Derniers Avis : Fargo - Page 11

Probablement le meilleur film des frères Coen. Maitrisé du début à la fin, mise en scène parfait, des personnages bigger than life et une musique magnifique. Fargo est un grand et beau film sur la violence et jusqu'où peut-on aller pour de l'argent. Génial.

Fargo est mon film préféré des frères Cohen. Cette galerie de losers essayant d'échapper à leur sort dans ce Minesota glacial est grandiose. La musique de Carter Burwell amplifie la tragédie de cette histoire de rapt qui tourne au vinaigre. Les acteurs : Frances Mc Dormand, Peter Stormare, Steve Buscemi et William H Macy sont pour beaucoup dans la réussite de ce film

L'un des meilleurs Cohen avec à nous un nouvel univers, une nouvelle ambiance et une nouvelle idée original.
De plus, on ne répétera jamais assez mais William H. Macy est un acteur de génie.

Fargo, du nom d'une ville du Dakota du Nord, raconte une histoire qui donnerait envie de rire si c'était une fiction. Malheureusement, ce sont des faits réels qui sont racontés et là, ça donne plutôt envie de pleurer.
Fargo nous plonge à la fois dans la bêtise et le désespoir de certains d'entre nous et nous montre à quel point le mélange des deux peut engendrer des évènements dramatiques. Des évènements que les personnes concernées n'auraient jamais imaginés possibles mais que la simple logique rend inéluctables.
Un film triste, non pas tant par son scénario en lui-même que par le tableau pessimiste qu'il brosse de la condition humaine. Car Fargo ne traite pas d'individus sortant de l'ordinaire, pas de Jesse James ou d'Oscar Schindler ici. Non. Fargo ce sont des gens, presque comme vous et moi, qui dépassent la ligne et enclenchent ainsi un mécanisme implacable.
Je ne me pose en général pas trop de questions devant un film. Mais là, comment ne pas se demander "Est-ce que ça peut arriver à n'importe qui?" … "Est-ce que ça peut m'arriver?".
Un film qui fait froid dans le dos.

Une Amérique très, très profonde... Lorsque les réalisateurs américains décident de donner dans l'auto-parodie, ils font rarement dans la demi-mesure. Fargo en est un bon exemple. De l'héroïne du film, en passant par son compagnon jusqu'aux méchants de l'histoire, tout ce petit monde transpire ce qu'on pourrait appeler: "l'authentique". Bref, cette peinture d'une société rurale avec son rythme très décalé par rapport à celui d'une métropole et ses habitants à l'esprit rural est une pure merveille. Au delà de l'histoire, plutôt conventionnelle, c'est davantage le savoir faire des frère Cohen qui rend cette fresque palpitante.

Considéré par beaucoup comme le chef d'oeuvre des frères Coen, ce film est assurément un coup de maître. La lâcheté du père de famille n'a d'égal que la folie des truands (Steve Buscemi génial) et le dévouement aveugle et peut-être naïf de la femme policier enceinte. Tous ces personnages s'entremêlent au cours d'une enquête passionnante et décalée sur l'enlèvement truqué de la femme du lâche, dans un paysage froid et glacé d'Amérique. On y sent tout le talent des frères Coen qui nous dépeignent de manière assurée et artistique un monde de plus en plus incompréhensible où la pauvreté sexuelle n'a d'égal que la sauvagerie des hommes.

Après le Texas et l'Arizona, voilà que les frères Coen se penchent une nouvelle fois vers un paysage aride mais celui enneigé du Minnesota, État dans lequel ils ont grandis. Les paysages de blanc immaculé servent de décor pour une tragédie qui vire tellement à l'absurde qu'elle en deviendrait presque risible. "Fargo" c'est l'histoire de Jerry Lundegaard, vendeur de voitures minable et en manque d'argent qui décide de faire enlever sa femme par deux truands afin qu'ils se partagent la rançon que son beau-père paiera. Sauf que nous sommes dans un film noir et que les évènements ne peuvent que mal tourner. S'amusant avec un certain plaisir sadique à mettre leurs personnages dans la merde, les frères Coen réalisent là l'un de leur meilleur film et sans aucun doute l'un des plus représentatifs de leur univers. Parmi cette galerie de losers (William H. Macy dans un de ses meilleurs rôles, Steve Buscemi en truand qui parle beaucoup plus qu'il ne pense) et de salauds (Peter Stormare, irrésistible en kidnappeur peu loquace), la seule qui se démarque est Marge Gunderson, policière enceinte jusqu'au cou plus intelligente qu'elle n'en a l'air, interprétée avec délice par Frances McDormand auréolée au passage d'un Oscar. C'est sûrement elle le personnage le plus intelligent du film et les frères Coen lui offre un rôle qui lui va à ravir. Avec en prime une superbe photographie et une partition musicale de Carter Burwell qui colle parfaitement à l'atmosphère générale, "Fargo" est une pièce maîtresse du cinéma désabusé et brillant des deux frangins les plus doués de l'histoire du cinéma.

Comme l'espece humaine peut etre pathétique parfois... Les cohen on ici créé un chef d'oeuvre. On y rit jaune!

Un film noir mais on jubile devant la décadence des événements, devant la bêtise de certains personnages mais que c'est bon !

C'est un film ou on se delecte du scénario génial,on se delecte des acteurs parfait,on se delecte de l'ambiance sombre et glacial,ce film est superbe et on ne se delectera jamais assez du cinéma des frères Coen!

Un petit chef d'oeuvre des frères Coen. La mise en scène est splendide et super originale.

"Fargo", c'est l'histoire de l'américain moyen qui veut se faire un peu d'argent mais, comme souvent dans les films des frères Coen, le rêve américain tourne à la désillusion la plus totale. "Oserez-vous en rire?", là est la question car si les personnages sont toujours aussi décalés que dans certaines oeuvres antérieures des deux frères, l'histoire est nettement plus sombre et se rapproche de celle de leur première oeuvre, "Blood Simple". Cet enlèvement maladroitement mis en scène par Jerry Lundegaard (William H.Macy, le monsieur tout le monde du cinéma américain) va vite tourné au massacre entraînant avec lui de singuliers personnages comme le duo d'escrocs improbables formé par les excellents Steve Buscemi (un habitué des frères Coen qui trouve ici un rôle à sa mesure) et Peter Stormare et surtout Frances McDormand, récompensée d'un oscar pour sa prestation et ce fameux accent du nord. "Fargo" et "No Country For Old Men" sont les deux oeuvres phares de la filmographie des Coen car, bien que similaires dans la forme, elles se révèlent très différentes dans le fond pour pouvoir atteindre un but commun qui est celui de montrer l'homme dans toute sa bêtise et sa folie. Dans les deux cas, les cadavres s'entassent pour de l'argent et les personnages les plus innocents (la femme de William H.Macy et celle de Josh Brolin) y passent. Mais "Fargo" reste avant tout l'oeuvre qui a su manier l'humoir très noir pour parfois réussir à atteindre l'horreur. Direction d'acteurs exceptionnelle, scénario béton et atmosphère inoubliable, le thriller des frères Coen est incontestablement l'un des films les plus réussis et les plus cultes de la fin du XXème siècle.

’est-ce que la noirceur ? Les frères Coen, dans «Fargo» (USA, 1996), le définissent comme ce qui se cache sous les apparences. Les longues étendues blafardes couvertes de neige dressent le paysage d’un lieu où grouille la noirceur des choses. Les images du monde de «Fargo» abritent un mal rongeur qui tâchera la neige d’un sang criard. Ainsi cette scène où la mère de famille, regardant une vulgaire émission de télévision, voit progressivement deux malfrats cambrioler son domicile et l’enlever. La scène nous partage, nous incite à un choix émotionnel (rire de la situation ou s’effrayer de sa violence). La décision affective dépend de notre sensibilité. Cet étrange décalage qui nous agite entre sarcasme et terreur fait toute l’ambigüité du film, radie toute notion de dichotomie. Le film est, par ailleurs, bâti sur un mode cinétique circulaire. Le pôle de départ est une famille n’ayant qu’un fils unique, l’avidité du père en détruira la quiétude. Le pôle final est une famille qui s’apprête à avoir un enfant. Les Coen laissent la famille anéantie passer le flambeau de l’atrocité à celle sur le point de se construire. L’histoire est-elle amenée à se reproduire ? En vue de l’horrible spectacle que nous offre les Coen, nous sommes en droit de penser que, dans le système clos est sans issu de la destruction profonde, la noirceur survivra et que la naïveté superficielle de l’agent de police, femme enceinte du couple final, ne peut rester pure à jamais. La musique principale, composée de quelques accords de guitare et qui évoque la nostalgie russe, figure la noirceur derrière les images. Si «Fargo» est une très grande réussit cinématographique, ce n’est pas uniquement parce qu’il fait montre de noirceur comme nul autre mais parce que les moyens du cinéma s’accordent pertinemment avec ce qu’il illustre : les images étant le monde, le son l’essence pessimiste. In fine, la noirceur c’est, pour les Coen, la chute des valeurs, celles de la famille si chères à l’Amérique.

"Aurez vous le courage d'en rire?" Cette phrase de promo résume totalement le génie dontles frères Coen ont usé durant ce film. Toujours placé dans un humour ultra-noir, on ne sait pas comment réagir à cette farce patéthique. Des scénes hilarantes et en meme temps terrible (kidnaping), personnages riducules et pathétique à souhait porté par un jeu d'acteur génial (Steve Buscemi, Peter Stormare...), scenario qui glacera le sand de beaucoup.... Ce film est une réussite délicieusement noir.

William H Macy est un génie; chaque fois que je revois ce film je pleure (de rire, d'amour et peut-être même de compassion ; parcqu'il porte le film, de son vice, de sa naïveté et peut-être même de sa gentillesse. Bref c'est barré , c'est foutrak, c'est joyce bingo!! Vous avez ici le film de tous les temps.