Mon compte
    Les Chiens de paille
    Note moyenne
    3,9
    4037 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Chiens de paille ?

    222 critiques spectateurs

    5
    62 critiques
    4
    82 critiques
    3
    43 critiques
    2
    16 critiques
    1
    14 critiques
    0
    5 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2012
    Pour combattre les loups il faut être soi-même un loup.

    " Les chiens de paille" est un brûlot abject. Un retour aux sources très violent vers une perversité de terroir oubliée le temps d'une délocalisation.

    Seule la verdure de ce site campagnard est apaisante. Le reste n'est qu'une débauche ancestrale décadente d'esprits réactivée par le comportement aguichant et immature d'une autochtone de retour sur les terres d'un site animalier.

    Le besoin d'être traitée virilement est flagrant de la part d'une jeune fille s'estimant délaissée par un mari un peu trop puritain préférant les attraits de la formule mathématique.

    Un homme simple, naif et inoffensif quitte une violence quotidienne pour la récupérer de manière encore plus brutale sur un site analphabète et avinée dont il devra s'inspirer pour survivre.

    Au début des années soixante dix l'apparition de cet opus nauséabond est une véritable bombe. Une férocité méconnue sur grand écran apparaît soutenue par des images insoutenables.

    « Les chiens de paille » dénonce le désœuvrement d'une faune locale dont les uniques perceptions sont la violence, la bière et la fesse.

    Un regard effaré devant des comportements de chimpanzés passe du statut de victime à celui de séquestré combatif en s'inspirant des concepts de l'auto-défense.

    La très éprouvante scène du « viol » est une montée chromatique partant de la répugnance en passant par la révolte, la soumission et le consentement.

    En ces lieux désertés par la douceur tout passe par la force et cette force apporte du plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 mars 2011
    à ce jour le meilleur peckinpah porté par dustin hoffmann qui est génial dans ce film un superbe thriller " la scéne du viol est tout simplement une des plus choquante qu'il m'a été donné de voir j'entends la par sa violence psychologique et non visuel "
    Roub E.
    Roub E.

    939 abonnés 4 977 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2015
    Un film qui me pose problème. Problème quand au message qu il laisse au final et une scène de viol plus qu ambiguë qui a créé chez moi un véritable malaise. On a ici une réflection sur la violence et sur l intervention en cas de conflit. En effet le personnage de David foncièrement non violent quitte les États Unis ou il ne se sent plus à l aise pour vivre dans la campagne anglaise avec son épouse. Mais la ils vont vite être victimes de provocations de plus en plus graves de la part d autochtones ravagés par la bêtise et la bière. En n agissant pas David va laisser la porte ouverte à l irréparable et va devoir finir par agir et répondre lui même pas la violence. La question est intéressante et il faut reconnaître à Peckinpah un savoir faire qui sort de l ordinaire dans la fantastique dernière partie angoissante, violente, troublante. Seulement comme je le disais le tout final donne l'impression de justifier cette violence comme si elle était libératrice et la seule voie à suivre; brillant mais gênant.
    Shephard69
    Shephard69

    330 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2017
    Jusqu'à aujourd'hui, de Sam Peckinpah je n'avais vu que "Le guet-apens" et l'OVNI "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia". Un film à mi-chemin entre "Delivrance" de John Boorman pour sa peinture d'une ruralité rustre, brutale et "Orange mécanique" pour sa réflexion autour de l'ultra-violence, le sens esthétique de Stanley Kubrick en moins pour une vision plus crue, réaliste, un peu trop complaisante par moments mais qui aborde d'autres sujets comme le silence, la permissivité, la lâcheté. Un long-métrage qui prend son temps pour installer son ambiance, laissant la tension monter petit à petit pour un final grandiose, paroxysmique, d'une puissance peu commune. Dustin Hoffman, dans un rôle plus physique de ses habitudes, est exceptionnel, impressionnant. Une oeuvre dont on ne sort pas indemne, marquant et remarquable.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    288 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2015
    Un film à l'atmosphère très particulière, dérangeante diraient certains. "Les chiens de paille" doit une grande part de sa réussite à une mise en scène épurée mais efficace. La montée en tension est très progressive, mais atteint un paroxysme hallucinant. Dustin Hoffman est impeccable dans le rôle d'un mec normal poussé à bout par d'inquiétants villageois.
    Jérôme H
    Jérôme H

    167 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2008
    Direct et crue, ce film nous renvoit les choix envers la violence et souvent la facilité de prendre également les armes.
    Dustin Hoffman est loin de ses meilleurs perfs mais le climat générale du film rattrape les défauts de justesse.
    A voir pour cette monter de violence et le traitement de la femme au milieu du combat de coq.
    real-disciple
    real-disciple

    81 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2011
    Les Chiens de paille est un film dans la lignée de Délivrance c'est à dire où l'on ressent un malaise qui ne disparaît jamais du film ce qui est déjà un exploit, sans parler du réalisme saisissant, je fais bien sûr allusion à diverses scènes dont la plus marquante, l'insoutenable viol qui est une violence physique intense. Dustin Hoffman est impeccable en sorte d'intello qui va aller au plus profond de ses retranchements quitte à violer ses principes pour prouver son courage et utiliser ses pièges à bon escient. Susan George est surprenante en femme brisée. Un grand coup de maître de Peckinpah qui sort de la voie du western, pour nous amener à réfléchir sur l'instinct animal qui nous habite, comment on peut devenir aussi dangereux que l'autre, et puis aussi il faut parler de la mise en scène, travaillée, qui peint les personnages rapidemment et le décor malsain des lieux, sorte de campagne où habitent des gens vivant dans une violence non cachée. C'est un film vraiment impressionant, les années 70 ont eu de sacrés fleurons.
    belo28
    belo28

    67 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2010
    Certes beaucoup moins connu du grand public que l'est Orange Mécanique de Kubrick ce film là n'en reste pas moins une réfléxion tout aussi dérangeante sur la violence! Celui ci se démarque de son homologue en ancrant son histoire dans un monde résolument réaliste ce qui prend plus d'ampleur encore! Et surtout il place le spectateur dans la très désagréable impression d'etre un voyeur car il en sait toujours plus que le personnage principal qui veut se prendre pour un héros!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 janvier 2012
    "Les Chiens de paille" fait partie de ces films des années 70 traitant de l'ultra-violence, aux côtés de "Delivrance" et "Orange Mécanique". Plus près du premier, le film de Peckinpah n'est pas agréable à regarder. A ce niveau là, la forme s'adapte au fond : l'image est un peu dégueulasse, le montage est par moments très saccadé, les plans à l'intérieur de la maison à la fin du film sont débullés, contribuant à une sensation de malaise qui envahit réellement le spectateur. Là où Kubrick magnifie ironiquement la violence sur du Beethoven, Peckinpah nous la balance froidement à la figure. Le personnage incarné par Dustin Hoffman est assez fascinant d'obstination : s'accrochant à ses principes, il sera amené à les renier de la pire des manières. Il est toujours intéressant de voir ce que l'être humain peut faire d'abject, même s'il faut bien reconnaître que les raccourcis scénaristiques le permettant ici laissent songeurs tellement ils sont tirés par les cheveux. A voir autant pour ses qualités cinématographiques que pour ce que le film dit de son époque.
    Dynastar21
    Dynastar21

    31 abonnés 438 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2011
    Très impressionnant comme film. Le sujet de la violence est un sujet complexe à traiter et ici il l'est d'une façon très spéciale. Contrairement à Orange Mécanique qui lui traite d'une façon "décalée" et plus "philosophique", Sam Peckinpah choisit lui de traiter le film à la manière d'un survival ou d'un film d'horreur ... En effet, après une petite heure ou le film est calme et ou le cadre est posé, tout s'emballe et la dernière demi-heure du film est ahurissante. On a à faire à une violence physique mais aussi psychologique, on sent que l'étranger (le personnage joué par Dustin Hoffman) et sa femme sont mal-vus par la population locale. On sent que l'ambiance est électrique, tendue depuis le début. C'est un évènement parallèle qui va venir déclencher le déferlement de violence. En voulant récupérer un villageois qui aurait (il l'a fait) du mal à une enfant du village, chez l'étranger (qui l'a recueilli, car il a eu un accident avec sa voiture et la personne en question), les autres villageois vont devenir fou et ça va mal tourner. La réalisation est efficace et les plans de caméra sont soigneusement choisis pour faire monter la pression et l'ambiance jusqu'à l'apothéose du film. La scène de viol nous mets mal à l'aise et est insoutenable. Ce qui est frappant c'est que le personnage joué par Dustin Hoffman ne sait pas que sa femme a été violée et donc quand il la défend à la fin du film, ce n'est pas de la vengeance mais un véritable instinct de survie, un instinct animal qui le pousse à tuer ou villageois l'un après l'autre. La violence est donc montrée sous différentes formes, physique, sexuelle, psychologique et enfin morale. On est à mal à l'aise tout le long du film et c'est filmé avec tellement de réalisme, que le film nous fait réfléchir longtemps. Pour finir, on assiste à une dernière réplique très inattendue et qui clôt le film. Malgré quelques longueurs par ci, par la, le réalisateur nous offre un grand film à l'ambiance dérangeante et qui fait réfléchir. Je pense qu'il égale ou dépasse même Orange Mécanique, le grand film de Stanley Kubrick. Sam Peckinpah est assurément un grand réalisateur. Très bon.
    elriad
    elriad

    429 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2013
    Il est certain que pour l'époque, le film a du enclencher un tas de polémiques n raison de sa violence et de sa justification de l'auto-défense. Il n'en demeure pas moins que l’œuvre de Peckinpah a bien vieilli, et qu'elle n'est pas exempte de défauts. La première moitié tire en longueur, le rapport entre le couple principal est difficile à concevoir (l'intellectuel un peu lâche et la blonde idiote provocante ont peu de chance de se rencontrer). En ce sens, "Orange Mécanique" a bien mieux résisté à l'âge que "les chiens de paille". ..
    Jrk N
    Jrk N

    38 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juillet 2019
    Je n'avais pas vu le film mythique à sa sortie il y a près de cinquante ans. Pour moi, cela a été un choc comme pour la majorité des spectateurs. Ce film met en scène la violence pure et la dénonce constamment. Parfaitement interprété et filmé, on n'a pas une minute pour respirer .D'autant plus que la progression est assez lente et subtile et que l'on s'attache aux personnages tous complexes en essayant de les décrypter.
    Grâce à une bourse, le jeune astronome américain Summer (Dustin Hoffman, jamais aussi perdu dans ses idées), vient se concentrer sur ses recherches en maths dans un coin paumé de Cornouailles. Il habite une ferme éloignée d'un petit village avec sa femme Amy (magnifique Susan George qu'on n'a pas assez vu au cinéma ensuite). Amy reproche à Summer sa lâcheté (politique et aussi sexuelle), son manque d'attention pour elle et son incapacité à la rendre heureuse.
    Elle est originaire du coin. Summer demande à quatre ouvriers de venir réparer son garage. Parmi eux l'ancien ami de sa femme et trois autres types bizarres qui se moquent de Summer et ne fichent pas grand chose de la journée.
    De provoc en provoc, pendant que Summer est à une chasse crée par eux, deux des ouvriers reviennent à la ferme et violent Amy. Summer les chasse mais ne fait rien d'autre.
    spoiler: Un soir, Summer, déjà détesté partout, a le malheur, au pub, de prendre la défense de l'idiot du village accusé de meurtre et de le recueillir dans la ferme. Les quatre gars du village, saouls et lourdement armés décident d'attaquer la ferme pour lyncher le pauvre gars. [spoiler]C'est alors que le film dérape. Summer s'énerve, devient soudain plus violent encore que les lyncheurs, il prend ce qu'il a sous la main et, avec l'aide d'Amy, il en tue un puis les trois autres.

    Ce film hyperviolent a donné lieu en 71 à une polémique terrible où Peckinpah, l'auteur, a été classé comme sadique, misogyne, machiste et fasciste. Rien de moins.[/spoiler]
    Ce n'est pas mon avis (ni celui de Dustin Hoffman). Il faut revoir Les Chiens de Paille (Straw Dogs) en détail pour recevoir cette claque et y réfléchir longuement ensuite. (notamment en pensant aussi à The Visitors de Kazan, 1972)
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    22 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2024
    Dans la veine de Getaway un film sur la violence imposée par les circonstances. La décomposition sociale dans une petite ville anglaise où une bande de dégénèrés impose une situation de barbarie face à laquelle un intellectuel pacifique est amené à utiliser les mêmes armes. Peckinpah a su imposer une pesanteur qu'il a progressivement développée jusqu'à son point ultime.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 décembre 2014
    Le film est à l’image de son réalisateur, bordélique oui, destructeur oui, mais complètement maîtrisé et avec un réel propos. Un couple d’américains arrive dans un village isolé de la Cornouailles. Ils ont fui l’Amérique pour une raison obscure. De plus, la femme veut retrouver son village natal. Lui est mathématicien, cartésien, travailleur et très humain. Tout le contraire d’elle qui est frivole, provocatrice, paradoxale et souvent irritante. Ils vont se frotter très tôt à la violence de ce village isolé où les étranges villageois semblent n’en faire qu’à leur tête (on ne dirait pas un western ?), armé de fusils de chasse effrayants. Jusqu’à un final d’une puissance et d’une violence inouïe pour un film de ’71. C’est une des caractéristiques du cinéma de Peckinpah : la violence, des scènes finales dantesques. Et, baigné dans cette violence, David, le personnage de Dustin Hoffman, va lui aussi avoir recourir à cette violence qu’il condamnait jadis. Comme quoi, l’homme reste demeure un être violent livré à des instincts qui le dépasse. C’est la légitimité de la violence que Peckinpah excelle. Mais une violence répugnante et sale, on est loin de la violence ultra esthétisé d’un film de Sergio Leone ou d’un giallo. Le film est un crescendo ultra maîtrisée, sur la violence, la folie, le sexe aussi, qui est toujours au centre de ces frustrations.
    Un film clairement dérangeant (un petit peu dans la lignée d’un Délivrance de Boorman), sale, mais puissant et qui ne s’oublie pas : c’est bien les caractéristiques d’un film réussi.
    Niko0982
    Niko0982

    66 abonnés 1 331 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2008
    Vraiment très spécial mais extremement bien réalisé. Ce film dérange et Sam Peckinpah nous prouve là qu'il est un très grand réalisateur. Dustin Hoffmann est également excellent dans ce film.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top