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Jean-luc G
69 abonnés
781 critiques
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3,0
Publiée le 23 septembre 2010
il est parti le vieux Chabrol, alors il est temps de réviser ce que l'on connait pas. Poiret est hilarant. Le scénario bien ficelé, nous emmène jusqu'à la fin de cette enquête avec un Colombo plus stylé. Le film date, à l'heure ou le petit écran regorge de séries avec des "experts" policiers - ici on piétine joyeusement les preuves tangibles d'un meurtre, que d'ailleurs l'assassin s'était bien gardé de tenter de les faire disparaitre. Il n'empêche, l'étude de moeurs reste savoureuse, reflet d'une époque, et l'on passe un bon moment
Enquête quasi familiale en Côte d’Armor, l’inspecteur ayant eu pour compagne la principale protagoniste, dont le second mari, dévot, est assassiné. Après le succès de « Poulet au vinaigre », Chabrol reconduit Jean Poiret dans le rôle de l’inspecteur Lavardin ; quatre bons téléfilms mettant d’ailleurs en scène le même héros suivront. Ce film vaut pour son atmosphère languide, et l’étrangeté des rapports entre les membres de la famille de la victime ; La composition de Bernadette Lafont, en veuve blessée réfugiée dans son monde intérieur, y est pour beaucoup. Lavardin détonne par rapport à cette ambiance, et peu à peu le capital de sympathie que l’on a à son égard disparaît. A force d’abus de pouvoir, de chantage et de cynisme, il finit par inspirer le dégoût, et la crainte qu’un tel personnage puisse réellement exister. L’intrigue est bien menée, mais empile trop d’invraisemblances. Comment imaginer par exemple qu’après avoir dénudé et transporté une victime pour faire croire quelle a été tuée ailleurs, on laisse ses vêtements et ses papiers sur le lieu du crime ? Comme toujours, Chabrol peint avec talent une bourgeoisie provinciale qui sait mitonner ses petits plats en famille, mais cette fois son trublion d’inspecteur gâte quelque peu la sauce.
Le retour de Jean Poiret. Encore plus délectable, puisqu'il arrive plus tôt dans le film. Il a perdu quelques habitudes violentes entre les deux (plus de lavabo). Quelques références sont faites vis-à-vis du poulet au vinaigre (continuité du personnage). Les acteurs sont là de même justes avec une mention pour Poiret et Brialy (et aussi Bideau). Toujours cette même ambiance provinciale, ce rapport à la famille...
Cette nouvelle aventure de Lavardin est un pur film chabrolien: intrigue policière, ambiance bourgeaoise provinciale, acteurs convaicants, mise en scène inventive et maîtrisée... Le film est réussi mais son scénario n'est pas aussi ambitieux que celui de Poulet au Vinaigre.
Chabrol scalpe une fois une plus les mœurs de la bourgeoisie provinciale, à travers un polar à la Agatha Christie, plein de faux-semblants mais pas follement captivant, porté par le malicieux Jean Poiret.
une affaire de meurtre plutôt sordide sert d'arrière plan à cette nième variation chabrolienne sur les turpitudes de la bourgeoisie provinciale. Filmé sans trop d'emphase, le film repose essentiellement sur les épaules Jean Poiret et Jean-Paul Brialy , les autres acteurs, notamment Bernadette Lafond étant en retrait et les comédiens qui jouent les rôles des adolescents pas vraiment à la hauteur(excellents). Evidemment, tout cela n'est pas vraiment moral y compris la manière dont le flic gère les coupables
En reprenant son personnage de l’inspecteur Lavardin (muté en Bretagne suite à « une sombre histoire de lavabo » survenue dans le film précédent, Poulet au vinaigre), Chabrol se rapproche du format de la série policière à la française comme France 3 en produit désormais à la chaîne, format dans lequel le personnage poursuivra d’ailleurs ses aventures sur TF1. Débarrassé de l’intrigue obscure et des personnages sans intérêt de Poulet au vinaigre, Lavardin fait ici des étincelles, soutenu par un rythme et une écriture tout aussi musclés que ses méthodes. C’est amusant, glauque et mystérieux à la fois, joliment immoral, quelque chose comme un Twin Peaks avant Lynch ou un Sharp Objects qui ne ferait pas de manières. C’est terne et franchouillard au possible, mais je dois commencer à m’habituer à l’esthétique de Chabrol, parce que le film, aussi mineur soit-il, m’a captivé sans difficulté.
Suite de "Poulet au vinaigre" (1985), Claude Chabrol retrouve son personnage d'inspecteur caustique pour une autre enquête. Cette fois l'inspiecteur Lavardin se retrouve à enquêter dans l'entourage de son grand amour passé. Le scénario offre une enquête retorse comme on les aime, les personnages sont tous antipathiques jusqu'à ce Lavardin. Un policier à la Chabrol sympathique mais auquel il manque un charme supplémentaire.
Deuxième apparition de l'inspecteur Lavardin dans un film de Claude Chabrol, un an après Poulet au vinaigre, c'est avec grand plaisir que l'on retrouve ce flic aux méthodes peu banales interprété par l'excellent Jean Poiret. Pour le cinéaste français, le long-métrage est l'occasion, une nouvelle fois, de dresser un portrait au vitriol de la petite bourgeoisie hexagonale de province qui est ici plus que jamais affublée de tous les vices.
Chabrol fait encore une fois ici une critique féroce et drôle à la fois de la bourgeoisie de Province. La distribution est excellente, dominée par un Jean Poiret parfait dans son rôle de flic pince sans rire. Ce second volet est un poil moins bon que Poulet au Vinaigre mais on regarde néanmoins avec beaucoup de plaisir ce film.
Film assez ennuyeux, par desintérêt par manque de rythme, par manque de convictions. Le scénario est trop convenu: peindre les vices de la bourgeoisie provinciale...c'est chabrolesque à souhait! trop ethno-centré pas assez ouvert. De l'air! de l'air!
Un film de Claude Chabrol sans surprise. Mélange de polar et de critique de la bourgeoisie, des personnages crapuleux et malsain. Le tout est bien jouer et assez bien dialoguer.
L'histoire compliquée se dévoile avec la suite d'indices suivis par l'inspecteur. Ça se dévoile de plus en plus et on va de surprise en surprise. Un peu statique par rapport aux films d'aujourd'hui, mais l'histoire en vaut la peine.
Chabrol ressort son personnage de l inspecteur Lavardin pour brocarder une nouvelle fois la bourgeoisie de province, ses secrets, ses faux semblants et surtout son hypocrisie. Dans le rôle titre Jean Poiret s amuse comme un fou avec cet inspecteur décalé, à la fois grivois et précieux. Du pur Chabrol, qui pour le coup semble s inspirer de Simenon.
Dans une commune de Bretagne, le corps nu de Raoul Mons, écrivain célèbre et très conservateur, est retrouvé sur une plage. Débarque alors l'inspecteur Lavardin, qui se rend compte avec étonnement que la veuve du défunt n'est autre que l'une de ses anciennes relations... Je me suis rendu compte après le visionnage que "Inspecteur Lavardin" est en fait la suite de "Poulet au Vinaigre"... que je n'ai pas vu au moment où j'écris ces lignes ! Mais si vous êtes dans mon cas pas d'inquiétude : le film se suffit pleinement à lui-même. Evidemment, "Inspecteur Lavardin" doit énormément au personnage titulaire. Un enquêteur posé, malicieux, verbeux, manipulateur, déterminé, et qui a un respect très relatif des procédures... Et apparaissant en décalage total avec le reste, son imper de flic tranchant complètement lorsqu'il se rend en boîte de nuit ou chez des amis. Il est incarné par un excellent Jean Poiret, qui donne une grande partie de la saveur au film, et clame des dialogues bien relevés, voire jouissifs par moments. Néanmoins le film ne se limite pas à ce protagoniste. Chabrol injecte beaucoup de cynisme et d'humour noir, se moquant de la bourgeoisie locale. Et proposant des personnages bien troubles. Avec dès le départ, une famille qui fête le mort sans aucune trace de chagrin ! Ou une critique de l'hypocrisie des religieux zélés. Si la trame est globalement classique, le scénario offre quelques surprises. Exploitant les technologies "récentes" de l'époque (walkman, magnétoscope). Ou mettant presque totalement de côté la relation entre Lavardin et son ex, pour partir dans d'autres directions. Tandis que la mise en scène de Chabrol est inspirée. Sachant jouer entre la tension amusée et le mystère. Jouant sur les ombres, proposant un plan-séquence à table (j'ose espérer pour leur estomac que les acteurs n'ont pas eu à trop le retourner...). Un polar fin et très amusant !