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GéDéon
88 abonnés
521 critiques
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3,0
Publiée le 12 mai 2024
Avec ce mélodrame, le réalisateur britannique Mike Leigh remporte la Palme d'or du festival de Cannes en 1996. Cela repose sur la profondeur des thèmes abordés (la quête d’identité et la filiation) plutôt que sur une mise en scène flamboyante. L’histoire de cette jeune femme adoptée retrouvant sa mère biologique permet de brosser le portrait d’une famille anglaise en proie aux galères existentielles (couple abimé, petits boulots, déchirures enfouies, etc.). Tout en exploitant ce misérabilisme social avec une petite pointe d’excès, le cinéaste offre un message de bonté tendre et émouvant. Bref, la vérité vaut mieux que le mensonge.
Mike Leigh organise la rencontre de deux mondes différents de tout point de vue. Et avec maestria, comme d'habitude (bémol perso pour Mr Turner). Ça donne un très beau film. On reste scotché et on voudrait que cela ne se termine pas. Brenda Blethyn est époustouflante par son jeu et par sa beauté. Idem Marianne Jean-Baptiste.
Je tiens ce film pour un chef d'œuvre absolu. Tout y est : des acteurs éblouissants (dans des rôles difficiles), une histoire, beaucoup de finesse, et une incroyable justesse dans chaque scène. Beaucoup d'émotion souvent à la frontière du rire. J'ajoute que la VF est très fidèle à l'esprit du jeu en VO (notamment pour le rôle de la mère, dont le phrasé en anglais est si particulier). Film bouleversant.
Sans être mon cinéma de prédilection, ceci est un véritable chef d’œuvre du genre ! Des personnages attachants, superbement joués et d’une authenticité remarquable. Si le début du film peu sembler un peu lent, le réalisateur nous entraine progressivement vers un "suspense émotionnel" dont il devient difficile de se soustraire. Aussi, comme moi, il vous sera surement impossible de dissimuler quelques larmes sur une fin aussi belle que prometteuse.
Le cinéma de Mike Leigh met en lumière, avec humour et gravité, le quotidien et l’intimité souvent dramatiques des "petites gens". Doublement récompensé à Cannes en 1996 - Palme d’or et prix d’interprétation féminine pour Brenda Blentlyn - « Secrets et Mensonges » peut être considéré comme le point d’orgue de sa filmographie. Une réussite pleine de sensibilité et touchante dont il faut privilégier la VO plutôt que l’insupportable VF.
Rarement un mélodrame ne parvient à un tel degré d'émotion, de vraisemblance, d'importance. Le réalisateur joue les funambules : j'ai retenu mon souffle en observant cet équilibre précaire, entre rires et larmes. Mais jamais le film ne bascule, il avance avec grâce sur ce fil tendu, aidé par une interprétation exceptionnelle et bouleversante. Une très grande Palme d'Or !
Un très bon drame britannique de Mike Leigh avec Timothy Spall , Brenda Blethyn et Marianne Jean-Baptiste. Ce brillant film a eu la palme d'or en 1996 au festival de Cannes.
La réussite du film (sa justesse dans la définition des personnages, son intensité dramatique) doit beaucoup à sa méthode de création. Bien en amont du tournage, Mike Leigh a travaillé séparément avec chaque acteur sur son personnage. L’évolution de ce travail préparatoire a nourri des portraits ainsi qu’un scénario dont les acteurs n’ont pas eu connaissance dans sa globalité. Les deux actrices principales ne se sont par ailleurs rencontrées que lors de leur première scène commune. Ce mélange de préparation en profondeur et de recherche de spontanéité lors du tournage donne un résultat formidable de naturel, d’autant qu’il est porté par de très bons acteurs. Le tissage narratif, la mise en scène et le montage, habilement orchestrés et rythmés, sont au diapason. Le regard social, fondement du cinéma de Mike Leigh (et du cinéma britannique en général), est bien présent ici et d’une qualité alliant intelligence et sensibilité, empathie et distance, pour évoquer les différences de classes. Mais c’est la dimension de drame familial qui l’emporte largement en termes d’enjeux narratifs : relations entre mères et filles, entre frères et sœurs, entre maris et femmes. Et là encore le cinéaste trouve un juste équilibre entre expressions douloureuses et petites touches humoristiques, entre le dit et le non-dit… C’est fort sans être mélo. Festival de Cannes 1996 : Palme d’or et Prix d’interprétation féminine pour Brenda Blethyn, excellente dans le rôle d’une femme de milieu populaire, marquée par la vie, toujours à fleur de nerfs, maladroite, agaçante et touchante. Sa prestation, lors de la fameuse rencontre entre mère et fille dans un café londonien, est incroyable.
Lorsque j'ai vu ce film, je me suis dit que c'était complémentaire du travail des frères Dardenne, car on plonge ici dans une description romancée bien sur, de la vie sociale ouvrière de la banlieue de Londres. L'histoire familiale fait remonter des secrets bien enfouis et chaque personnage va en être éclabousser. Mais c'est aussi une description forte des difficultés et de la vie quotidienne des ouvriers britanniques. Le focus reste néanmoins sur la famille, les petits secrets tus, mais qui gâchent la vie. Surtout joué par des femmes, ce film a un grand rôle masculin en la présence de T. Spall. Palme d'or Cannes 1996, ce film est une ode à la famille...recomposée. Déjà.
Un film minimaliste qui décortique les relations familiales et sociales dans la classe moyenne anglaise de la fin des années 80. Porté par une distribution parfaite, des dialogues précis et des situations marquantes, ce film brillant est un bijou de cinéma avec beaucoup de cœur.
Très bon film à la Ken Loch. On a de la peine à accrocher au début, mais réflexion faite, il s'agit d'une bonne entrée en matière montrant le quotidien de chacun des protagonistes. La "morale" est plutôt bonne, montrant qu'il est sans doute probable de dire la vérité et de ne pas cacher. Même si ça semble difficile au départ. Je recommande.
Le sujet est délicat, d'autant qu'il se déroule dans un environnement où les personnages aux nombreuses fêlures voire à la dérive. sa lourdeur, une interprétation exacerbée, à l'image des gérémiades de B. Blethyn, montrent que lorsque les masques tombent, les relations sont plus simples. Une chronique incroyablement datée, il en reste des retrouvailles attendrissantes, de deux mondes, de là à en décerner une palme d'or...!
Excellente interprétation du personnage de Cynthia, dont on parvient à voir les mille facettes de sa personnalité tout au long du film. Rencontre entre une mère et une fille, entre deux vies, deux classes sociales, mis en lumière à la Ken Loach. Fin un peu convenue toutefois !
Un film plein de tropismes où les non-dits et les incompréhensions portent la tension familiale à son paroxysme, en particulier au cours d'un spoiler: mémorable repas d'anniversaire . C'est bien fait, très juste, très réaliste avec un petit côté Ken Loach. D'autres scènes sont très réussies comme spoiler: les retrouvailles mère-fille-abandonnée ou, dans le registre comique grinçant, les séances de photo en studio. Au fond une oeuvre plutôt optimiste.