Pourquoi ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?! Pourquoi Gus Van Sant s’est-il aventuré dans une aventure à la démarche plus que suicidaire ? Pour ceux qui vénère le monde du cinéma comme moi, Psychose est un monstre sacrée déjà inscrit au panthéon des plus grands films, une œuvre d’art, y toucher revient quasiment à toucher à la bible, et pourtant ils ont osés, ils l’ont fait ! Un remake de Psychose ! Je n’adhère pas du tout étant donné que Psychose n’a aucunement vieillit malgré que le film en noir et blanc date de 1960. Les acteurs étaient irremplaçables, les scènes inoubliables, la musique marquante et les plans d’Hitchcock n’étaient alors possibles que par son talent indéniable ! Alors comment Gus Van Sant va-t-il pouvoir rivaliser ? Pour noter et évaluer un remake, selon-moi, la toute première chose est d’évaluer le film en tant que film, puis le film en tant que remake de l’original. Le film est correct, le remake est raté.
Tout d’abord, rappelons que Psychose, ici réalisé par Gus Van Sant en 1998, a décidé de garder le scénario intacte, c’est une manière ; selon-lui ; de ne pas insulter l’œuvre contrairement à dit beaucoup de monde. Et ayant décidé du coup de garder bon nombre de répliques, quasiment toutes d’ailleurs à part les mots vieillis remis au mot du jour comme « affranchis » par exemple, et bien il est vrai que ce réalisateur que je n’aime pas du tout (notamment à cause d’Elephant) aurait pu faire bien pire et véritablement la détruire, par exemple en remplaçant le nom de Norman Bates par d’autres, enlevant la scène de la douche et d’autres comme la dernière dans l’hôpital psychiatrique. Ainsi, les acteurs ici ne sont pas vraiment convaincants puisqu’ont ne peut s’empêcher de penser à Janet Leigh ici, interprété quelque peu maladroitement par Anne Heche notamment par son manque de charisme et surtout par ses émotions trop explicite qui dévoile trop facilement ce que l’original cachait si bien dans sa suggestion et l’état d’esprit complexe des personnages à l’image de ce plan séquence dans la voiture, juste avant que celle-ci n’arrive au Bates Motel, ici elle ne regarde pas fixement la caméra mais regarde de tout côté, et souris bêtement. C’est aussi le cas pour Vince Vaughn interprétant Norman Bates très maladroitement livrant une prestation vraiment décevante, bien que s’inspirant un peu de Norman Bates, il ne réussira pas à vous convaincre mais plus à vous agacer par petit rire insupportable qui remplace le sourire complexe du charismatique Norman Bates, interprété brillamment autrefois par Anthony Perkins. Quand à Julianne Moore (n’arrivant même pas à la cheville de Vera Miles) et Viggo Mortensen, pas de commentaire pour leur manque de charisme totale, aucun attachement et un manque certain d’expression pour chacun qui s’enfoncent peu à peu dans un trou ne cessant de se faire de plus en plus grand. Oui Gus Van Sant à garder toutes les scènes de Psychose, mais n’y a rien incorporer de plus contrairement à ce que j’aurais penser si ce n’est deux très courtes images traduisant l’état d’esprit de Norman Bates lors de la scène où Arbogast rentre chez Norman Bates ou l’aperçut de la chambre de Norman Bates, vraiment inutile. Certaines scènes sont ridicules comme lorsque Norman Bates ici, se masturbe en regardant à travers le trou pour apercevoir Marion Crane dans sa salle de bain, ou la fin de la scène de la douche avec l’aperçut de la silhouette du tueur (Dommage car le début de la scène était bien travaillé, certes inférieur mais on sentait bien des efforts à vouloir égaler le travail d’Hitchcock, en vain lorsque celle-ci arrache le rideau et détruit tout ce qu’Hitchcock à voulut cacher ) ou encore la scène de la cave totalement ridicule, quand à la dernière scène, celle que j’ai préféré dans l’original ici, chaque réplique est garder mais la résonnance de la voix de Madame Bates est insupportable La musique est heureusement resté intacte. Quelques détails sauvegardés de l’original comme els mains croisés dans la chambre de Madame Bates. Un film plus explicite dans tout les sens du terme et largement moins perfectionniste avec des plans n’égalant aucunement ceux d’Alfred Hitchcock. Non vraiment ce remake est raté, ce film est toutefois correct (sans prendre en compte le fait que l’original est existé un jour évidemment), voir moyen mais ce remake n’aurait pas eût lieu d’être tout comme Dark Water de Walter Salles, Gus Van Sant et son Psycho se sont attaqués à trop lourd. On peut désormais qualifier le mot « remake » de typiquement Américain…