Derniers Avis : Fargo - Page 2

Et encore un objet filmique bien barré des frères Coen. Sur la base d'un fait divers ils nous embarque pour une virée au pays de l'absurde avec ce polar aux accents de comédie dramatique mettant en scène une flopée de personnages aussi bêtes que méchants. Une vision de l'Amérique et ses dérives avec cette histoire d'enlèvement et de rançon tellement idiote qu'elle est forcément réelle. L'accent est mis sur la direction artistique et le script comme toujours avec les Coen et pour le coup les décors froids du Dakota du Nord enneigé sont un parfait terrain de jeu pour se jouer des codes du genre en vigueur et ainsi nous livrer une nouvelle petite pépite drolatique et pessimiste. À voir au moins une fois évidemment.

On est mal à l'aise, on est dérangé, on est pris par l'intrigue et le suspense, et l'humour noir est saupoudré partout, c'est génial.
Une métaphore de toute la bassesse et la bêtise humaine, qui engendrent une violence enfouie au fond de chaque être, mais qui ne ressort que de la part des plus malveillants. Ce que l'homme est souvent capable de faire pour arriver à ses fins est finement décrit, et cela va très loin, il n'y aucune bornes infranchissables pour certains, parfois presque malgré eux, malgré leur propre morale. On peut y voir également une projection de ce que l'ensemble de l'humanité est capable de s'infliger non seulement à elle même, mais à l'ensemble du vivant, par égocentrisme, par cupidité, par médiocrité intellectuelle.
On en redemande, et pour cela il faut après cet excellent film, courir voir toute la série du même nom, qui reprend dans la saison 1 un scenario similaire, mais crée de nouvelles intrigues elles aussi inspirées (mais fortement fictionnées) de faits réels dans les autres saisons.
Et pour voir une version à la française, il y a bien sûr Poupoupidou avec JP Rouve, que l'on retrouve en ce moment également dans la version série sur le streaming d'Arte dans Polar Park.

Absurde, drôle, cynique et extrêmement déroutant.
Ces adjectifs sont le cocktail parfait d'un film des frères Coen réussi.
Une ambiance glauque & glaçante sera relevé par des dialogues simple mais incisifs et des acteurs flamboyants.
Mention spéciale pour Frances McDormand qui incarne cette policière naïve mais combative, avec un talent indéniable.
En bref, Fargo était ma grande première avec Joël & Ethan Coen et j'ai adhéré directement à ce cinéma très marqué mais définitivement culte.
https://lutetia95.blogspot.com/2023/07/fargo.html

Vous n'avez pas encore vu ce film ? Comme je vous envie...
Certainement un des meilleurs des frères Cohen. Savourez les acteurs Savourez cette petite policière courageuse. Savourez le scénario à la fois dramatique et plein d'humour noir.

c’est pour moi le meilleur film des freres coen avec 'burn after reading'.
le casting est juste incroyable, l'histoire sublimement loufoque.
steve buscemi, william h macy and frances mc dormand sont exceptoinnels.
a ne pas rater...

L'ambiance très travaillé du film est d'après moi son principal atout. On est plongé dans le Midwest américain dans cette Amérique profonde et peu esthétique. Les décors sont très kitsch, avec la multitude de porc en porcelaine, animaux empaillés, statue de golfeur qui inondent l'écran; autrement ils sont froid et sale. Les personnages issus

Aspiré par un tourbillon de violence le scénario se déroule spontanément devant nos yeux, chaque évènements en enclenchant un autre de manière naturelle. De plus, on peu constaté la descente aux enfers d'un des protagoniste, emportés par ses mauvaises décisions, ce qui est d'ailleurs contrebalancés par l'enquête policière qui se passe sans problème.

En bref ce film est un excellent film policier, qui sait parfaitement comment mettre en place une ambiance sombre et en même temps sait comment la briser avec de l'humour noir, sans que cela ne soit dérangeant.

Fargo est un très bon polar. Si le scénario n'était pas tiré de faits réels on ne pourrait pas y croire. Cela donne un côté tragique et comique à ce film. McDormand est juste géniale dans son rôle de policière d'un petit bled paume du Nebraska. Un très bon moment.

Les Frères Cohen signent un excellent film entre drame et humour noir savoureux. Le ton est particulièrement juste, la réalisation soigné et les acteurs sont excellents. Du vrai grand cinéma à voir au moins une fois.

Sixième long-métrage des deux frères zinzins de l’Amérique, « Fargo » est une de leurs œuvres les plus célèbres et personnelles. Le film est un savant mélange entre la noirceur de « Sang pour Sang » et l’absurdité d’ « Arizona Junior » , en gros une comédie humaine tachée de sang.

Le Minnesota, terre hostile et royaume de la neige, constitue le berceau d’une certaine Amérique comme aime dépeindre les frères Coen : une Amérique simple, rurale et authentique.
C’est au final un cadre où règne le mal-être et la violence, où toutes explosions d’agressivité semblent être causées par la frustration et l’insatisfaction d’une existence sans saveur au sein d’un paysage hivernal immaculé.

Les frères Coen posent alors un regard lucide sur les déviances de la nature humaine, avec un parfait équilibre entre comique et noirceur.

Mon film préféré des frères Cohen, les personnages sont hyper marrant leur décision ils sont tellement stupide la mise en scène avec la neige génial le scénario est complètement tordu, sous quelques aspects on pourrait croire un film d’Alfred Hitchcock juste si vous aimez les personnages tordus ils ont quatre délirantes avec un peu d’action alors ce film est une perle rare.

Tiré d’un fait divers, un film techniquement très soigné avec une photo magnifique des paysages de neige glaçés du Minnesota. Un générique original et esthétique, des portraits forts (la brute assassine, la policière provinciale à la fois naïve et carrée, enceinte et affamée, le beau-père affairiste…), une enquête hors-norme et un humour latent (avec la conclusion « on se débrouille bien.») Excellent.

Un humour noir décalée et des personnages tous plus atypiques les uns des autres offrent à ce film une ambiance unique. Les scènes et les dialogues sont tellement irrationnels et crus qu'ils en deviennent d'autant plus réaliste. Sans non plus tomber dans le piège d'en faire trop ce qui évite aix frères Coen de passer du génie au ridicule.
Cette singularité est rare dans le milieu du cinéma et il serait dommage de s'en priver.

C'est un très bon film d'ambiance qui prend part dans petite ville américaine et le tout soupoudré d'humour noir absurde.
Mais il n'y a pas vraiment de sens, mais c'est amusant.

"Fargo" est un polar magistral par sa mise en scène et son ambiance enneigée du Minnesota, les frères Coen ont un talent certain pour mener une intrigue. Ils ont choisi d'excellents acteurs, rien que William H Macy, Steve Buscemi et Frances Mc Dormand. Le film est marquant par son atmosphère hivernale angoissante et lieu de meurtres en série pour juste un peu d'argent. Un scénario tiré d'un fait divers ayant eu lieu dans l'état américain où les frères Coen ont vécu leur jeunesse.

Après la grosse production que fut « Le grand saut » (1993), leur film encore à ce jour le plus incompris qui fut aussi leur premier et unique échec d’importance, les frères Coen avaient besoin de se ressourcer en revenant à ce qui leur convient le mieux. Soit un budget relativement modeste leur permettant de travailler dans la sérénité, en maîtrisant davantage l’ensemble des paramètres de leur création. Avec « Fargo », ils parviennent à une sorte de synthèse heureuse entre le film ultra-noir que fut « Sang pour sang » et « Arizona Junior », la comédie « cartoonesque » qui lui succéda. L’ensemble se déroulant dans leur Minnesota natal. Autant dire que tout était réuni pour qu’aucune faute de quart ne vienne dérouter leur trajectoire.
Ce sera celle rectiligne d’un sans-faute. Leur sixième film sera donc celui de la maîtrise totale où le quotidien le plus banal des petites gens de cette région du Nord de l’Amérique au climat extrême va côtoyer une violence totale qui va s’abattre sur une affaire minable de kidnapping, elle-même orchestrée et exécutée par des minables. Au premier rang desquels se situe Jerry Lundegaard (William H.Macy), le directeur commercial d’une concession automobile appartenant à son beau-père, riche homme d’affaires rude et sans concession. Un gendre frustré par sa position de pistonné qui va imaginer sous-traiter le kidnapping de sa femme à deux malfrats frustres et mal assortis dans le but de les berner sur le montant de la rançon en jeu afin de pouvoir monter sa propre affaire de parkings dans la foulée.
L’intrigue de départ qui sent bon la déconfiture programmée, constitue bien sûr le cadre idéal pour que les deux frères déploient à loisir leur sens de la dérision pathétique. Ils auraient toutefois pu réussir moins bien leur coup en refusant d’enrôler William H. Macy comme ils l’avaient d’abord décidé. Mais l’insistance de ce dernier a fini par les convaincre qu’il serait l’homme de la situation. Avec le recul qui d’autre que l’acteur protéiforme au visage caoutchouteux aurait pu si bien incarner cet homme affable au possible, cachant tapie au fond de lui une absence d’empathie totale sans doute révélée par la confrontation quotidienne avec l'image de raté que lui renvoie un beau-père sans grande finesse psychologique ? C’est à coup sûr l’un des monstres les plus terrifiants que le cinéma nous ait donné de voir. Un de ces criminels qui s’excusent la mine déconfite de vous avoir planter un couteau dans le dos alors que vous êtes en train d’agoniser au sol dans la mare de votre propre sang. Prodigieux, l’acteur qui aurait sans aucun doute mérité de décrocher l’Oscar du meilleur second rôle pour lequel il a été nommé, sera par la suite souvent employé dans des rôles similaires (« Panic » d’Henry Bromell en 2000, « Edmond » de Stuart Gordon en 2005 ).
Rien de plus effrayant en effet que l’horreur quand elle prend le visage du banal et du quotidien. Joel et Ethan ont donc eu le bon réflexe en rattrapant par la manche Mister Macy. Pour Frances McDormand et Steve Buscemi, ils n’ont pas eu à chercher bien longtemps, les deux acteurs faisant partie de la famille. Frances McDormand notamment, épouse de Joel, qui avec sa placidité malicieuse, contribue à littéralement renverser l’image traditionnelle du flic hollywoodien. Enceinte jusqu’aux dents, épouse sans histoire d’un policier bureaucrate, elle va se lever en douceur de son lit pout mener à bien son enquête et se recoucher de la même manière à la fin du film après avoir traversé les pires horreurs sans d’aucune manière se sentir atteinte dans sa joie d’attendre un enfant.
La comédie humaine en somme, faite du contraste saisissant entre les plaisirs simples du quotidien et les rêves inassouvis de réussite ou de grandeur pouvant mener à la barbarie. Le tout est magnifiquement servi par les deux frères qui avec l’aide de leur désormais fidèle chef opérateur Roger Deakins, utilisent à dessein la neige pour engourdir les bruits et opacifier les contrastes. Moins référentiel qu’à l’accoutumée si ce n’est à leur propre cinéma, « Fargo » est la preuve qu’en six films, les frères Coen ont beaucoup appris notamment concernant l’écriture qui ici ne souffre d’aucune approximation ou dilution pour dérouler un engrenage infernal que rien ne pourra arrêter. Prix de la mise en scène à Cannes en 1996, « Fargo » a valu à Frances McDormand le premier de ses trois oscars (pour un premier rôle), faisant d’elle l’actrice la plus récompensée de l’histoire d’Hollywood derrière Katherine Hepburn mais devant Bette Davis, Jane Fonda, Elizabeth Taylor, Meryl Streep ou Ingrid Bergman. Les deux frères et comparses étaient désormais prêts pour accoucher de leur chef d'œuvre : " The big Lebowski ".