Avis : Fargo - Page 7

Fargo est indéniablement le meilleur Coen. Doté d’un humour noir que je raffole, ce film à l’ambiance glaciale dans un décor enneigé ne pouvait que me séduire. J’adore le jeu de Steve Buscemi et de Frances McDormand. On est scotchés devant le film, on rigole honteusement, on est perdu dans les magnifiques plan poudrés de neige. Un chef d’œuvre !

Début d'une soirée superbe au cinéma "le Champo", ce Samedi là de 00H à 6H00. Premier film, première surprise. "Frago" est tout simplement génial. Quand deux cerveaux font un film ensemble cela donne un résultat extra !
Les frères Coen me plaisent de plus en plus. Encore un film superbement bien travaillé. Tout est millimétré et superbe. Couleurs, cadrages, lumière, acteurs. Chapeau il n'y a rien à critiquer. Où alors j'ai pas trouvé. Pourtant je chipote toujours sur les moindres détails. Mais là les brothers, bhein... N.I.K.E.L.
Les acteurs sont parfait. Le scénario tient super bien la route. On y croit jusqu'au bout, sans se douter une seconde du dénouement. Du rire, vraiment du très bon rire. Dans un triller c'est rare, mais là c'est épatant tellement c'est bon. ( oui je me répète )
Un très grand moment de cinéma. C'est vraiment un film qu'il faut prendre le temps de regarder. Cela dure une heure trente, mais une heure trente de plaisir.
Ma note 10/10 Je ne sais pas si il entre dans mon top 10 c'est en pourparlers. :lol:

Savoureusement désespéré, honteusement drôle, dramatiquement réaliste... Une histoire absurde où la fiction est dépassée par la dure réalité de la bêtise humaine. Mon film préféré des frères Coen !

Très bon film un peu surestimé qui est tout de même très drôle. Je l'ai regardé deux fois et deux fois j'ai apprécié : divertissant, de bons moments, tristes, drôles, angoissants. On est surpris par la maîtrise des réalsateurs. A voir et âmes sensibles s'abstenir, c'est tout de même bien noir.

Inspiré d'un fait divers assez incroyable, les frères Coen réalisent une pépite avec des acteurs géniaux et surtout un véritable travail sur l'ambiance et l'esthétique du film. Le film est complètement en décalage, et m'a fait beaucoup rire avec un cynisme assez marqué. Le rythme est aussi maîtrisé, jamais on ne s'ennuie avec des dialogues et des personnages croustillants. Fargo est aussi une critique de la violence de l'absurdité humaine! Un véritable délice!

Un petit vendeur de voiture souhaite mener à bien un placement immobilier. Sans un sou, il organise l'enlèvement de sa femme afin de demander une rançon à son richissime beau père. Tout est bien organisé, mais tout se grippe, le fameux facteur humain désorganise son plan et tout finit par lui échapper.

Le film est drôle, d'un humour noir et grinçant que maitrise à merveille les Coen; c'est de fait, un de leur meilleur film. Pas de chichi, un film simple mais bougrement efficace. On retrouve une palette de personnages hauts en couleur qu'affectionne les Coen. Le casting est épatant, fait d'acteurs à gueule et de seconds rôles aussi bien choisis (les 2 prostituées par ex sont excellentes). Frances joue une policière enceinte de 8 mois 1/2, au moins, à la poursuite de dangereux gangsters; elle a des allures de Droopy impayables.

Le parallèle constant entre le monde rural au rythme lent et la ville avec son dynamisme se retrouve entre la frénésie des ganster et la non chalence de la policière. Une sorte de Pépé le Putois toujours présent malgré son rythme cool.

En tant que grand fan des Coen, je ne suis pas objectif...Si vous n'aimez pas celui-là, laissez tomber les films décapants des Coen

Plus que jamais, les frères Coen nous livrent ici un monde déserté par le sens. Dans l’univers glacé de « Fargo », les corps retrouvent d'emblée une maladresse et une lourdeur animale qui leur interdisent toute synchronie avec l’univers alentour, tandis que la parole, qui bégaie, se perd ou tourne à vide, est la marque d'une totale incommunicabilité. Cette défaite, cette impossibilité à entrer en contact avec l'autre, le plan fixe en aggrave simultanément le ridicule et la douleur. Il ne peut être question ici d'unité puisque tous les personnages sont affectés d'une même paralysie, qu'on croirait invincible, celle de leur regard : ils voient comme ils parlent, pour eux-mêmes et en inadéquation absolue avec le monde. Un moment du film synthétise merveilleusement (et cruellement) cette suspension quasi métaphysique du sens : vers la fin, le personnage de Buscemi enterre dans la neige la mallette qui contient la rançon ; il regarde à droite puis à gauche, et constate l'alignement parfait et à perte vue des poteaux et des barbelés qui clôturent un champ. Cette répétition à l'infini et sans faille du même ne lui faisant pas signe, Buscemi est contraint à un acte stupide : planter un outil pour marquer l'emplacement de sa cachette. Pour s'y retrouver, l'homme doit faire tache mais, faisant tache, il se condamne.Fargo, tout comme Miller's Crossing propose une version primitive et silencieuse d'un monde insensé : cette absence de sens est le fait d'un ordre pur, d'une souveraineté du monde dont la mise en scène est l'imperturbable respiration. Bornés, entêtés, gelés par une idée fixe : tels sont les humains, presque tous. L'obstination des choses accompagne celle des hommes : un paysage enneigé, indécis et lugubre, passe aux fenêtres des voitures, indifférent, tandis qu'un tueur bavard disserte sur le silence. La circulation des idées, l'échange, sont impossibles. Comme dirait Pascal, nous sommes perdus dans un espace qui nous effare, mais on tient à notre idée. Dans Fargo, l'homme est ainsi tout entier dans sa propre affirmation, calme, net, opiniâtre. Suffisant - mais son insuffisance ne tarde pas à éclater. L'automatisme exprime la manière dont l'obstination réponde, avec ponctualité, à la glaciale exigence du monde. Idée fixe, la réaction paraît toujours prête d'avance. La préméditation n'y est pour rien, ni le calcul. C'est l'irréflexion même : une spontanéité stupide, mais fertile, engage l'acte, le précipité, l'exagère. Ce n'est pas que le ridicule défigure les personnages ; mais la part de réalité que prend leur action, la manière dont elle s'inscrit dans le monde les réduit à rien. Vanité des actions humaines. Le premier plan du film, inoubliable, forme un autre blason de cette dérision métaphysique : sur une route toute droite, dans la neige, une auto peine à se rendre visible ; à peine a-t-elle émergé qu'elle disparaît dans un creux que la perspective ne permettait pas de deviner ; mais voici qu'elle réapparaît, soutenue par une musique insistante. Ce même entêtement à être, à agir, à se manifester, rend les personnages à la fois absurdes et pathétiques. Cette trivialité de l'existence dénonce évidemment les valeurs de l'American way of life, profondément mortifère par l'ennui qu'il suscite. Les Américains, semblent nous dire les frères Cohen, évoluent dans une Amérique standardisée et démultipliée à l'infini, comme dans un gigantesque tableau d'Andy Warhol. On dira que les auteurs louent la médiocrité ou qu'il se moquent. Ce n'est pas si simple. Car, à observer l'enquêteuse, on découvrira que son génie ne tient pas à de brillantes déductions, mais à une attention méthodique, toujours en éveil. Ce regard franc sur la nature qu'incarne aussi son mari, peintre animalier qui n'a pas inventé la poudre, suppose une acceptation du réel tel qu'il est, mais avec la certitude qu'il se prête à l'intelligence. Voilà ce qui nous change de l'entêtement et de l'outrance des autres personnages. L'humilité, vertu peu américaine, fonde la connaissance, tandis que l'ambition aveugle…

Fargo est mon film préféré des frères Cohen. Cette galerie de losers essayant d'échapper à leur sort dans ce Minesota glacial est grandiose. La musique de Carter Burwell amplifie la tragédie de cette histoire de rapt qui tourne au vinaigre. Les acteurs : Frances Mc Dormand, Peter Stormare, Steve Buscemi et William H Macy sont pour beaucoup dans la réussite de ce film

[…]Fargo vogue ainsi dans son histoire, une histoire qui met en place des gens ordinaires, face à l'échec, face à des situations les amenant de nouveau à l'échec, tel un tourbillon qui ne ferait que s'accroître. Tout cela filmé simplement, sans gros effets, minimalisé. Pour transformer ce film en un véritable drame théâtral. […]
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Entre BLOOD SIMPLE et BIG LEBOWSKI, FARGO est le meilleur film des frères COEN !!! Un petit bijou de mise en scène , de scénar canon, et d'acteurs remarquables. Avec, en prime, un humour ravageur typique des COEN. On en redemande !!!

Superbe film des frères Coen.
Un homme voulant kidnapper sa femme pour soutirer de l'argent à son beau père, tombe sur un duo de bras cassé. Un humour noir ravageur, une réalisation sobre mais de qualité, un scénario excellent et des acteurs monumentaux ( comme Steve Buscemi ), font de ce film un des meilleurs des années 90.
Le coup de la broyeuse est géniale!

fargo est un des meilleurs films des frères coen , intelligent , comique , violent , fargo est un film tres réussi , culte .

Un des chefs d'oeuvre des frères Coen ou l'horreur et l'absurde se côtoient efficacement. Une histoire incroyable bien qu'inspirée de faits réels. Une réflexion intelligente et dynamisante sur la violence et la bêtise humaine. Un casting parfait dominé par une irrésistible Frances Mac Dormand en flic enceinte jusqu'aux dents, à la naïveté et à la malignité d'une grande humanité.

on est envahit par cette blancheur qui donne au film une ambiance comme peu de réalisateur arrivent a créer. les acteurs jouent tous très bien en particulier frances mc dormand,ce film est cultissime et ça n'est pas près de changer!
avec FARGO les frères coen prouve leur maitrise du genre une seconde fois(miller's crossing).

J'ai récemment entendu que les films des frères Coen suivaient toujours un cinéma de genre, aux règles très respectées, mais avec à l'intérieur des personnages en total décalage avec ce genre.
C'est exactement ça pour Fargo.
L'histoire, qui a tout du thriller classique, devient totalement loufoque tant elle est servie par des protagonistes hauts en couleur, jactant des "yeah" toutes les deux secondes.
J'aime beaucoup le "slogan" du film d'ailleur: "auriez-vous le courage d'en rire?". Parce que cette ambiance décalée créée un humour terriblement noir, comme on en voit rarement, qui nous fait très intelligemment hésiter entre le dégoût et le rire.

Tous les acteurs, et ce jusqu'au moindre figurants, sont géniaux. William H. Mancy et Steve Buscemi tiennent là un de leurs meilleurs roles (pour Frances McDormand, je sais pas, je l'ai vu dans rien d'autre, mais elle est formidable elle aussi)

Il y a énormément de parallèle possible à faire entre ce film et No Country for Old Men, ce sont vraiment des cinéastes incroyables quand il s'agit de parler de l'absurdité de la violence...