Que ceux qui ont bien aimé le « Ace Ventura » soient rassurés, cette suite est encore plus aboutie ! Jim Carrey a réservé ses meilleurs gags pour ses nouveaux clients, des bourgeois amateurs de chasse et de fourrure, auxquels il va se faire plaisir à lancer quelques piques à sa manière, en faveur de la cause animale. Véritable pitre en puissance, rien ne l’arrête, même pas les dangers de la jungle ou ceux des tribus primitives qui le menacent sérieusement. Dans cet épisode, il se fera seconder par un nouvel assistant, un petit capuchin, qui le suivra tout le long de cette enquête pour lui venir en aide ou bien sinon pour nous faire rire. Le petit macaque ne sera pas le seul, puisque cette fois-ci Ace ne se contente pas seulement de crâner avec ses talents d’enquêteur, mais il nous dévoilera un autre talent, à savoir sa capacité à communiquer avec les animaux, qui feront bien plus que de la simple figuration, à notre plus grand plaisir. Fidèle à lui-même, Jim Carrey ne se privera pas d’enchaîner les grimaces, impressionnantes même parfois, ni de surjouer nerveusement, ni enfin de lancer des répliques aussi tranchantes que drôles dont il a le secret. Il reprend même certaines de ses farces les plus plébicitées du premier épisode pour les réadapter subtilement sans les galvauder. Pour un public averti, son jeu est redoutablement efficace il faut le dire, c’est du ridicule bien conçu et malin, qu’on acquiesce avec des éclats de rire. Les participations comiques des autres personnages, elles, sont la cerise sur le gâteau. Faire de l’humour totalement ridicule et bien chevronné en même temps n’est pas chose aisée, il y a qu’à voir les nombreux ratés du genre qui tombent soit dans la ringardise, soit dans l’archaïsme, il y a donc là une sacrée performance avec Jim Carrey en fer de lance, qui surclasse largement bien des trophées de chasse dans cette catégorie !