Sorti en plein âge d'or des longs métrages Disney, Dingo et Max s'inspire de la série d'animation La bande à Dingo dans un scénario plein de joie et d'humour, mais aussi de sentiments avec le thème des contrastes générationnels et de l'amour adolescent. En pleine fin d'année lycéenne, Max cherche à impressionner Roxanne, la fille qu'il aime, dans une mise en scène où il imite la star de la pop du moment, Powerline, devant les autres élèves du lycée. Il se fait aider par PJ, le fils de Pat Hibulaire, et leur pote super branché Bobby.
Le film jouit d'une très belle réalisation et de chansons mémorables aux paroles lourdes de sens aussi bien dans l'humour et la joie (Après demain, Sur la route) que dans le lyrisme (Ça va toujours pour nous), sans oublier les chansons de Powerline tout droit inspirées de Michael Jackson. Les personnages sont nombreux et variés et les secondaires ont tous leur importance, entre Pat qui explique à Dingo qu'il faut être ferme avec ses enfants, PJ qui subit le courroux de son père et qui fait office de bon pote pour Max, le principal Mazur avec son discours cliché sur l'école et la sévérité des sanctions, Bobby avec son physique et son parler très jeun's et branché, Roxanne l'archétype de la fille gentille et timide, Stacey la bonne pote et déléguée malgré son appareil dentaire, et pas mal d'élèves types comme les filles canons et maquillées, les bad boys, le geek boutonneux aux grosses lunettes et les sportifs.
Le conflit des générations est matérialisé par les deux personnages principaux, Dingo ne s'étant pas rendu compte que son fils avait une fille en vue et qu'il préparait quelque chose contre le règlement du lycée, et Max bien trop obnubilé par Roxanne pour partir en vacances avec son père. On remarque aussi ce contraste au niveau de la musique (Dingo citant Xavier Cugat et mettant une chanson totalement démodée dans la voiture) et des activités (jouer aux devinettes, regarder un spectacle de rats complètement ridicule et aller pêcher, contre s'éclater dans des manèges, manger McDo et être entouré de monde), sans oublier l'intro
où Max fait peur à Roxanne en se transformant en Dingo avec son rire craignos
, ce qui donne lieu à des conflits de plus en plus fort entre Max et Dingo pendant toute une partie du film, chacun faisant des reproches à l'autre
jusqu'à finir sur l'eau avec la carcasse de la voiture comme seul radeau.
La grande qualité du film est surtout sa narration et sa trame scénaristique, qui commence par une chanson joyeuse mais surtout humoristique après l'intro, pour continuer vers le concert improvisé
où Max impressionne tout le monde déguisé en Powerline, le principal qui téléphone sévèrement à son père, Max acclamé par tous à la sortie du lycée, son mensonge à Roxanne comme quoi il va au concert de Powerline,
l'ennui en voiture suivi d'une chanson joyeuse et lyrique jusque dans ses paroles, et plein d'autres passages tous intéressants. L'humour est omniprésent entre Dingo qui essaie de faire rire une petite fille pour la prendre en photo, son rire reconnaissable dès l'affichage du titre et à la fin
quand il est éjecté de la voiture qui explose
, le ridicule spectacle de Lester, leur petite tente ridiculisée par l'énorme caravane de Pat, le comique de répétition quand ils changent de musique dans la voiture, les différentes tronches que tire Dingo, …
Dingo et Max contient également de nombreuses références : des caméos de personnage (Donald et Mickey qui lui parle de caravane comme dans un court métrage, une lumière de la petite sirène dans un hôtel sur le thème de l'eau, le grand méchant loup détenu dans un camion, des cow-girls semblant tout droit sortir de Tex Avery), des références cinématographiques (Terminator pour Hasta la vista, La Boum quand Bobby et Stacey se regardent après s'être malencontreusement touchés la main), et bien sûr musicales avec Powerline largement inspiré de Michael Jackson pour son style musical, ses poses, ses gants et sa voix plutôt aiguë. Complètement unique dans son genre, ce film est une grande référence Disney frisant l'excellence !