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Akamaru
3 154 abonnés
4 339 critiques
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4,0
Publiée le 21 juillet 2010
Un bijou d'humour noir,ni plus ni moins.Les frères Coen parviennent enfin à récréer fidèlement leur univers avec ce polar tragi-comique,maitrisé jusqu'au bout des ongles.Chaque situation,chaque action,pourrait arriver à chacun d'entre nous.Il suffit d'un point de départ malheureux(ici l'enlèvement d'une femme par son mari)pour déclencher un mécanisme inéluctable,ou chacun des personnages est précipité dans un abime."Fargo"montre l'importance inconsidéré de certains actes,ou la vie vaut plus que tout l'argent.Modestes,cette femme-flic enceinte jusqu'au cou(épatante Frances Mc dormand),ces truands à la petite semaine(Buscemi,énorme)et ce vendeur de voitures froussard(drolissime Droopy William H.Macy)s'entrechoquent dans un Minnesota immaculé,et troublant.L'humour décalé des Coen fait ici des ravages,avec de nombreuses répliques cultes,et un festival de gueules.L'Amérique profonde dans toute sa splendeur si j'oses dire!
Génial ce film... Il a dépoussiéré le cinéma à son époque avec son côté farfelu et a permis l'émergence d'autres réalisateurs. Scénario énorme tout simplement. A voir et à revoir!!
Du pure Coen! On retrouve une histoire noire avec son lot de morts, une Amérique profonde peuplée de personnages détraqués ou lent à réflechir. Les conversations se simplifient souvent à "ya!" ou à "oh, ya!", les Coen aiment montrer la face cachée des Etats-Unis avec humour. Mais, à l'image de la neige qu recouvre le Dakhota du Nord, on reste de glace, peut être à cause d'une fin qui n'est pas à la hauteur de nos ésperances. Aux étendues glaciales de Fargo, la chaleur du désert texan de No Country for Old Men semble plus attrayant.
Les périgrinations de Buscemi et Stormare sont hilarentes... A voir et revoir pour du second degré. Le petit plus de la VO: l'insupportable "heck" et "ya" du dakota du nord!!!
Fargo est un film assez inoubliable, qui mêle noirceur et humour. L'histoire est très très sombre, mais la façon dont s'est tourné la rend presque drôle. C'est un beau film avec des paysages de neige. Le scénario est très bon et recherché. Je l'ai juste trouvé un peu violent pour moi.
Un polar de la part des fréres Coen qu'ils vont maitriser à merveille. On retrouve le style propre aux deux fréres avec cet intérét pour l'amérique profonde et des personnages qui sont plus proches de la réalité que des normes hollywoodienne. La facon de filmer est également hyper identifiable avec c'est plan large qui montre des paysages typiquement américain. Un excellent polar qui n'est pas encore au niveau de "no country for old men" mais dans lequelle on retrouve déjà la facon des deux fréres de traiter les polars.
Bon petit polar avec des acteurs tous excellents. Vous y trouverez des anti-héros d'une rare faiblesse, des héros simples, et des gangsters au sang froid. Cohen réussit à merveille ce cinéma de genre, à tel point qu'on trouve presque le film trop court.
Un peu absurde, parfois irrationnel, ironiquement violent et incroyablement cynique. Tout cela forme un big mac inclassable ou le ketchup coule sur la viande comme le sang tâche la neige. Le film cristallise la corruption humaine dans toute son étendue. Même la vertue est empreinte de lassitude et d'ennui. La famille est d'abbord présentée comme une institution moisie qui s'écroule face à l'avidité. Quand elle réussie à être stable elle se complait dans la laideur de l'inertie. Les frères Cohen fusionnent ici l'océan artique et le désert de Gobie. Immense, froid, terrifiant mais aussi sale, rocailleu, aspatial. Il n'y a pas de mélancolie ici car ce n'est pas le spleen qui suinte mais l'hémoglobine qui sèche au soleil sur la glace. Le mensonge s'errige en nécessité face au l'ennui et à la peur. Les gens ne sont pas vus comme des êtres mais comme de simples moyens. L'amour est presque une formalité administrative à la reproduction : délire d'une société de moderne qui cherche du sens dans le non-sens? Si le cinéma des frères Cohen est profondément expressioniste et cynique il manque cependant d'une touche de grandeur esthétique qui le propulserait au sommet. Les plans marquants jouent sur l'ironie, le quiproquo, le lugubre mais n'intègre pas de vision esthétique réellement transcendante. Si les frère Cohen maitrisent totalement l'asptialité territoriale il ne la rendre pas assez suggestive et abstraite; de ce fait ils effleurent sa profondeur. Fargo reste cependant une oeuvre intéressante, une épopée du vide, un drame extremiste qui ne fait aucune concessions. Une ode à la décomposition qui n'offre de résurection qu'à la laideur.
Encore un bon film des frères Cohen, avec une pléiade d’acteurs tous plus déjantés et barjo les uns que les autres. L’histoire, un peu tirée par les cheveux, à priori vraie, est complètement loufoque. Des scènes de dialogues et de conversation toujours décalées et recherchées. C’est un sacré bon film noire, drôle et décalé. Ce qui fait la touche des frères Cohen en général.
Très bon thriller, vraiment super histoire mais on se sent quand meme un peut gêné de rire sur cette histoire, réelle... Regrette juste quelques longueurs mais à voir =)
Film culte des frères Coen dont on me rabat les oreilles depuis des années, "Fargo" est avant tout une œuvre atypique, fondatrice de l‘univers des 2 frangins mais aussi une petite révolution sur le plan scénaristique. Il fallait réussir à intéresser le spectateur à cette histoire de loosers coincés dans un bled paumé du fin fond des Etats-Unis. Point d’envolées lyriques ou d’actions héroïques ici mais un plan minable monté par un apprenti escroc pathétique (William H. Macy extraordinaire) et exécuté par 2 malfrats sans envergure (l’irrésistible Steve Buscemi et le mutique Peter Stormare) sur lequel vient se greffer l’enquête d’une flic enceinte et parfaite antithèse du fin limier (la révélation Frances McDormand dans ce qui restera son meilleur rôle). Qu’elle soit tirée d’une histoire vraie ou non (les scénaristes laissant planer le doute sur ce point), cette intrigue est avant tout un prétexte pour dresser un portrait absurde de cette Amérique profonde à travers ses 4 personnages principaux mais également quelques 2nds rôles majeurs (le beau-père castrateur, l’épouse dévouée, le comptable, les 2 putes…). Il plane ainsi sur "Fargo" une ambiance décalée qui n’est pas sans rappeler un David Lynch, l’humour en plus et la prise de tête en mois. Il faut dire que le film est riche en dialogues mémorables et en scènes complètement absurdes à commencer par les interrogatoires menées par la flic Marge, les crises du minable Carl ou encore le final sanglant. Car "Fargo" a beau être un petit bijou d’humour atypique, il n’en reste pas moins un film noir sans concessions ne faisant pas l’économie de cadavres et de mort violente. C’est ce subtil mélange qui a permis au film d’accéder (à juste titre) au rang de classique du 7e art et ainsi de faire de nombreuses émules (avec plus ou moins de bonheur). Fargo reste à ce jour le meilleur film des 2 frangins juste devant "The Big Lebowski".
Annoncé au début du film, Fargo (1996) est adapté d’un fait réel. Après l’avoir vu, on sera rassuré de voir apparaître lors du générique de fin, qu’en fait, tout ceci n’est autre qu’un canular, de la pure invention sortie tout droit de l’imagination débordante des frères Coen. Après The Big Lebowski (1998), O'Brother (2000) ou encore Ladykillers (2004), C’est Joel Coen qui se charge de la réalisation et son frère Ethan qui se charge de la production. Etant tous deux scénaristes sur ce polar déroutant. Tout commence le jour où un concessionnaire automobile demande à deux malfrats de kidnapper sa femme pour percevoir la rançon payer son père, afin de régler quelques dettes. Alors que tout aurait du fonctionner comme prévu, une multitudes d’imprévus vont se mettre en travers de leur chemin. Fargo vous réserve pas mal de surprises tout au long du film, les frères Coen ont, comme d’habitude, réussi leur paris, en alliant humour noir et thriller, à la fois violent et déconcertant. Dans un lieu aseptisé, au fin fond de l’amérique. Autre point fort du film, son casting, puisque l’on retrouve l’épatant William H. Macy, Steve Buscemi, Peter Stormare, Harve Presnell & Frances McDormand, qui a par ailleurs, obtenu en 1997, l’Oscar de la Meilleur Actrice et les frères Coen, celui de la Meilleure Réalisation, pour un polar dérangeant et très réussi !