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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 février 2007
Voici un film signé Jarmusch qui traite intelligement du thème de la solitude.On est grâce à ce bijou cinématographique plongé dans un univers parallèle où seul quelques individus sont considérés.Ceux-ci sont isolés, incompris sûrement, dans des quartiers New-Yorkais désertés qui les livrent à eux-même. Allie (le personnage principal) en est une victime et un témoin privilégié. Nous le suivons lentement et de façon envoutante dans ses nombreuses excursions. Une bande son "folle et vibrante" nous accompagne merveilleusement dans cette balade onirique.
Permanent Vacation est le tout premier film de Jim Jarmusch ; il le présentera d'ailleurs comme film de fin d'études en 1980. Beaucoup ont un avis plutôt équivoque sur ce premier métrage qui finalement emporte les critiques défavorables des spectateurs (on balance entre des 5/5 et des 1 voire 0,5/5). Au final qu'en penser ? Permanent Vacation peut être vu comme un prologue au cinéma de Jarmusch dans le sens où beaucoup des attributs qui ont fait son succès se retrouvent ici (j'entend l'importance de la musique, l'intérêt pour les anti-héros, la solitude des personnages, la folie). A l'inverse je pense qu'il est possible de voir ce petit film de seulement 1h05, comme un modèle du genre que le réalisateur n'a jamais pu ré-égaler. Finalement on pourrait très bien faire un parallèle avec The Limits of Control, son dernier long-métrage en date, que beaucoup considèrent comme un retour du réalisateur vers son propre cinéma et peut-être un aboutissement à son travail de cinéaste. Car si The Limits of control est une fin, alors comparer ces deux films peut avoir un certain intérêt : même si tous deux sont majoritairement mal perçus par les critiques, je les considèrent comme les plus innovants. Permanent Vacation pourrait se résumer à des rues sales et désertes dans lequel évoluerait un saxophone "Vibrant et fou". Et puis la voix monocorde de Chris Parker (Aloysious Parker). Finalement ce qui transcende chez Jarmusch (et surtout dans ces deux oeuvres aux extrémités de sa filmographie) est le côté pop-art qu'il y place. C'est de la même veine qu'un tableau de Warhol.
Toujours un bon sujet qu'est l'errance, et Jim Jarmush sait debattre se sujet, toujours dans une realisation delicieusement mystique. La rumeur raconte qu'il aurait realisé ce film en demandant à son école un prêt pour acheter une voiture, et avec cet argent il aurait realisé ce film. L'école l'a viré... ils n'ont pas du voir le film et le viré pour le principe...