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meeek
9 abonnés
87 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Crash est une caresse brutale (un oxymore?) aux cadrages superbes, aux plans séquences sublimes et à l'intrigue tordue comme une carrosserie après accident. C'est beau, froid, violent et cru. Ca n'en demeure pas moins un bel exposé sur les sentiments humains, l'origine du désir, nos liens (nos fétiches) avec la technologie et la place de l'amour dans la modernité.
Filma navrant... Tout y est malsain sans être provoquant. Les scènes se suivent et se répètent. Un alignement de platitudes et des acteurs vraiment à côté de la plaque. Film à éviter car moche et raté.
Véritable aliénation des formes. "Crash" confond chair et métal. Brillance, reflet, un toucher... Néon en vapeur. Sexualité en thèse. L'homme en machine, vogue sur la ville. On pense, on s'immerge, pour le plaisir de la recherche. Tu ne verras plus jamais cet être de métal, de la même manière. Et c'est peut être bien, pour le mieux...
Difficile d'adapter le génial roman de Ballard, sûrement l'un des plus dérangeants que j'ai jamais lu. Le film ne s'en approche pas vraiment, même si des efforts ont été faits. Le personnage de Vaughan par exemple est pas mal réussi. Là où tout était sale dans le livre de Ballard, Cronenberg pose une esthétique, sulfureuse et sordide certes, mais qui je trouve nuit clairement à l'effet d'ensemble. A noter néanmoins qu'il est sûrement difficile de faire mieux étant donné le matériau d'origine.
Un couple recherche à travers les accidents de la route, un nouveau souffle érotique dans leur vie sexuelle. Troublant, dérangeant, mais on est touché par la tendresse que le couple se porte à travers la violence et la perversité des crashs.
David Cronenberg nous a fait un film avec une idée originale mais sans aucun scénario autour. Les scènes n'interagissent pas entre elles, les dialogues sont creux et très pauvres voir soporifiques. On ne comprend rien à l'intrigue si il y en a une !!!!!!!! Bref, c'est très décevant. Sans intérêt.
Une oeuvre controversée, et à tort, Crash est l'oeuvre la plus aboutie de Cronenberg (dont je n'ai vu que 7 films, malheureusement), la plus mystérieuse, la plus happante, la plus trash. La folie s'empare peu à peu de personnages à la limite de l'obsession sexuelle et de la folie: En effet le sexe est très très présent dans le film (peut être trop pour certains?). La bande son de Howard Shore est excellente,même si elle est peu présente dans le film. La mise en scène et l'image sont très belles, et les acteurs sont excellents. Crash est donc un chef-d'oeuvre au dessus des chefs-d'oeuvre de Cronenberg.Bravo!
Sexuel, immoral, choquant. Le réalisateur a-t-il oublié que son film doit aussi succiter de l'intérêt chez les spectateurs? Ce film serait-il un "accident" de Cronenberg?
Adaptation impossible du roman éponyme de J.G. Ballard (lecture conseillée); le film de Cronenberg a été qualifiée à l'époque de grand film malade. Pourtant, passé l'introduction (dans tous les sens du terme...) assez déstabilisante, on est pris par cette ambiance mortifère digne d'un film de science fiction. La photographie, les acteurs et la musique de Howard Shore sont par ailleurs admirables.
Fusion des chairs et de l’acier, instinct bestial assouvi dans le fracas d’un accident, recherche morbide du plaisir, ... autant de départs, à peine imaginables, pour pérorer sur un film inclassable. Car n’ayons pas peur de le dire, ce Cronenberg, tout en clair-obscur et dérangeant au possible, vous laisse un arrière-goût d’huile de vidange dans la bouche. A l’instar du couple visiblement perturbé (je ne parle pas des autres qui ont atteint un stade bien plus alarmant), le spectateur oscille constamment entre l’envie de zapper et d’aller jusqu’au bout... Aussi, sortir indemne de cet imbroglio hypnotique, terrifiant et poisseux tiendra du miracle. Bouclage de ceinture obligatoire, vous êtes prévenus !
Ce film est pour moi mémorable... en de nombreux points. 1/ Vu au cinéma à Paris, nous étions moins de 20 en début de séance et tout au plus 5 à la fin du film. 2/ Le mode de pensée de l'histoire souffrance (voire mort) / sexe (plaisir) m'est difficilement compréhensible. 3/ L'ambiance du film, de par sa photo et surtout une musique grandiose (dont j'ai acheté le CD!) est prenante / angoissante.
Au total, je n'ai pas "aimé" ce film. Mais incontestablement il m'a fait ressentir ce qu'il visait, entre curiosité, dégoût, malaise... Et si on considère que le cinéma, c'est de l'art; n'est ce pas le rôle de l'art de nous questionner, de nous faire ressentir des émotions... mêmes déplaisantes?
Suite à un grave accident de voiture, James fait la connaissance de Helen, qui y a perdu son mari, et va expérimenter des fantasmes d'un genre nouveau alimentés par la violence des crash. Entre cicatrices, cascades, exhibitionnisme, en bref un érotisme morbide qui va être pleinement vécu, Cronenberg nous emmène dans un univers qu'il affectionne, l'homme perverti par le monde moderne. Excepté Vaughan, le personnage le plus intéressant qui crie à l'art et photographie à tout va les accidents de la route, "Crash" ne nous propose pas, comme "Videodrome" ou "Chromosome 3" une mutation consistante, un dépassement comme on les aime chez Cronenberg, et se contente de piétiner dans son orgie de baise. A l'image du personnage de Gabrielle, dont le corps tient par des bouts de ferrailles, on était en droit de s'attendre à un trip mutant mécanique. Dommage. Ce qui est intéressant chez Cronenberg c'est qu'il nous fait vivre de plein fouet en l'exacerbant ce que d'autres masquent sous l'appellation "film d'action". Son approche fétichiste apporte la touch sexuelle à côté des "Christine", "Duel", "Maximum overdrive", et autres délires carrosseries du cinéma.
Film déroutant car assez hermétique. Certainement à cause de sa fidélité au roman (?). Comme toujours chez D. Cronenberg les hommes et les femmes ont des rapports sexuels non amoureux mais plutôt bestiales par ce qu'ils se savent mortels et qu'ils cherchent ainsi à prolonger leur espèce. Ici le thème est la décomposition, la désarticulation des corps. Ceux-ci sont cabossés et mutilés comme les voitures de la socièté américaine. R Arquette est ainsi recomposée à partir de plusieurs prothèses. Et les personnages errent dans ce monde urbain en attendant leur mort imminente espérant qu'elle ressemblera à celle vue dans un grand film américain, voir mieux, à celle d'un véritable crash de star. Quitte à l'organiser réellement s'il le faut, pour que cela fasse encore plus vrai. Surprenant et dérangeant, on est aux frontières du phantasme. .