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Arthur Debussy
154 abonnés
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2,5
Publiée le 18 mai 2012
Le sous-titre de l'«Opéra-Mouffe» est plus révélateur sur son contenu : « Carnet de notes filmées rue Mouffetard à Paris par une femme enceinte en 1958 ». Pour Agnès Varda il s'agissait donc d'évoquer conjointement la rue Mouffetard et ses passants les plus divers, ainsi que son sentiment de femme enceinte. Ce court métrage peut ainsi se diviser en deux parties (enchevêtrées) : certaines séquences réalistes, de l'ordre du documentaire, filment l'animation du quartier de la Mouffe, ses commerçants, ses amoureux, ses vieux ou ses ivrognes ; et d'autres s'apparentent plus au surréalisme, en faisant état par le biais d'analogies visuelles (des animaux nouveaux nés, une colombe dans un bocal...) de la sensation de l'attente d'un enfant. «L'Opéra-Mouffe» est donc le parfait point de rencontre entre l'Agnès Varda cinéaste et l'Agnès Varda femme, mêlant à la fois sa sensibilité de photographe et son impression de future mère. Il s'agit par conséquent d'un court métrage tout à fait intéressant, d'autant plus qu'il est rare d'avoir l'occasion de contempler l'oeuvre d'une artiste féminine, que ce soit au cinéma où dans d'autres arts « majeurs », bien (trop) souvent dominés par la gent masculine. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
L’opéra mouffe c’est comme un film sans le son, sans histoire, qui serait comme un songe éveillé, comme le rêve d’un film, son ébauche. Les images qu’on lance sur un papier et qu’on met en ordre quelque temps après. Ici les pensées sont brutes et si vivantes.
L'Opéra-Mouffe est le second format court de Agnès Varda. Réalisé en 1958, c'est une Comédie en N&B sans dialogues. Sur une musique de Georges Delerue, Agnès Varda filme avec beaucoup de tendresse, des bavardages de femmes au marché rue Mouffetard, et avec beaucoup de pudeur des corps nus d'amoureux, des clochards ... Les personnages filmés sont très typés et photogéniques, ils font de cet exercice de style une belle réussite.
Agnès Varda fut photographe avant de devenir cinéaste, et cela transparaît dans chacun des plans de ce court métrage. Un noir et blanc fabuleux, des échappées surréalistes, des trognes filmées au scalpel : « L’Opéra Mouffe » parle un peu de la vie, de la mort, de l’amour. Et de la Mouffe, dans le 5e.