Attiré par le beau titre et les bonnes critiques ici présentes,j'ai voulu le voir lors de son passage à la tv.Quelle déception,ni fait ni à faire...C'est même se moquer des spectateurs que de prendre aussi peu soin des cadrages.Seuls les extérieurs sont beaux à regarder mais seulement quand il ne se passe rien.Les acteurs jouent plus mal les uns que les autres et le final surtout avec les voix françaises est indigne à tous les points de vues...Je ne le reverra pas même en v.o.
Un film portant un tel titre ne peut que vous attirer et une fois cette curiosité satisfaite on peut être content d'avoir découvert La maison aux fenêtres qui rient car voici un film très singulier ; il est rapidement prenant et son ambiance mystérieuse (qui aurait pu être pour ma part davantage accentuée) nous intrigue et ce film a un côté assez envoûtant peut-être du à une certaine lenteur que dégage la première heure. On suit avec une certaine inquiétude les découvertes du personnage principal jusqu'au final flippant. Un film italien étrange qui se distingue des autres productions du genre.
Pupi Avati est un petit maître du cinéma de genre italien dont la réputation souffre de l’ombre que lui font dans le domaine Riccardo Freda, Mario Bava ou encore Dario Argento dont il est le congénère. Avec « La maison aux fenêtres qui rient » (1976) puis « Zeder » (1983), il a réalisé deux petits bijoux dont l’esthétique navigue entre celle d’inspiration gothique des films d’horreur des Studios Hammer et celle du giallo. « La maison aux fenêtres qui rient » qui a été son plus gros succès reste le film grâce auquel Avati est immédiatement identifié par les fans du genre. Il faut signaler que pratiquement dès ses débuts Pupi Avati travaille avec son jeune frère Antonio qui en dehors de la production et d’une aide à l’écriture des scénarios, occupe diverses autres tâches en raison des budgets souvent limités qui sont alloués aux projets de Pupi. L’intrigue est inspirée d’un événement auquel avait assisté Pupi dans son enfance. Dans la ville où il vivait dans la région de Bologne, spoiler: la tombe d'un prêtre avait été ouverte, mais les restes appartenaient mystérieusement à une femme. La tante du futur réalisateur, pour le faire taire le menaçait de l'arrivée éventuelle d'une "femme prêtre", un croque-mitaine qu'elle avait inventé sur la base de l'incident susmentionné . En vérité le projet était dans les cartons d’Avati depuis plusieurs années. Il l’avait fait lire à Lino Capolicchio qui à l’époque était déjà un jeune acteur remarqué par le cinéma d’auteur. Mais faute d’avoir pu décrocher un succès avec ses deux premiers films, l’affaire s’en était arrêtée là. C’est Antonio Avati qui voyant les portes des studios se refermer définitivement sur leur carrière propose de retenter de faire aboutir « La maison aux fenêtres qui rient ». Lino Capolicchio dont la popularité a encore grandi est toujours aussi emballé. Promettant de produire le film italien le moins cher de l’année, Mario obtient un financement. Remise en forme avec l’aide de Maurizio Costanzo, l’intrigue située dans une petite ville de la province de Ferrare sur les rives du Pô repose surspoiler: la malédiction frappant un peintre s’étant suicidé après avoir réalisé une fresque macabre sur les murs d’une église locale. La présence au village de l’artiste auquel est confié la restauration de la fresque réactive les tensions liées à la personnalité complexe du peintre. Le jeune artiste se rend assez vite compte que tout le village semble contaminé par la peur . À partir de ce point de départ plutôt prosaïque, Pupi Avati déploie un sens du suspense et de l’angoisse des plus efficaces à partir essentiellement d’un rythme lent de l’intrigue plaçant le spectateur dans l’attente d’un danger imminent attendu à chaque plan et d’une esthétique faisant appel au bizarre et au morbide. Une jeune institutrice remplaçante arrivée sur place jouée par une Francesca Mariano au visage angélique va teinter spoiler: d’une touche de sensualité et de candeur cette atmosphère étouffante. Malgré des moyens limités, Pupi Avati orchestre avec maestria les scènes cruciales chargées de maintenir le malaise qui suinte de cette lente descente dans les affres spoiler: du déni de la mort et de la sorcellerie entremêlée avec le dévoiement de la pratique chrétienne . La conclusion particulièrement singulière permet à Avati d’imprimer définitivement la marque de son film dans le cerveau reptilien de ceux qui se sont laissé aller à sa petite musique envoûtante. C’est sans doute la raison du statut désormais culte de « La maison aux fenêtres qui rient ». Un phénomène qui ne rend pas peu fier les deux frères Avati. Ils ne sont pas si fréquents les cinéastes pouvant revendiquer d’avoir une telle pièce au sein de leur filmographie. « Zeder » réalisé sept ans plus tard, tout aussi effrayant et à l’intrigue plus fouillée aurait pu revendiquer la même place. Sa vision est donc chaudement recommandée.
Tellement malsain ce final, avec une esthétique bizarre du rêve, qui est en définitive un pur cauchemar, très fort en terme d’ambiance. Pour le reste c’est assez classique avec quelques fulgurantes giallesques "transperçantes", en plus de personnages sublimant l’aspect romanesque du cadre et du récit, il se dégage une certaine beauté aussi de temps à autres, à l’image de la charmante Francesca Marciano. Un petit film qui mérite assurément le coup d’oeil.
Ce film, réalisé par Pupi Avati et sorti en 1976, n'est pas mal du tout ! C'est l'histoire d'un restaurateur d’œuvres d'art qui est appelé pour rénover la fresque murale d'une église d'un petit village. Mais une fois là bas, il va se rendre compte qu'il est assez mal accueilli et que beaucoup d'habitants n'ont pas vraiment envie que cette fresque soit rénovée... Beaucoup de spectateurs placent ce film dans le genre du giallo, ce qui n'est pourtant absolument pas le cas ! En effet, on peut plus parler d'un film d'horreur "classique" ; je précise que ce n'est pas péjoratif mais qu'il n'utilise pas les codes d'un sous-genre horrifique en particulier, ou peut-être à la limite du gothique. Nous retrouvons ici seulement l’aspect thriller du giallo, c'est-à-dire un mystère, une enquête que devra résoudre le personnage principal. Et puis nous en retrouvons également le twist, qui est par ailleurs ici particulièrement tiré par les cheveux mais nous y reviendrons. Le film n'est malgré tout pas dénué d'intérêt, même si j'avoue que j'ai été relativement déçu en constatant que ce n'était pas un giallo. Bref, le film est plutôt bien rythmé et l'enquête est très prenante, s'avérant, au fil de l'histoire, de plus en plus tordue. Nous n'avons finalement d'ailleurs que très peu de meurtres, le film se concentrant avant tout sur son ambiance, réussie (anxiogène dès le générique d'introduction) mais également sur son histoire donc, plus qu’intrigante. Et, en conclusion de cette intrigue, nous aurons une fin qui ne me plait qu'à moitié. Elle contient en réalité deux twists, presque l'un à la suite de l'autre, que je ne dévoilerai pas ici afin de ne pas spoiler. Le premier twist n'est vraiment pas mal du tout, même s'il peut paraitre prévisible. En revanche, le deuxième, aussi fun soit-il, est complètement capillotracté et vient un peu, je trouve, casser et presque tourner en ridicule toute cette atmosphère sérieuse et oppressante que le film avait réussi à mettre en place jusque là. "La Maison aux fenêtres qui rient" reste donc, malgré ses quelques défauts, un film intéressant !
Le principal atout du film, c'est son atmosphère, le cadre d'un petit village italien avec ses habitants inquiétants. La montée en tension est (très) progressive, jusqu'à un final plutôt réussi. On se situe néanmoins très loin du niveau de terreur et de la beauté esthétique d'un film de Dario Argento.
Giallo atypique qui joue plus sur les ambiances que sur les effets sanguinolants.La réalisation est soignée et la photographie de qualité, le dénouement final particulièrement intéressant, pourtant on se prête parfois à s'ennuyer car l'ensemble dégage une certaine lenteur.Un film intéressant mais qui manque un peu de rythme.
Méconnu en France, mais qui fut un énorme succès en Italie, ''La Maison aux fenêtres qui rient'' est un film terriblement efficace et bien représentatif du cinéma d’horreur italien des années 1970. Bien que Pupi Avati ait disposé que d’un faible budget pour réaliser ce film, il parvient à déclencher une atmosphère pesante et oppressante tout le long du film et la musique signée Amedeo Tommasi colle parfaitement avec cette ambiance morbide. Avati parvient à donner de la crédibilité au scénario et démontre tout son talent de réalisateur. Le scénario est très bon et le protagoniste du film Lino Capolicchio nous propose une excellente interprétation. Le film, qui se déroule en Émilie-Romagne, nous dévoile la beauté du paysage, rendant celui-ci encore plus caractéristique et réel. Le twist final nous fait basculer définitivement dans l'atrocité et c’est tout le but d’un film d’horreur.
Jouissant d'une certaine réputation auprès des amateurs du genre, ce thriller aux accents horrifiques ne tient pas réellement ses promesses passé sa troublante introduction en voix-off. Le cinéaste Pupi Avati, qui signa deux ou trois œuvres, dit-on, intéressantes et méconnues (Une Saison Italienne, Histoire de Garçons et de Filles), tente non sans succès d'instaurer un climat à la fois sordide et énigmatique, mais ses bonnes intentions sont bien vite éclipsées par les habituels défauts propres au cinéma "bis" italien de l'époque: intrigue inconsistante, sens du rythme aux abonnés absents, comédiens aussi charismatiques qu'une poignée de porte, dialogues niais, musique ringarde et mise en scène approximative. L'ennui l'emporte sur la curiosité et seules les dernières séquences, d'une indéniable force baroque, parviennent à sortir le spectateur de sa léthargie.
un scénario assez bancal, une interprétation pathétique, des images sans originalité (les paysages sont très beaux), bref un "giallo" franchement raté et qui se démarque tristement des grands films du genre