien ce que je pense du film : la caméra se retourne et on voit Lelouch en train de filmer, il est content, "je vous ai bien eu, c'était un film !!!" ah! Bon. Sinon, ça aurait pu être bien, la plupart des acteurs sont épatants bien que je ne sois pas sûr que Tapie soit indispensable au cinéma français, on en a déjà eu notre dose dans d'autres domaines.
C'est bobo, c'est un film avec des propos souvent prétentieux et un peu creux; mais pourtant il se dégage un poésie réelle, due notamment au jeu des acteurs tous bien inspirés, et d'une réalisation inventive.
Dans l’univers de Claude Lelouch il y a ces personnes qui symbolisent le destin au hasard des rencontres, des gens qui se croisent sans se reconnaître ou qui mettent tout un film pour enfin se croiser mais deux malades qui se voient échanger le bilan de leur diagnostic médical parce qu’une toubib vengeresse veut semer le trouble dans la vie de manager d’un ancien amant maintenant dans l’opportunité de devenir son patient, ça Lelouch n’avait pas oser jongler avec la mort jusqu’à un tel point d’ignominie humaine où derrière la manière dont se présentent les individus peut se cacher les pires vices procéduriers. Le Mr Blanc qui voit se pointer des douleurs gastriques transformées en tumeur maligne était un rôle suicide pour Bernard Tapie vraiment lourd de circonstances à se retrouver traiter en homme d’affaires imbu et calculateur qui fait gérer sa vie par toute une kyrielle de personnels dévoués. Comme dans la vie il doit être au cinéma se diront certains et ne verront par en cela les marques d’un grand acteur qui lui font défaut. Fabrice Luchini en a l’air cloué de stupeur tellement «c’est énorme, c’est énorme» et, grâce au ciel, lui qui dans le scénario est réellement malade, n’en saura rien et s’en portera d’autant mieux. De quoi faire brûler des cierges à Saint-Sulpice ou organiser un voyage à Lourdes, guérir et rentrer à pieds pour remercier le ciel de vous avoir guéri, ce qui est facile puisque vous n’étiez pas malade au départ mais qu’on se jouait de vous en vous le faisant croire. En prenant un malade pour un autre Claude Lelouch tente de faire passer plus d’un rapport qu’un patient peut établir avec la maladie en fonction du développement que celle-ci peut avoir ou selon qu’elle se retire lorsque le mode de guérison est enclenché. Avoir un cancer ce n’est pas la même chose que se casser une jambe au sport d’hiver bien que dans les deux cas les deux affections peuvent être la conséquence d’un accident de parcours dans l’existence des personnes qui s’éloignent alors des sentiers balisés des existences normales toutes tracées de mariages en divorces avec toutes sortes de conquêtes sexuelles «à côté» avec au bout les mêmes cimetières. Mais pour ce qui est de la prière à prendre comme le meilleur des médicaments cela n’engage que Lelouch à l’appliquer et son film, s’il espérait nous emmener vers l’affirmation ou la recherche de nouvelles formes spirituelles, c’est plutôt raté et le maître mot qui en ressort est que bien oui, les hommes d’affaires peuvent aussi tomber dans les méandres des pires maladies, ils ne sont pas immortels même si ils se prennent pour des dieux du business, qu’ils guérissent et que dans l’empressement ils en oublient les promesses qu’ils se juraient à eux-mêmes en cas de guérison parce qu’ils se sentent forts, combatifs et prêts à philosopher sur la fatalité, histoire de combler le temps perdu loin de leurs affaires.
Encore un Lelouch pur jus,qui bénéficie cependant d'innovations bienvenues.Il fallait du culot pour choisir Bernard Tapie en premier rôle,lorsqu'il sait qu'à l'époque(en 1996),c'était un personnage truculent et hautement médiatique.Ensuite,parce qu'en lui confiant le rôle d'un homme d'affaires qui a tout,mais qui veut toujours plus,Lelouch confronte Tapie à sa propre vie,dans une mise en abîme étonnante.Il développe une amitié insolite avec un hypocondriaque maladif(Fabrice Luchini,à la prose toujours enflammée).C'est d'ailleurs chez le médecin que ces deux là se rencontrent,point de départ d'un vaste mensonge médical,et Lelouch annonçant en filigrane que le mental détermine si l'on est ou non souffrant.Pour l'essentiel,"Hommes Femmes,mode d'emploi"se repose sur des classiques typiquement lelouchiens comme les coïncidences,les destins croisés,les envolées lyriques,les formules exagérées.La vie en somme,dont le film traduit la versatilité,dans un chaos narratif,pas forcément inspiré.A force de jouer avec ses propres clichés ressassés,lelouch se perd dans un dédale de personnages parisiens,certains savoureux,d'autres accessoires.La sensation de captation au vol des sentiments,d'entrée dans l'intimité des gens laisse cependant un goût agréable.
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1,0
Publiée le 22 mars 2019
Fidèle à son style, Claude Lelouch entremêle les destins d'une poignèe de personnages rèunis autour de Bernard Tapie qui fait ses grands dèbuts au cinèma dans un rôle sur mesure! Celui d'un puissant et cèlèbre homme d'affaires à qui rien ne rèsiste! La première scène de "Hommes, femmes : mode d'emploi" ressemble à une version show-biz de "Un homme et une femme" auquel le titre ne manque pas de faire penser : au milieu d'un restaurant dèsert, Tapie drague l'ex-sirène blonde de M6, Ophèlie Winter! La prèsence de Tapie a dèclenchè de vives polèmiques dans la presse de l'èpoque, même si Lelouch, accusè de s'être fait "marchand de Tapie", se dèfend d'avoir voulu faire un coup mèdiatique! A l'arrivèe, difficile de dissocier Benoît Blanc, avocat brillant et homme d'affaires conquèrant, menant sa vie à toute allure, de son interprète, tant celui-ci existe à l'ècran avec tout le poids de sa propre histoire! Un Lelouch en mode mineur où la bande annonce au cimetière du Père Lachaise est bien meilleure que le film en lui-même...
Sans être adorateur de Lelouch, on peut apprécier ce film à mi chemin entre la comédie et le drame psychologique. On doit avouer que les dialogues et la performance des acteurs font de ce long métrage une perle rare. A voir et à revoir.