Une rencontre au sommet entre Michael « The Goat (pour Greatest Of All Time) » Jordan et Bugs Bunny. Oui, Bugs Bunny, l’histoire de cet improbable duo commence d’abord avec un spot TV de 90 secondes pour Nike. Le développement d’un film, Space Jam, commence alors, l’idée de base étant d’offrir une version alternative à la première retraite de MJ. En effet, par lassitude, celui-ci délaisse la NBA pour le baseball entre 1993 et 1995. Au delà de ça, le film sera très influencé par la vie de Michael Jordan. Le père d’His Airness occupe d’ailleurs un rôle important de le film. Voici la scène d’intro…
Le film sortira le 15 novembre 1996 pour le plus grand bonheur des fans de basket et des enfants en général. En fin de parcours, le film atteindra les 230 millions de dollars au Box-Office mondial, plus gros succès de tous les temps pour un film de basket, et est aujourd’hui considéré comme un classique. Imaginez un peu, c’est comme-ci Cristiano Ronaldo faisait un film avec les Minions.
Attention, l’histoire pique les yeux : le gérant extraterrestre tyrannique d’un parc d’attraction veut recruter les Looney Tunes et en faire ses bêtes de foire. Il envoie ses sbires, 5 misérables aliens de 20 centimètres de haut les bras levés, afin de les convaincre (gentiment ou non). Les Looney Tunes proposent un match de basket : si les aliens gagnent alors les Tunes seront leurs esclaves.
Conscients de leurs limites physiques, les 5 affreux volent le talent de 5 basketteurs (on reviendra là-dessus) et deviennent les Monstars, des bonhommes qui feraient chialer Kaaris en deux temps trois mouvements si vous voulez une image.
Sur terre, Jordan, alors joueur de baseball, est recruté par les Looney Tunes qui le traînent de force dans leur monde par l’intermédiaire du trou de golf (WTF). Il lui est confié la mission de transformer les Looney Tunes en une équipe capable de vaincre les Monstars au cours d’un match de basket. Une histoire complétement dingue, je vous l’accorde, qui propose de jouer sa vie au basketball ??? Bref, toujours est-il que le film est formidable !
4 ans seront accordés à la réalisation et ça se voit. Tout d’abord la technique utilisée et le fameux fond vert, est celle qui ouvre la voie aux Avatars et autres films de science-fiction modernes. Ensuite, le casting est tout simplement époustouflant ! Au casting : Bill Murray Wayne Knight (mais si le gros balourd de Jurassic Park voyons…) et Danny DeVito dans les rôles principaux. Outre Michael Jordan (qui ne joue pas si mal), la liste des joueurs qui apparaissent dans le film est impressionnant. Honneur aux vaincus, nous commencerons par les joueurs qui se font « voler » leur talent : Charles Barkley (un des plus grands trashtalkers de l’histoire du game), Shawn Bradley, Patrick Ewing (légende des New York Knicks), Larry Johnson et Muggsy Bogues (1m60 sous la toise et joueur NBA, je vous laisse imaginer la paire du bonhomme). Des stars telles que Larry Bird, Danny Ainge, Vlade Divac, Alonzo Mourning ou encore Charles Oakley apparaissent également au cours du film ! Un régal pour les fans. Concernant l’aspect cartoon, les Looney Tunes affichent complet et les Monstars sont charismatiques à souhait ! Vous vous retrouvez en face d’une équipe plus alpha que le mâle alpha lui même tout simplement.
L’influence de ce film en terme sur la pop-culture est assez extraordinaire, avec le temps les Jordan du film, par ailleurs magnifiques, deviendront devenues ultra-collector au même titre que le maillot des Tunes, qui beaucoup d’équipes actuelles doivent envier. Le site web, lui, n’a pas bougé d’un poil depuis 1996 (!).Que dire de la BO ? Vous savez on s’intéresse également à la musique et les fins connaisseurs que nous sommes (en toute modestie), vous conseille grandement ce soundtrack mythique. « I Believe I Caen Fly » de R.Kelly, qui était un peu plus haut, c’est pour Space Jam ! L’hymne des Monstars avec B Real, Busta, Coolio, LL Cool J & Method Man est complètement dingue. Si vous voulez un best-of de la musique urbaine des mid-90’s ne cherchez plus, vous avez trouvé la perle rare.
Enfin, Looney Tunes obligent, les vannes au cours du film sont d’une puissance… On ne fera aucun spoiler mais elles valent le détour et même Michael prend cher !
Source de revenue inépuisable, différentes collaborations entre Jordan Brand et l’univers de Warner Bros sont proposées depuis quelques mois. Blake Griffin, fan de la première a d’ailleurs droit à sa propre publicité avec Marvin le Martien. Apparemment, une suite avec tonton LeBron (qui d’autre pouvait prendre la suite à part le Chosen One ?) est dans les tuyaux… On attend le résultat avec impatience !