Tout fan de Tarantino se doit d'avoir vu une Nuit en Enfer, puisqu'il s'agit plus de son film que de celui de Rodriguez (QT est scénariste, joue dedans et fait conseiller à la réalisation). Il est d'ailleurs incroyable de constater que, ne réalisant pas, Tarantino a mis dans ce scénario tous ses fantasmes, tous ses délires les plus dangereux, les plus loufoques. Et le résultats est fantastique.
D'abord, il ne faut pas s'y tromper : Une Nuit en Enfer n'est pas un film d'horreur, ni même un film fantastique. C'est un délire baroque, un délice pour les yeux, c'est la réunion de tout ce que les fans de série B adorent : monstres, hémoglobine, psychopathes, vieux rocks puant la disto et bars glauques remplis de strip-teaseuses. Il faut regarder ce film non comme un film à suspense, supposé vous surprendre, mais comme un exutoire, une effervescences de plaisirs issus de la sous-culture et formant, au final, quelque chose de cohérent.
La touche Rodriguez est également essentielle, notamment dans la bataille finale : elle apparaît avec force, bricolo et déjantée, et se mêle parfaitement au style très Tarantino de la première heure de film.
Restent les acteurs, parfaits, l'ambiance incroyable, Salma Hayek faisant du pole dance... Tout est là pour le plaisir des yeux.
Un chef d'oeuvre, donc, qui se déguste dans de bonnes conditions et s'apprécie encore après la centaine de vision. Pour ceux qui n'ont pas vu le film, faîtes attention aux spoils !! Il est hautement préférable de conserver l'effet de surprise, qui confère un grand plaisir.