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Agnes L.
164 abonnés
1 619 critiques
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3,0
Publiée le 1 décembre 2023
Il s'agit ici d'un film contemplatif avec une référence philosophique sur une manière de vivre sans attache, sans projet. Allie Parker, le jeune garçon qui est le sujet du film, n'a pas envie de s'installer ou de posséder. Il se contente de vivre le moment présent, disponible pour les personnes qu'il rencontre en chemin. Rien ne l'attache, ni le cadre qui est sale et vilain, ni les personnes qui sont bizarres voire dérangées. Un court métrage aurait mieux convenu pour ce thème sur l'errance car il ne se passe pas grand chose et donc le film s'étire et peut ennuyer.
La balade désenchantée d'un jeune homme dans le New York des marginaux, avec une galerie de personnages bien barrés et un rythme, disons, pour le moins contemplatif. Le geste est manifestement poétique. On pense à Rimbaud, à tout ça... D'ailleurs, la fin( l'embarcation sur le bateau), l'atteste. Un film modeste mais attachant. La naissance du style Jarmusch...
Ce film préfigure les suivants de Jarmusch, marginal, un brin métaphysique, préoccupé des autres, personnages barrés, soin de la réalisation, plans longs. Ici il y a le substrat mais pas de plus, un style de saxo peu mélodieux, une errance assez incompréhensible et une fin peu surprenante dans le même genre. Des qualités mais peu de substance dans cette histoire assez nombriliste au final.
Le premier long-métrage de Jim Jarmusch, alors âgé de 27 ans, sort en 1980. Il s’agit d’un film de fin d'études, ce qui explique son côté artisanal avec une mise en scène hésitante, un scénario peu consistant et des acteurs amateurs sans relief. L’histoire a pour fil conducteur l’errance dans les rues de New-York d’un jeune marginal en quête d’un lieu qui lui convient. A travers diverses rencontres avec des personnages singuliers, le cinéaste porte une réflexion désabusée sur les êtres humains et la vie en général. Malheureusement, ces portraits sont le plus souvent sans intérêt et le rythme affreusement lent invite à une contemplation monotone et lugubre. Bref, on retiendra uniquement les prémices du talent du réalisateur américain et l’exploration maladroite de thèmes qui feront sa marque de fabrique (vagabondage, musique, anti-héros, etc.) toujours traités à l’aide d’une atmosphère planante.
Ayant bien aimé son récent Paterson, j'essaie de m'intéresser à la filmo de Jim Jarmusch. J'ai donc commencé par ce Permanent Vacation et malheureusement, je n'ai pas du tout été conquis. On retrouve ce côté très flânant, où on observe juste un personnage sans qu'il y ait réellement d'action ou de scénario, comme c'était le cas dans Paterson. Sauf qu'ici, je trouve ça juste creux et inintéressant, alors que dans Paterson, le fait que le personnage était un poète donnait une dimension contemplative au film très appréciable. Alors que dans Permanent Vacation, la seule chose que j'ai ressenti est un profond ennui ! Bref, dommage je n'ai pas accroché, j'espère que j'accrocherai au reste de sa filmo.
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4,0
Publiée le 3 octobre 2017
Ce premier long-mètrage de Jim Jarmusch n'avait pas ètè très bien reçu à sa sortie! Sans doute parce que la critique de l'èpoque jugeait le film pas assez commercial, trop lent et sans histoire! Pourtant ce premier essai est une rèussite où tous les thèmes chers au cinèaste sont ici dèjà prèsents : la rue, l'errance, la solitude, la marginalitè [...] C'est une sorte de bulle temporelle du New York du dèbut des 80's qui se trouvait en pleine crise èconomique! il y règnait une sorte de libertè que l'on ne trouve malheureusement plus aujourd'hui! C'est simple, on pouvait faire ce qu'on voulait, vivre comme on le souhaitait, et rencontrait n'importe qui à n'importe quel endroit. "Permanent Vacation", même imparfait et sans argent, est un peu une trace de cette pèriode là, propice à l'inspiration, à l'èchange...avec des gens motivès par l'expression et non par le fric, la gloire ou par l'idèe de bosser à Hollywood! Chris Parker est le porte drapeau de cette pèriode à jamais rèvolue! On se souviendra longtemps de ces errances, de ces rencontres insolites ou de sa danse fabuleuse dans une chambre (pas n'importe laquelle car celui qui dormait dans cette même pièce ètait un certain Jean-Michel Basquiat) devant sa copine, jouèe par Leila Gastil! L'identitè d'un film passe aussi par sa musique! Et "Permanent Vacation" ne dèroge pas à la règle! Culte...
Le premier long-métrage de Jim Jarmusch, malgré son côté foutraque, annonce le style et les thématiques développés dans les prochains films du cinéaste. "Permanent Vacation" met en scène un personnage décalé, inadapté à un monde oppressant et contraint de se réfugier dans des pages de Lautréamont et de penser à quitter une ville qui ne lui ressemble pas. L'ouverture représente d'ailleurs très bien ce contraste entre des rues surpeuplées et d'autres vides, soit la différence entre un espace investi par la société et un autre plus marginal, celui qui correspondrait au "héros" et qui est d'ailleurs le terrain des rencontres que ce dernier fait (une femme démaquillée en train de chanter sur des escaliers, un saxophoniste solitaire qui joue quelques notes au milieu de la nuit). Ces rencontres, qui soulignent l'inadaptabilité du jeune homme en même temps qu'elles motivent sa décision finale, sont profondément inégales et possèdent assez peu d'intérêt en soi. Elles n'ont de véritable valeur que dans la mesure où elles s'inscrivent dans un rythme languissant (marque de Jarmusch), qui s'étale autant sur la durée globale du film que sur des situations particulières, un effet qui doit à l'étirement général des séquences, souvent filmées en plan fixe. Le film manque incontestablement de rigueur, en particulier dans l'écriture, mais possède néanmoins un certain charme et crée de façon très singulière un drame tout en le désamorçant par une nonchalance heureuse, qui échappe à la mélancolie, un procédé qui bouleversera quelques années plus tard avec un chef d'oeuvre du cinéaste, "Stranger than Paradise".
Ah Jim Jarmusch avec son style si particulier... et hermétique. Réalisé au tout début des années 1980, "Permanent Vacation", son premier long-métrage, est l'illustration parfaite de cet enfumage que le cinéaste ne va pas hésiter à réitérer dans la suite de sa carrière. Même s'il est de courte durée (et heureusement !), le film concentre donc 1h 10 d'ennui absolu, surplombées d'images laides et d'une bande-son ultra-envahissante, dont on attend désespérément la fin. Jarmusch a voulu entrer dans la cour incessamment rebattue des filmeurs d'antihéros désabusés, empreints de culture punk et souhaitant vivre en marge... Il faudrait peut-être lui expliquer que le fait de vouloir poser un regard sur le vide ne veut pas dire pour autant réaliser une oeuvre vide. Si l'on opère ce choix-là, on ne réussira qu'à édifier le prototype par excellence du film d'intello lénifiant et prétentieux. On aura beau chercher, il nous sera décidément impossible d'y pénétrer. Insignifiant.
J'ai beaucoup aimé, ça dure 1h, c'est pile ce qu'il faut. La musique est envoûtante (Charlie Parker - Somewhere over the rainbow), elle nous plonge dans le NYC des années 80. A mettre absolument en parallèle avec "Downtown 81".
J'ai aussi peu d'inspiration pour ma critique que Jarmusch en avait pour son scénario, si ce n'est que ce film préfigure son "Stranger than Paradise", à peine plus emballant: des gens solitaires et paumés, étrangers au Monde qui les entoure.... mais je ne lui en tiendrai pas rigueur, car j'adore "Dead Man", "Ghost Dog", "Broken Flowers" et "Down by Law"... je parlerai une prochaine fois du déroutant "Limits of Control"...
Un film très,très ennuyeux ,l'histoire d'un jeune homme qui s'ennuie dans New York.
c'est le premier long métrage de Jim Jarmusch sur New York c'est un film de fin d'étude,certains passages sont bons,mais trainent trop en longueur ,on reconnait la patte du cinéaste,mais le scenario n'est pas terrible,on se demande si il y en a vraiment un,bref le plus mauvais film que j'ai vue ce passant à New York.
Pour tuer l'ennuie ,le jeune new-yorkais délaisse sa petite amie qui s'ennuie également dans son petit appartement,vole une voiture pour récupérer de l'argent sur celle ci afin de quitter New Yorke sans sa petite amie et il s'embarque sur un bateau en direction de la France,pour Paris.
Le plus mauvais film de Jim Jarmusch,mais on lui pardonnera très vite car celui ci était son premier,heureusement qu'il se rattrapera dans les suivants.
Toujours un bon sujet qu'est l'errance, et Jim Jarmush sait debattre se sujet, toujours dans une realisation delicieusement mystique. La rumeur raconte qu'il aurait realisé ce film en demandant à son école un prêt pour acheter une voiture, et avec cet argent il aurait realisé ce film. L'école l'a viré... ils n'ont pas du voir le film et le viré pour le principe...
Un premier film vraiment très bon de Jim Jarmusch, on suit les errances d'un jeune homme confrontés à différentes personnes, l'acteur principal joue très bien et l'histoire est très simple mais génial, si le film avait eu plus de moyen il aurait surement était un chef-d'oeuvre.
Permanent Vacation est le tout premier film de Jim Jarmusch ; il le présentera d'ailleurs comme film de fin d'études en 1980. Beaucoup ont un avis plutôt équivoque sur ce premier métrage qui finalement emporte les critiques défavorables des spectateurs (on balance entre des 5/5 et des 1 voire 0,5/5). Au final qu'en penser ? Permanent Vacation peut être vu comme un prologue au cinéma de Jarmusch dans le sens où beaucoup des attributs qui ont fait son succès se retrouvent ici (j'entend l'importance de la musique, l'intérêt pour les anti-héros, la solitude des personnages, la folie). A l'inverse je pense qu'il est possible de voir ce petit film de seulement 1h05, comme un modèle du genre que le réalisateur n'a jamais pu ré-égaler. Finalement on pourrait très bien faire un parallèle avec The Limits of Control, son dernier long-métrage en date, que beaucoup considèrent comme un retour du réalisateur vers son propre cinéma et peut-être un aboutissement à son travail de cinéaste. Car si The Limits of control est une fin, alors comparer ces deux films peut avoir un certain intérêt : même si tous deux sont majoritairement mal perçus par les critiques, je les considèrent comme les plus innovants. Permanent Vacation pourrait se résumer à des rues sales et désertes dans lequel évoluerait un saxophone "Vibrant et fou". Et puis la voix monocorde de Chris Parker (Aloysious Parker). Finalement ce qui transcende chez Jarmusch (et surtout dans ces deux oeuvres aux extrémités de sa filmographie) est le côté pop-art qu'il y place. C'est de la même veine qu'un tableau de Warhol.