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Redzing
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3,0
Publiée le 23 juillet 2010
Une comédie dramatique au cadre intéressant (un salon de beauté) et plutôt bien jouée, mais où l'on trouve quelques longueurs entre deux histoires d'amour. Néanmoins, sympathique et touchant.
Si la réalisatrice y décrit avec justesse et humour l'atmosphère feutrée et les petits secrets des instituts de beauté, ce sont ses personnages qui comptent. Tonie Marshall a réussi un équilibre difficile entre cette émotion et humour vache, avec la fermeté d'un regard aigu et distancié sur son sujet. Un vrai bonheur.
Récompensée par quatre César (dont celui du meilleur film), une chronique intimiste et sensible mais pas super captivante sur le quotidien d’un institut de beauté, avec une galerie de personnages attachants portés par un excellent casting.
Génial, j'ai trouvé ce film génial. Les acteurs sont brillants, Nathalie Baye est superbe et on découvre des acteurs très prometteurs qui ont aujourd'hui fait leur preuve comme Audrey Tautou et Samuel Le Bihan. C'est vraiment une très belle histoire d'amour entre tout simplement une histoire de vie. Culte !
Voilà une œuvre moderne résolument romantique, mais dans le premier sens du terme, pas le sens moderne justement. Si vous m'avez suivi jusque là... Une sorte de cahier de bord d'un salon d’esthétique ou l'on voit défiler toutes une pléiades de profils originales et étonnants (principalement féminin), qui propose une vue d'ensemble sur la société version beauté. Outre le bruit d'ouverture harpe de la porte d'entrée, qui devient vite insupportable, on se prend facilement au jeu. C'est surtout l'occasion pour Nathalie Baye, jolie quadra, de jouer un rôle presque sur-mesure pour une actrice de son acabit. Son interprétation d'Angèle qui voit les hommes comme des produits de consommation à défaut de potentiel âme-sœur, est délivrée avec beaucoup de tendresse. On apprécie sa justesse de ton, mais aussi de celles qui l'entourent avec les principales, la révélation Audrey Tautou (récompensée) ainsi que Mathilde Seigner qui a aussi le droit à un rôle qui lui colle à la peau. Et tiens parlons-en de peau, on prends soin de son extérieur à Venus Beauté, mais vous l'aurez vite compris, c'est bien l'intérieur qui s'en verra changer pour toujours avec cette expérience d'échanges intenses plus ou moins positifs. Sans jamais être revendicatrice, Tonie Marshall offre un hommage touchant à la gent féminine à travers ce conte du début du siècle.
Une belle réussite d’un scénario simple et une distribution exceptionnelle. Qui aurait pu croire qu’un film dans un institut de beauté puisse être aussi atypique.
L'existence d'Angèle (N.Baye) n'est pas rose, au contraire du rose acidulé et excessif qui éclaire l'institut de beauté où elle travaille. Eclairage détonnant, teinte irréelle, dans la nuit parisienne, tandis les préoccupations futiles que recouvre l'activité d'un salon de beauté forment un contrepoint évident à la vie affective et aux états d'âme d'Angèle, cette femme entre deux âges qui trompe sa solitude avec de médiocres aventure sans lendemain. A Vénus Beauté, on soigne ou embellit les corps mais pas les tourments ni les angoisses. Comme il est d'usage, on ne s'occupe que des apparences. L'opposition entre les blessures morales et les remèdes appliqués est, tant sur la forme que sur le fond, la constante du film de Tonie Marshall et son argument principal. Mais, disons-le, les personnages fantaisistes, pour la plupart des clientes de l'institut, ne sont pas irrésistibles. De même, quand le récit se fait plus grave, les turpitudes sentimentalo-psychologiques d'Angèle indiffèrent plutôt, parce qu'elles ont quelque chose de convenu. Et quand Nathalie Baye drague -dans un esprit et sur un ton à la façon d'un Bertrand Blier- on ressent le caractère factice de son personnage. Par conséquent, peu touché par cette dimension affective, on regrette que les péripéties et les conversations à Vénus Beauté ne soient pas plus amusantes et plus toniques.