Bon alors, mes amis, vous savez qui? On va se lancer dans une petite rétrospective sur la carrière de Big John, aka John Carpenter, aka Carpenti ( c'est de moi, ce surnom n'existe pas ). Et donc, vu que je ne suis pas parvenu à trouver son premier film, "Dark Star", voilà que je me lance dans son second métrage, "Assaut". Pour tout vous dire, j'en attendais beaucoup de cette oeuvre ci. Un film de Carpenter dans lequel un commissariat est assiégé par une bande de psychopathes qui ne veulent qu'une seule chose, la mort de tous ses occupants, ce n'est pas assez courant pour ne pas pouvoir en attendre grand chose ( je me suis un peu emmélé là ). Et donc, j'étais à la fois curieux et enthousiaste. Le soucis, en fait, c'est que j'ai trouvé qu'il commençait beaucoup trop lentement. Alors oui, c'est vrai que cela lui permet de bien mettre en place ses personnages, mais certaines scènes n'ont clairement pas grand intérêt. Malgré tout, je l'ai apprécié. Comment cela se fait-ce, vous ditez-vous surement? Tout simplement parce que le reste rattrape amplement ces quelques détails qui m'ont gêné. Mais l'on y reviendra plus tard, complétons de parler ses défauts. Ensuite, toujours dans l'écriture, j'ai trouvé que nombre d'incohérences venaient se glisser dans notre plaisir de visionner cette oeuvre. Outre le fait que les bad guys semblent attaquer le commissariat pour une raison assez lourde ( mais bon, comme il nous les présente comme des tarés en début de film, ça marche pas trop mal si l'on commence à réfléchir; c'est donc plus un prétexte qu'une raison, la "jeunesse" étant ici représentée comme violente, malade et sadique ), il subsiste quelques détails qui m'ont fait titler.
Pourquoi donc attendre si longtemps avant d'attaquer le marchant de glaces? C'est complètement idiot, vous n'aviez qu'à vous arrêter et le fusiller.
Mais bon, pour un second film, force est de constater que le niveau est quand même de haute volée. "Assaut" est donc un bon Carpenter, mais surement pas son meilleur. Même s'ils ne sont pas comparables, je lui ai préféré "They Live!" et "Le Village des Damnés", que j'ai particulièrement apprécié, et dont l'on parlera ensemble une prochaine fois. Pour en revenir au fait qu'il prend vraiment son temps pour installer l'histoire, il y a vraiment des moments où je préfère que le film rentre directement dans le vif du sujet plutôt que de sétendre sur des passages lents et pas forcément vitaux. Mais bon, c'est purement personnel, et en soit, cela n'a rien d'un défaut : c'est juste en fonction de mon humeur, tout simplement ! Après le premier acte, par contre, c'est une autre paire de manches. L'action part, les tirs fusent, et le côté spectaculaire commence à se développer, et ce sans remplacer le réalisme du tout ( pas d'effets pyrotecniques, on se croirait au sein d'une vraie fusillade ). Carpenter préfère donc le réalisme au bluffant et à l'invraisemblable, sans oublier la violence et les scènes de gunfights, vraiment bien rythmées, il faut bien le dire. C'est marrant parce que dès qu'il partira enfin dans le vif du sujet, il s'installera un côté défouloir des plus plaisants : les héros défoncent tout, et entre deux coups de stress, ils buteront une quinzaine de délinquants. C'est un peu comme du tir au pigeon, si vous voulez ! Par contre, précédent argument que la longueur du premier acte, au moins ce dernier à-t-il servi à quelque chose : les personnages sont vraiment très attachants, et pour cela, je ne lui enleverai pas de points, parce que l'objectif a été rempli.
Et puis quelle bonne idée de se débarasser dès le début de tous ceux qui possédaient les armes et auraient pu fournir une aide des plus favorables.
Ensuite, Carpenter joue excellement bien avec le côté survie du film : on aura bien sûr droit aux séquences de doute, et aux munitions épuisables, qui rendent le huis clos vraiment angoissant et éprouvant. La fin à la Carpenter est vraiment excellente, conclusion parfaite d'un film de haute qualité. La bande-sonore est vraiment bonne, mais notre ami Big John n'a pas encore atteint les sommets d' "Halloween" ou encore "The Thing". C'est le second film d'un grand réalisateur, l'un des plus grands de son temps. A voir, un classique !