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Shephard69
333 abonnés
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4,5
Publiée le 22 février 2014
Un film d'action particulièrement intense, sombre sous ses airs de scénario banal. Ca a pas mal vieilli mais la mise en scène brute de décoffrage reste en tous points remarquable. Dans son genre, un film d'anthologie.
Avec son scenario en béton (librement inspirée il est vrai du western de Howard Hawks, "Rio Bravo") et sa mise en scène d’une grande efficacité, John Carpenter signe avec "Assaut" un polar qui possède certes très peu de moyens, mais qui s’avère tout de même extrêmement marquant. Les séquences d’actions sont filmées de façon remarquable, le casting est quasiment parfait et la BO de Carpenter est excellente. En clair, il s’agit d’un huis-clos très prenant et qui montrait que John Carpenter avait déjà à l’époque énormément de talent.
Ce que j'apprécie beaucoup chez lui, et là c'est développé suffisamment longtemps, c'est l'ambiance, le cadre. En gros tout ce qui se passe au début, avant l'Assaut, la journée qui touche à sa fin, la venue de personnages sans aucun rapport, avant que tout prenne un sens et que l'on entre vraiment dans le vif du sujet (qui m'a totalement laissé indifférent pour être franc), avant tout ça j'ai apprécié, un mélange entre une ambiance très 70's américain et en même temps assez inquiétant avec la musique, de ce côté-là c'est sympa !
Mais pour le reste situations, dialogues, son (en plus j'ai dû me contenter de la vf...), une certaine calamité. Alors certes on peut se dire que c'est un peu le credo des années 70, et que ça convient relativement avec ce genre de film (on va pas s'attendre à un truc génial de ce côté), mais c'est quand même très (trop) léger, je peux pas me contenter de ça. A noter le moment énorme avec le "jeu de patates", ça m'a fait bien rire !
On m'a beaucoup parler Mais quel film Impressionna-ment pourrit ! Effets spéciaux pourrit , des voyous telements ridicules que ce film tourne à un film comique . Une sécretaire telement courageuse , qui joue telement mal qu'une grand mére aurait fait mieux ! Ce film est zero.
Cinq ans avant son «New-York 1997», pamphlet antifasciste, John Carpenter dressait déjà le portrait d'une Amérique en perdition. Dans un Los-Angeles ghettoïsé à l'extrême, la violence est reine et Carpenter n'y va pas par quatre-chemins dès le prologue du film.spoiler: L'assassinat de sang-froid d'une fillette par un membre de «terreur verte», un gang multiethnique sans pitié, rappelle le jusqu'au-boutisme du cinéma des années 70 . Durant 80', BIG JOHN prend pour cadre le quartier d'Anderson, zone de non-droit où même le commissariat va fermer ses portes. Il n'en faut pas plus à Carpenter pour nous concocter une histoire de flics devant s'allier à des prisonniers pour leur survie. Assiégés par des hommes armés prenant d'assaut le bâtiment durant une longue nuit de cauchemar, Carpenter refait ''Alamo'' et par la même en profite pour détourner les codes du western en les incorporant au sein d'un thriller urbain majeur qui fera date. Quand le cinéma de John Carpenter rencontre celui de Sam PeckinpAah et Walter Hill, le mélange est explosif !
Du pur carpenter, des gueules, des actes incroyables, des femmes fortes, une situation avec peu de dialogues et une violence assumée et sans voile. En résulte un film violent jubilatoire qui mérite de faire parti des meilleures réalisations de Carpenter. Malgré tout, 3,5 étoiles car la qualité de la photographie est déplorable et nuit considérablement au plaisir du visionnage.
Que de maîtrise chez John Carpenter alors qu'il était tout jeunot en 1976. Que c'est un film qui n'a coûté que cent mille dollars, qu'il a monté lui-même, dont il a également composé la musique (énorme ce synthé d'ailleurs), écrit le scénario et qui a été tourné en seulement trois semaines. Faut-il que je continue ? Il s'est peut-être occupé de la cuisine de la cantine aussi. Un brio à tous les postes que certains de ses collègues même à maturité n'atteindront jamais. Même encore maintenant, Assaut n'a pas vieilli. Dans son traitement de la violence, il est encore assez âpre. Il y a bien sûr l'assassinat totalement gratuit de la fillette mais le nombre de morts tant chez les flics que chez les assaillants est assez impressionnant. Comme dans un jeu vidéo et Carpenter est un gamer justement. Conçu comme un western, Assaut est une expérience courte mais intense et simple dans son traitement. Ce n'est pas compliqué. Un commissariat désaffecté, sans électricité ni téléphone, deux prisonniers, deux policiers, un gang qui essaie d'entrer. Pourquoi tant compliquer les choses ? C'est une leçon de mise en scène et d'efficacité vu le peu de moyens du réalisateur et des policiers aussi d'ailleurs. C'est une lutte désespérée et je suis resté suspendu à l'image. Qui va s'en sortir ? Qui va périr sous les balles ?
13 706 abonnés
12 423 critiques
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3,0
Publiée le 27 avril 2013
Le plus gros point noir des films super 8 est que bien souvent les scènarios sont des resucèes de films connus du public; on assiste ça et là à une forme de pompage plus ou moins intelligente! il n'est pas rare de voir des films directement inspirès d'oeuvres comme "Assaut" de John Carpenter, huis-clos ètouffant qui transpose le mythique "Rio Bravo" dans un univers bien diffèrent du western! Ici, policiers et prèvenus rèsistent jusqu'au bout dans un commissariat de Los Angeles alors que dans le film de Howard Hawks, l'espace se resserrait très vite autour de la prison! Point de tête d'affiche et encore moins de gros moyens ("Assaut" est tournè en vingt jours), ce deuxième long-mètrage de Big John est avant tout un film hommage où l'angoisse est omniprèsente! Maître incontestè de la sèrie B et plus particulièrement de l'angoisse, il signera après ce film son chef d'oeuvre: "Halloween"...
"Assaut" est le second film de John Carpenter réalisé en 1976, la majeure partie est un huit clôt dans un commissariat de Los Angeles où un petit groupe fait de fonctionnaires de polices et de détenus repousse les assauts répétés d'un gang ultra-violent. Le scénario est librement adapté du film "Rio Bravo" (1959) de Howard Hawks. L'ambiance y est tout à fait particulière, notamment grâce à la bande son qui joue énormément bien son rôle, rendant le suspense encore plus captivant et insoutenable. Pour un second film avec un budget au minima (seulement 100.000$) je trouve la réalisation brillante, avec un très bon sens de la lumière et du rythme. Le casting est d'ailleurs de qualité, une aubaine pour Carpenter, qui donne une bonne crédibilité à son long métrage, et l'écriture de leurs personnages révèle des thèmes importants comme la morale, la loyauté et la survie. La mise en scène et les dialogues rendent l'immersion excellente dans ce climat de terreur oppressant, pour un film indépendant c'est assez remarquable, il ne tombe d'ailleurs jamais dans la facilité et le final est plutôt malin. "Assaut" est clairement un des longs métrages les plus marquant de la filmographie de John Carpenter, démontrant un grand talent, qu'il affirmera très rapidement deux ans plus tard avec son chef d'œuvre "Halloween".
Second film de John Carpenter (après Dark Star, son film de fin d'études), Assaut est un hommage du cinéaste à son réalisateur préféré Howard Hawks. En effet,il reprend le thème, présent dans Rio Bravo, El Dorado et Rio Lobo, d'un groupe de hors-la-loi cherchant à récupérer un homme se trouvant à l'intérieur d'un commissariat. Ici, John Carpenter épure au maximum son histoire afin qu'il ne reste quasiment que ce principe avec le suspense et l'action qui en découlent. Carpenter arrive parfaitement à tirer le plus de profit de son faible budget (100 000 $) grâce à son talent de la mise en scène et à la musique entêtante, totalement dans son style musical, qu'il compose pour l'occasion. Avec ce faux remake de Rio Bravo (qui rappelle également La Nuit des morts-vivants), John Carpenter signe une série B efficace portant pleinement sa marque et qui, elle aussi, donnera naissance à deux remakes : un officiel (Assault sur le central 13 de Jean-François Richet en 2005) et un officieux (Nid de guêpes de Florent Emilio-Siri en 2002).
Ce film est dans la lignée de ses premières oeuvres (Halloween, Fog), c'est à dire très épuré, simple, classique et extrêmement bien maîtrisé. Les personnages sont remarquablement écrit avec des personnalités toutes vraiment différentes. Le policier intègre mais pas zélé. Une femme avec une puissance émotionnelle très intériorisée, un regard fixe quasi hypnotique la rendant carrément étrange. Un meurtrier condamné à mort mais blagueur etc. Le film est mis en scène comme un western et monte très progressivement en puissance. La musique minimaliste et répétitive de Carpenter est assez terrifiante. Les délinquants à l’assaut du commissariat n’ont pas vraiment de motifs explicites et apparaissent quasi invincibles ce qui leur confère presque une dimension fantastique. Avec le recul des années passées, et un visionnage de nombreux films du même genre, celui ci reste finalement inégalé et inégalable.
Avec le recul, "Assault on Precinct 13" est à la base de toute la filmographie de Carpenter. On y perçoit déjà sa vision de l'apocalypse (une vision du chaos s'installe dès les premières images), sa critique virulente de l'"humanité" des hommes (les figures fantomatiques des assaillants ne venant que refléter la monstruosité des protagonistes), sa méfiance envers son propre pays (le film a une porté prophétique à présenter ainsi des émeutes incontrôlables), et cet attachement si particuliers pour les laissés-pour-compte de la société (américaine du moins). Scénario inspiré fortement par "Rio Bravo", maîtrise parfaite de l'espace, montage signé "John T. Chance", Carpenter en profitait plus que jamais pour nous faire part de son admiration pour Howard Hawks. A mon avis l'un des meilleurs films de Carpenter, en tout cas une pièce maîtresse de son oeuvre. Vu le budget de départ et vu le résultat, "Assaut" relève surtout d'un très grand savoir-faire en matière de cinéma, indépendant s'il en est.
Assaut possède une ambiance qui met le spectateur en haleine dès l'arrivée du gars dans le commissariat. L'histoire est simple et pourtant pleine de mystères dans le sens ou on ne sait pas grand chose ni des policiers, ni des prisonniers, ni des assaillants. C'est une œuvre qui je pense est très sociale mêlant les blancs et les noirs, les supposés méchants et les supposés gentils. Comme le dit l'un des personnages "On est tous dans le même bain". Aucune distinction ne prévaut, seul l'instinct de survie des gens nous entourant importe. La musique réalisée par John Carpenter himself est vraiment pas mal ajoute de la tension tout au long du film. Je tiens a préciser que le thème principal est reprit dans une chanson de Jay-Jay Johanson - Rock It. Très bon film de John Carpenter qui ne laissera pas indifférents les amateurs de huis clos remplis de tension.
Il est difficile de croire que ce film n'a coûté que 200 000 dollars quand on voit le résultat. Carpenter maîtrise parfaitement ses personnages, sa narration ou la tension monte crescendo, sa mise en scène et la gestion de l'espace un peu comme un "Die Hard" pour le dernier point. Influencé par le "Rio Bravo de Howard Hawks, "Assaut" a pourtant marqué toute une génération de cinéaste, et fait figure de précurseur, on reconnaitra un peu ( beaucoup ) de "Assaut" dans le "Nid de guêpe" de Florent Siri ( remake ? hommage ? ) par exemple. Premier film de Big John si l'on ne compte pas son projet d'étude trop ambitieux "Dark Star" frappe plus que fort, on reconnait déjà sa marque et son style, c'est un uppercut en pleine face, un chef d'oeuvre du film d'action et l'un des meilleurs Carpenter a côté de "The thing", "New York 1997" ou encore "L'antre de la folie".