La Clepsydre
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benoitparis
benoitparis

121 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 25 septembre 2010
Avant le révolu, il y a un monde onirique, introspectif, spectral, baroque, avec du merveilleux enfantin et de l’humour surréaliste, et aussi de l’érotisme, où un père démiurge est conservé dans un état indéterminé entre la vie et la mort. Il a été construit littérairement par Bruno Schulz, il est visualisé par W. J. Has. L’écrivain se référait à son roman familial et à un monde menacé, le cinéaste évoque lui un monde physiquement anéanti, dans les deux cas c’est celui du judaïsme polonais. L’adaptation du roman « Le manuscrit trouvé à Saragosse » démontrait déjà le génie de Has pour créer un monde cinématographique baroque et à la lisière du fantastique. Il est radicalisé dans « La clepsydre ». On ne peut guère que comparer aux visions d’un Fellini, mais combien l’univers du polonais est plus grave, radicalement détaché, poignant. « La clepsydre » est un chef d’œuvre unique.
thewall
thewall

14 abonnés 740 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Il est rare d'être confronté au génie, surtout au cinéma. Il est des évidences qui sont pourtant immédiates : Has fait partie des plus grands cinéastes du siècle et pourtant l'oubli semble le frapper comme une malédiction. La vision jubilatoire et mystique de cette Clepsydre est là pour confirmer tout le bien que l'on pense de ce cinéaste visionnaire. La richesse tant thématique que visuelle de ce film pourra en décourager plus d'un, mais pour tous les amateurs de perles rares, c'est un objet à contempler avec dévotion. Les amateurs d'ambiances étranges et gothiques ; ceux qui jubilent à la vue de paysages désolés et de natures mortes (avec cimetière brumeux et spectres errants); ceux qui aiment les paraboles religieuses et les scènes transcendantes à la Tarkovski doivent impérativement voir ce bijou d'intelligence et de beauté plastique. Attention, chef-d'oeuvre !
stebbins
stebbins

514 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 19 août 2011
Pour rendre compte de la sophistication inouïe d'un film comme La Clepsydre il conviendrait presque de n'en parler qu'avec des mots de cinq syllabes ou bien de rédiger une critique intégralement en alexandrins. Effectivement l'oeuvre de Wojciech J. Has est proprement démiurgique dans sa forme : la densité des images est évidente, la direction artistique extraordinairement imposante, la mise en scène impressionnante, la continuité du récit par le montage exemplaire. C'est l'Art baroque à son acmé, avec tout son raffinement et toute sa démesure. Si l'on excepte la filmographie d'Orson Welles La Clepsydre contient quelques-uns des décors les plus merveilleux et les plus recherchés de toute l'Histoire du Cinéma. Véritable voyage dans le temps, symphonie sidérante voire parfois hallucinante, l'oeuvre-monstre de Wojciech J. Has a donc toutes les apparences du chef d'oeuvre absolu... Il est pourtant terriblement dommage de devoir affirmer que sans le génie visuel et purement rythmique de son réalisateur La Clepsydre ne serait qu'un récit nébuleux sans la moindre substance scénaristique. L'unité du film est indéniable dans sa structure mais fortement discutable dans son écriture : les personnages et leurs interactions sont peu développés, parfois même approximatifs ; l'évolution du semblant d'intrigue n'a visiblement ni queue ni tête, le film prenant des allures de visite au musée en cherchant à s'appuyer sur la magnificience de ses tableaux multiples. Bref La Clepsydre est certainement une oeuvre d'Art à part entière mais aussi un film qui n'assume pas véritablement son déséquilibre intrinsèque. Somptueux mais vain.
max6m
max6m

75 abonnés 180 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 27 janvier 2009
Non, désolé, ce film a beau être considéré comme un chef d’œuvre absolu, il n’a su susciter en moi qu’un profond ennui et une irrépressible envie de dormir… Non que le film soit dénué de tout contenu. Cette succession d’historiettes en provenance de différents écrits de Schulz est même plutôt dense en termes de métaphores, historiques ou religieuses, très ancrées dans l’histoire juive de la Pologne. Le film peut peut-être même se voir comme une vaste représentation symbolique du génocide juif, débutant par le voyage dans un des trains de la mort d’un jeune rêveur. Mais ça ne passe pas. Trop d’onirisme tue l’onirisme ! On se retrouve à regarder une succession décousue de scènes qui ne vont jamais au bout de ce qu’elles voudraient dire et ce foisonnement de séquences oniriques fini par nous fatiguer et nous plonger dans le même état de léthargie permanent que les patients de ce sanatorium. En cela le film est réussi, dans sa capacité à nous faire ressentir la même chose que ceux qu'on voit à l’écran… Puisque tout est rêve, tout peut arriver, le personnage peut se retrouver n’importe où, à n’importe quel moment et faire n’importe quoi, si bien qu’on perd rapidement l’intérêt à suivre ses diverses péripéties fantasmatiques gavées, comme des oies, de symboles. Et l’abus de foie gras fini par écœurer. Et je suis pourtant très loin d’être réfractaire à l’abstraction! On pourrait alors se raccrocher à la beauté des images et au travail de la mise en scène pour rester éveillés, mais même là, la déception fut grande. Certes, Has sait bien bouger sa caméra, mais les couleurs pâles et le flou de son film, en respect aux conventions du rêve les plus ringardes, nous donne plutôt l’impression que le film est malencontreusement passé à la machine à laver… Au final, on ne sait plus vraiment si le film est flou ou si c’est notre vue qui commence à déclarer forfait, le sommeil nous gagnant. La Clepsydre fut plus pour moi un véritable défi lancé à ma capacité à garder les yeux ouverts.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 mai 2014
Un film circulaire et allégorique. Il m'aura fallu un second visionnage pour dépasser la surprise déroutante du premier. "La Clepsydre", c'est le pèlerinage d'un homme en quête de vérité et d'absolu, à la recherche de son père et sans doute aussi de Dieu, mais qui ne trouve sur son chemin qu'un monde en délabrement physique et moral, gouverné par l'éphémère et le caractère passager des choses. Les guides sont aveugles, les portes condamnées par de grands murs en pierre, les routes perdent ceux qui les empruntent, quand elles ne sont pas des impasses ... Construit comme un rêve, avec sa succession de scènes sans lien cohérent apparent entre elles, le film est un "passage" permanent ; non pas vers les réponses espérées, mais vers le doute le plus absolu.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 août 2011
Eveil au cinéma d'art. Quand le cinéma devient peinture, le mot chef d'oeuvre plus que jamais semble approprié; oniriste et religieux, profondément ennuyeux peut être, mais d'un ennui riche, qui nous oblige à voir ce que le film évoque, encapsule. Tout simplement sublime.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Grandiose et monumentale. Pas de mots assez forts pour parler de LA CLEPSYDRE, oeuvre géniale et visionnaire.Le film est une véritable accumulation de scènes anthologiques qui nous confronte au sublime. Le film s'impose avant comme une référence dans le macabre intelligent. Les amateurs de fantastique apprécieront. Fans de Tarkovski, Bela Tarr, Boutonnatet autres amateurs de curiosités, ruez-vous sur ce spectacle inouï, d'autant qu'il est rare.
tixou0
tixou0

727 abonnés 2 009 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 5 août 2012
Totalement déconcertant en tant que tel, ce "Prix Spécial du Jury" cannois en 1973 a cependant des qualités esthétiques flagrantes (ambiance ethno-fantastique, décors surtout, absolument époustouflants, entre « gothique », expressionnisme et baroque). Onirisme et surréalisme donnent la tonalité générale de quelque chose à l'évidence d'estimable, mais qui résiste en permanence à l'entendement : méditation sur le temps, qui s'écoule et se contracte, entre failles et repentirs des souvenirs, probablement, mais quoi d'autre ? J’avoue être restée largement en dehors d’un propos m’échappant, ce qui justifie alors une notation intermédiaire, la magie des images ne pouvant justifier à elle seule une adhésion supérieure ! Le cinéaste juif polonais Wojciech Has (1925-2000) adapte ici un recueil de nouvelles de son compatriote également juif, Bruno Schulz, abattu en pleine rue en 1942 par un gestapiste, dans le cadre d’une vengeance personnelle - le côté décousu du récit vient alors peut-être du passage à l'écran de plusieurs histoires, et non d'une seule (sauf à remarquer que le fil rouge minimum est la relation père/fils, le père de fiction s'appelant "Jacob" et étant marchand de tissus comme le père de Schulz, et ayant la même place centrale que dans la vie réelle), fortement marquées à la fois par la nostalgie de l'enfance et la récurrence de fascinations nettement plus adultes, pour les dominatrices dénudées. Has a su à cet égard (ce qu’on ne peut que porter à son crédit !) reprendre avec pertinence et développer « cinématographiquement » ces obsessions qui faisaient aussi l’essentiel de l’autre partie du travail de Schulz, éminent graphiste : omniprésence de sa ville natale en Galicie (aujourd’hui ukrainienne) avec nombre de scènes de rue, importance du judaïsme (bien qu’étant « assimilé » et ne vivant pas dans le ghetto avant l’invasion nazie), culte pour la femme, quasi-idolâtre, voire teinté significativement de sado-masochisme.
gemini-hell
gemini-hell

28 abonnés 395 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 21 août 2012
Film stupéfiant de maîtrise au niveau technique et artistique. Mais l’histoire … hormis les premières scènes dans le train et l’arrivée au sanatorium ainsi que le magistral plan final, quel dédale confus et peu accessible auquel nous assistons. Et les dialogues n’éclaircissent en rien le cheminement mental du héros principal. Laborieux. Certainement le plus gros budget de l’histoire du cinéma en toiles d’araignées.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 16 février 2007
On essaye de comprendre au début et on se perd vite au fil du chemin, peut-être un manque de compréhension, dans un monde fantastique où le personnage principal change d’univers comme de chemise de façon invraisemblable et loufoque.On commence à s’ennuyer après avoir essayé de comprendre ce que le réalisateur veut vraiment raconter à travers cet univers de rêves,de situations inimaginables et incompréhensibles.Peut-être un de ces artistes complètement délurés.
Pseudofile
Pseudofile

11 abonnés 434 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 26 février 2017
Après une journée bien remplie, je m’étais décidé à me faire une séance ciné tranquille, mais voilà que je jette mon dévolu au hasard sur Sanatorium. Alors là, je ne sais pas s’il faut avoir le cerveau vidé pour accepter n’importe quoi ou pour se plonger de manière analytique dans la psyché de l’auteur. Un film ésotérique, incompréhensible pour le spectateur lambda qui veut juste se détendre, donc pour moi. Ca tourne en rond dans d’interminables scènes en plans séquences, en lents panoramiques, en long travellings. Les scènes s’entrechoquent d’un plan à l’autre dans une narration elliptique qui m’a perdu définitivement. Je me suis même demandé si les acteurs comprenaient ce qu’ils jouaient…
J’ai baillé tout du long, ça devait servir à ça je suppose. Mais si le rêve permet de raconter tout et n’importe quoi, il m’aura épargné de tenter de comprendre ce film en songe. Par contre c’est bien filmé et l’ambiance visuelle est particulière. A rapprocher d‘Imaginaerum pour le ressenti.
Arthur Debussy
Arthur Debussy

170 abonnés 708 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 février 2025
Un film complètement fou : labyrinthique, obsessionnel, énigmatique, abscons… Wojciech Has a la réputation d’être un cinéaste baroque, et La Clepsydre en est un très bel exemple. Il regorge de scènes toutes plus inventives les unes que les autres, avec une direction artistique complètement délirante et foisonnante, d’une générosité particulièrement appréciable. Il n’y a pas un cm2 laissé vide : tout le cadre est utilisé et est signifiant, bourré de décors ou de personnages.

Il est incroyable qu’un tel film ait pu être réalisé, qui plus est sous l’ère soviétique. Déjà parce que son budget fut énorme, et on comprend pourquoi. Au moins, on peut dire qu’on voit à l’écran l’argent dépensé. Mais surtout, le propos et la narration, surréalistes, obscurs, licencieux et provocateurs, n’étaient clairement pas dans le goût des élites de l’époque… La Clepsydre sera d’ailleurs mal accueillie par une partie de la critique et du public de l’époque. Aujourd’hui, ce film visionnaire étonne par son ambition et la puissance de la réalisation de Wojciech Has, qui fut décidément un immense cinéaste, à l’art et au style sans pareil : en regardant ce film, on se dit qu’on n’a jamais rien vu de tel…
Aurélien Merceron Laubus
Aurélien Merceron Laubus

50 abonnés 18 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 15 janvier 2025
Visuellement somptueux. Narrativement abscons, glauque et morbide. Ce très long rêve (ou plutôt ce cauchemar) d'un autre ne m'a pas touché, j'étais pourtant dans les meilleures dispositions pour y rentrer, mais en vain. À réserver aux cinéphiles audacieux.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

116 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 février 2025
Tourné en 1973 par le cinéaste polonais assez méconnu Wojciech Has, La Clepsydre prend la forme d’une plongée dense, baroque et un peu épuisante dans la psyché d’un homme qui revit pendant 2 heures et dans un mouvement dilatoire du temps et de l’espace, des moments de son enfance, de la vie de ses parents – des petits commerçants juifs – voire du peuple juif dans son ensemble. Film en perpétuel mouvement, à l’instar d’un kaléidoscope d’images, La Clepsydre brasse une quantité impressionnante de décors et de costumes, nous offrant autant de moments émouvants que de passages plus abscons et un peu fatigants. Tout comme ses décors, tantôt fascinants, tantôt laissant une impression de carton-pâte, cette œuvre étrange et ambitieuse se laisse regarder par curiosité.
Hervé L
Hervé L

82 abonnés 666 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 janvier 2025
Un voyage onirique ou un homme est obsédé par son père mourant dans un sanatorium déglingué ou le medecin evoque un temps suspendu et où la belle infirmière gironde se montre bien peu farouche. Les hommes et leurs femmes sont vieux et laids mais la belle rouquine nous montre ses charmes avec allégresse.
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