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Un visiteur
0,5
Publiée le 5 novembre 2011
Filma navrant... Tout y est malsain sans être provoquant. Les scènes se suivent et se répètent. Un alignement de platitudes et des acteurs vraiment à côté de la plaque. Film à éviter car moche et raté.
On sent que Cronenberg maîtrise la réalisation, il arrive à faire passer le moindre sentiment qu'il veux exprimer à travers des acteurs hypers bons ... Après je ne suis pas certain d'avoir la culture générale et cinématographique pour apprécier ce genre de film d'auteur malheureusement ... C'est une catégorie au dessus de la mienne très certainement !!
Quiconque connaît un tant soit peu la filmographie de David Cronenberg sait combien le cinéaste canadien s'intéresse aux déviances de l'homme et aux addictions, qu'elles soient technologiques (Existenz), métaphysiques (Scanner, Chromosome 3) ou génétiques (Faux-semblant). Adapté de la nouvelle homonyme de James G. Ballard dans laquelle l'auteur se mettait lui-même en scène, Crash est une expérience cinématographique à part entière. Tout comme dans Videodrome, l'ambiance prend le pas sur l'histoire qui se résume en fin de compte à filmer la lente dérive d'un couple vers le point de non-retour. spoiler: Accroc au sexe, James et Catherine Ballard vont développer une fascination morbide pour les accidents de voiture et se laisser emporter dans une spirale qui modifiera à jamais leur mode de vie . spoiler: Aucune morale ou prise de conscience tardive ne viendra bousculer le dénouement final, Cronenberg préférant suivre la trame du roman et propulser ses héros vers les tréfonds de la perversion. spoiler: Le couple qu'il met en scène est clairement conscient qu'il s'est engagé sur une pente descendante et se laisse guider par une troupe de marginaux fascinés par les morts de James Dean, de Jayne Mansfield et tout ce qui a un lien avec les crash de la route .spoiler: Une déviance en entraînant une autre, James et Catherine vont passer progressivement de l'addiction sexuelle au sado-masochisme avant de développer une attirance pour les cicatrices, les blessures. Passées les (trop ?) nombreuses scènes de sexe, il ne reste au final au spectateur qu'à suivre les pérégrinations de ces personnages malsains dont la plus dérangeante expression est l'objet de désir du couple. Incarné par Elias Koteas, Vaughan perturbe, déroute par son animalité et son instabilité mentale qui rend ses réactions imprévisibles. Véritablement habité par son rôle, l'acteur crée un malaise, un sentiment complexe de dégoût et de fascination pour un personnage littéralement cauchemardesque. Tout comme pour Antechrist de Lars von Trier, le tournage de Crash a du être un véritable cauchemar pour les acteurs qui jouent la plupart du temps dévêtus ou sont filmés dans des positions suggestives. Interdit aux moins de 16 ans en salles, le long-métrage distille un érotisme permanent qui sublime certaines actrices mais en exclue d'autres. Affolante de désir, Deborah Unger utilise son corps comme personne d'autre et parvient dans chaque scène à restituer toute la sensualité de son personnage. A ce petit jeu, James Spader s'en sort plutôt bien également mais la performance hallucinante d'Elias Koteas a tendance à l'éclipser quelque peu. Reste Rosanna Arquette, froide comme un glaçon et incapable de tenir la dragée haute à ses partenaires à l'écran. Son look trop sage et son sex-appeal aux abonnés absents fait pâle figure face à Deborah Unger ou, histoire de rester dans la famille, à sa propre sœur Patricia (Human nature, The Lost Highway) qui a toujours su transformer son corps en un argument non négligeable pour le réalisateur. La partition que tout ce petit monde nous joue réussit entièrement son pari : nous troubler et nous interroger sur ces trajectoires inédites et peu courantes dont nous suivons l'évolution. Si ce thème est plus que récurrent dans la filmographie de David Cronenberg, on apprécie ici l'esthétique soigné qui ne laisse rien au hasard - multipliant les références à James Dean ainsi qu'aux accidentés de la culture populaire - au service d'une histoire en apparence décousu mais qui respecte fidèlement les codes du genre. spoiler: A l'instar de David Lynch dans The Lost Highway, Crash propose une narration cyclique qui incite au perpétuel recommencement à l'instar de la scène finale qui reprend le même schéma mais en inversant les rôles. Chaque détail a son importance. Le choix des véhicules, la manière dont les personnages sont habillés ou les relations qu'ils entretiennent entre eux sont autant de pistes à suivre, plusieurs visionnages s'imposant pour apprécier dans toute sa complexité le film de David Cronenberg. Inutile d'en dire plus, Crash est un authentique OVNI qui ne manquera pas d'effrayer les plus frileux mais fascinera sans mal les fans du réalisateur.
Un couple recherche à travers les accidents de la route, un nouveau souffle érotique dans leur vie sexuelle. Troublant, dérangeant, mais on est touché par la tendresse que le couple se porte à travers la violence et la perversité des crashs.
Véritable aliénation des formes. "Crash" confond chair et métal. Brillance, reflet, un toucher... Néon en vapeur. Sexualité en thèse. L'homme en machine, vogue sur la ville. On pense, on s'immerge, pour le plaisir de la recherche. Tu ne verras plus jamais cet être de métal, de la même manière. Et c'est peut être bien, pour le mieux...
Difficile d'adapter le génial roman de Ballard, sûrement l'un des plus dérangeants que j'ai jamais lu. Le film ne s'en approche pas vraiment, même si des efforts ont été faits. Le personnage de Vaughan par exemple est pas mal réussi. Là où tout était sale dans le livre de Ballard, Cronenberg pose une esthétique, sulfureuse et sordide certes, mais qui je trouve nuit clairement à l'effet d'ensemble. A noter néanmoins qu'il est sûrement difficile de faire mieux étant donné le matériau d'origine.
Une oeuvre controversée, et à tort, Crash est l'oeuvre la plus aboutie de Cronenberg (dont je n'ai vu que 7 films, malheureusement), la plus mystérieuse, la plus happante, la plus trash. La folie s'empare peu à peu de personnages à la limite de l'obsession sexuelle et de la folie: En effet le sexe est très très présent dans le film (peut être trop pour certains?). La bande son de Howard Shore est excellente,même si elle est peu présente dans le film. La mise en scène et l'image sont très belles, et les acteurs sont excellents. Crash est donc un chef-d'oeuvre au dessus des chefs-d'oeuvre de Cronenberg.Bravo!
Sexuel, immoral, choquant. Le réalisateur a-t-il oublié que son film doit aussi succiter de l'intérêt chez les spectateurs? Ce film serait-il un "accident" de Cronenberg?
Adaptation impossible du roman éponyme de J.G. Ballard (lecture conseillée); le film de Cronenberg a été qualifiée à l'époque de grand film malade. Pourtant, passé l'introduction (dans tous les sens du terme...) assez déstabilisante, on est pris par cette ambiance mortifère digne d'un film de science fiction. La photographie, les acteurs et la musique de Howard Shore sont par ailleurs admirables.
David Cronenberg nous a fait un film avec une idée originale mais sans aucun scénario autour. Les scènes n'interagissent pas entre elles, les dialogues sont creux et très pauvres voir soporifiques. On ne comprend rien à l'intrigue si il y en a une !!!!!!!! Bref, c'est très décevant. Sans intérêt.
Ce film est pour moi mémorable... en de nombreux points. 1/ Vu au cinéma à Paris, nous étions moins de 20 en début de séance et tout au plus 5 à la fin du film. 2/ Le mode de pensée de l'histoire souffrance (voire mort) / sexe (plaisir) m'est difficilement compréhensible. 3/ L'ambiance du film, de par sa photo et surtout une musique grandiose (dont j'ai acheté le CD!) est prenante / angoissante.
Au total, je n'ai pas "aimé" ce film. Mais incontestablement il m'a fait ressentir ce qu'il visait, entre curiosité, dégoût, malaise... Et si on considère que le cinéma, c'est de l'art; n'est ce pas le rôle de l'art de nous questionner, de nous faire ressentir des émotions... mêmes déplaisantes?
Suite à un grave accident de voiture, James fait la connaissance de Helen, qui y a perdu son mari, et va expérimenter des fantasmes d'un genre nouveau alimentés par la violence des crash. Entre cicatrices, cascades, exhibitionnisme, en bref un érotisme morbide qui va être pleinement vécu, Cronenberg nous emmène dans un univers qu'il affectionne, l'homme perverti par le monde moderne. Excepté Vaughan, le personnage le plus intéressant qui crie à l'art et photographie à tout va les accidents de la route, "Crash" ne nous propose pas, comme "Videodrome" ou "Chromosome 3" une mutation consistante, un dépassement comme on les aime chez Cronenberg, et se contente de piétiner dans son orgie de baise. A l'image du personnage de Gabrielle, dont le corps tient par des bouts de ferrailles, on était en droit de s'attendre à un trip mutant mécanique. Dommage. Ce qui est intéressant chez Cronenberg c'est qu'il nous fait vivre de plein fouet en l'exacerbant ce que d'autres masquent sous l'appellation "film d'action". Son approche fétichiste apporte la touch sexuelle à côté des "Christine", "Duel", "Maximum overdrive", et autres délires carrosseries du cinéma.
Film déroutant car assez hermétique. Certainement à cause de sa fidélité au roman (?). Comme toujours chez D. Cronenberg les hommes et les femmes ont des rapports sexuels non amoureux mais plutôt bestiales par ce qu'ils se savent mortels et qu'ils cherchent ainsi à prolonger leur espèce. Ici le thème est la décomposition, la désarticulation des corps. Ceux-ci sont cabossés et mutilés comme les voitures de la socièté américaine. R Arquette est ainsi recomposée à partir de plusieurs prothèses. Et les personnages errent dans ce monde urbain en attendant leur mort imminente espérant qu'elle ressemblera à celle vue dans un grand film américain, voir mieux, à celle d'un véritable crash de star. Quitte à l'organiser réellement s'il le faut, pour que cela fasse encore plus vrai. Surprenant et dérangeant, on est aux frontières du phantasme. .