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MemoryCard64
46 abonnés
375 critiques
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3,5
Publiée le 19 avril 2016
Fargo n'est pas un film policier "sérieux", dans le sens où il possède un second niveau de lecture, rempli d'humour absurde et de cynisme, si important qu'il devient presque le niveau de lecture principal. Pourtant cela ne nuit pas à l'intrigue, le mélange des tons fonctionne bien et n'est jamais malvenu (personnellement cela me rappelle l'humour de certains Tarantino). Et puis franchement, il y a de quoi rire face au portrait dépeint des ploucs vivant au fin fond du Minnesota. Ce n'est pas montré avec mépris (les frères Coen viennent de cet État), on ne montre pas à quel point ils sont stupides. Ils sont représenté avec un côté empoté exagéré mais qui donne vraiment le sourire (en particulier le policier qui tient les cafés lors de l'inspection d'une scène de crime). Autrement l'histoire est bien ficelée. Le personnage principal, Jerry, s'est mis dans une sacrée panade et les réalisateurs jouent sur le fait que la situation peut se retourner en sa faveur d'un coup ou vraiment s'aggraver. Sa route croisera bien vite celle de Frances McDormand, vraiment charmante en flic enceinte. Au final c'est plus elle qui porte le film, son personnage atypique aidant. Une enquête policière dans un cadre isolé et enneigé vraiment original, menée par d'excellents acteurs.
Je ne suis pas un fan des frères Coen, cependant il faut leur reconnaître qu’ils ont leur propre manière de filmer et un style bien à eux. La synthèse et l’aboutissement de cette identité qu’ils se sont forgée est résumée dans « Fargo » : leurs personnages, aussi débiles qu’attachants, leur humour, aussi grinçant que drôle, leurs dialogues, aussi tranchants que de coutume, leur mise en scène léchée et fluide, on retrouve ici tout ce qui a fait et fait encore le succès des frères réalisateurs. La galerie de personnages, campée par une distribution talentueuse (avec en première ligne William H. Macy, Frances McDormand, Steve Buscemi et Peter Stormare) rend très réelle cette histoire d’enlèvement qui tourne mal et nous offre nombre de mimiques, de répliques cultes et de duels sanglants mémorables. Le résultat aurait été définitivement très bon si des fois le long-métrage ne basculait pas dans la surenchère ou le too-much. Il semble donc que le retour frères Coen dans leur état d’origine ait été fructueux…
Avec Fargo les frères Coen nous offrent un petit bijou d humour noir dans une ambiance décalée comme ils l aiment. Les personnages sont écrits et décrits d une manière formidable, on sent que toute cette bande de minables pris dans cette histoire d enlèvement catastrophique est vraiment aimée par les réalisateurs. A commencé par celui de Marge policière enceinte qui mène une vie on ne peut plus simple et qui sous ses airs ahuris mène parfaitement son enquête. Ou Jerry vendeur de voiture criblé de dettes qui organise cet enlèvement minable qui va mal tourner. C est drôle, enlevé malgré une histoire qui semble se développer tout doucement.
Pour le sens de la déduction de Frances McDormand, pour l'humour toujours aussi désopilant des Coen's. "Fargo" enrichie le culte du n'importe quoi. Deux ans avant "The big Lebowski", ils transpercent les codes du genre pour en faire le leur. Beaucoup de complaisance plus tard, je reste tout de même sur ma faim.
Inspiré d'un fait divers assez incroyable, les frères Coen réalisent une pépite avec des acteurs géniaux et surtout un véritable travail sur l'ambiance et l'esthétique du film. Le film est complètement en décalage, et m'a fait beaucoup rire avec un cynisme assez marqué. Le rythme est aussi maîtrisé, jamais on ne s'ennuie avec des dialogues et des personnages croustillants. Fargo est aussi une critique de la violence de l'absurdité humaine! Un véritable délice!
l'humour noir et grinçant n'arrive pas à faire oublier un scénario sans génie, presque convenu. un film tout de même sérieux et appliqué. quelques passages sont cependant superficiels et donnent de la longueur à l'ensemble. un souvenir pas mauvais mais pas inoubliable non plus.
Pour un classique du cinéma, je m attendais à beaucoup mieux ! L'histoire est intéressante et plutôt bien interprétée, la photographie est belle mais il faut vraiment aimer le style des frères Coen, autrement on s ennuie vite par ce rythme lent.
J'ai eu l'impression de voir un nanar par moments tellement j'ai trouver la moitié des répliques du film médiocre... Je peux comprendre les notes de la presse pour l'époque ( quoi que 5/5 c'est vraiment FOU), mais maintement le film fait vraiment dépassé.. Je me suis forcé pour le regarder en entier pour le voir jusqu'au bout, qu'elle déception !
Fargo, Dakota du Nord, un patelin paumé où tout le monde fait la tronche. Les gamins font la tronche, les parents font la tronche, les papys font la tronche. Les brigands, les callgirls, les patrons, les vendeurs, leurs clients, même les voitures qu’ils négocient font la tronche. Il faut dire que le décor s’y prête. Le jour, c’est un immense panorama de glace et de neige qui s’étend à perte de vue ; la nuit, ce sont des rangées de lampadaires qui éclairent faiblement des restants de routes désertes. Dans ce paysage gai comme la croix sur une stèle arrivent alors deux gangsters, le type « brute épaisse / petite frappe », et c’est un coup de santiags dans les coteaux du bourg, la glissade d’un quotidien morne qui mute en carnage sanglant. Déjà le sixième film des frères Coen, mais aussi leur premier grand succès, récompensé à juste titre par deux Oscars, Fargo est une fable à la fois drôle et très noire, lente et violente, terne et brillante. Les acteurs rivalisent de trogne et de présence pathétique, la photo est glaciale, certains plans magnifiques. Malgré la minceur évidente des moyens à disposition, l’essai se transforme vite en une réussite éclatante – la première d’une longue série à venir pour le combo du Minnesota. Majeur.
Une sacrée performance des frères Coen dans le registre déjanté qui leur va si bien. Fargo est rempli de personnages tous plus tordus et étranges les uns que les autres, aux comportements imprévisibles dans une intrigue de film noir qui massacre allègrement toutes les ficelles inhérentes à ce genre. Rien ne se passe comme prévu dans cette parodie réjouissante qui superpose personnages idiots et dialogues artificiels avec bonheur, jouant de la violence graphique pour mieux la tourner en ridicule. On s'en paie une bonne tranche, toujours avec le même plaisir, tellement les acteurs remplissent leur office avec brio.
Un polar impressionnant des frères Coen mettant en scène de très bon acteurs comme William Marcy, Frances McDormand ou encore Steve Buscemi dans une débandade d'humour très noir. Une œuvre subtile et refroidissante (tirée de faits réels) sur un enlèvement raté, mélangeant humour et drame ambigu, les frères Coen, au sommet de leur art, présentent un film d'une audace rare dont la mise en scène très soignée et la palpitante intrigue font de ce sombre policier, une œuvre pour le plus jouissif et plaisante que nous pourrions presque qualifier de chef-d’œuvre. Un film excellent, peut-être pas le meilleur des Coen mais qui à malgré tout le mérite d'être reconnu, à voir de toute urgence pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait.
Un vendeur de voitures minable fait appel à deux truands minables pour kidnapper sa femme afin de soutirer de l'argent à son beau-père, lui aussi minable. Tout cela dans les décors enneigés d'un hiver rigoureux du fin fond des Etats-Unis. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu... Les frères Coen nous embarquent dans un film policier dramatiquement drôle, dans lequel les personnages sont plus fous les uns que les autres, et où l'enchaînement de meurtres absurdes devient magnifiquement grotesque. Les acteurs sont si époustouflants qu'il est impossible de ne pas citer au moins Frances McDormand, William H. Macy, Steve Buscemi, Peter Stormare et John Carroll Lynch. L'invention du thriller comique par les frères Coen.
L'histoire, adaptée de faits réels, nous mène dans l'absurdité de la réflexion de certaines personnes. William H Macy veut faire kidnapper sa femme, pour que le père de celle ci paie une rançon de 80 000 dollars. Lorsque la chance lui sourit, et qu'il va se remplir les poches, il décide d'annuler le contrats qu'il a avec deux malfrats, sensés kidnapper sa femme. Seulement, il n'arrive plus à les joindre.s Frances McDormand arrive un bon moment après le début du film. Son personnage possède des traits caractères qu'elle transmet très bien à l'écran. Mais de la a lui donner l'Oscar ? En tout cas William H Macy, lui le méritait. On est vraiment au coeur de l'esprit des frères Cohen, l'histoire est faite pour eux, à partir d'elle, ils ont su écrire un excellent scénario. Drôle, Absurde, Action, Sang... Ses personnages qui agissent stupidement, en lien avec l'argent et qui se retrouve avec une balle dans la tête, on se croirait dans un Tarantino. Une belle BO accompagne le film. C'est un film culte, pilier d'un nouveau genre, fétiche à l'esprit Coen(s) qu'il faut voir au moins une dans sa vie.
Les frères Coen (Joel à la réalisation, Ethan à la production, Joel et Ethan au scénario) ont pris le contre-pied d’à peu près tous les codes du polar US standard. L’habituel cadre urbain, glauque et sombre, laisse place à un environnement rural enneigé, d’une blancheur immaculée (qui ne se tachera que de rouge). Les criminels machiavéliques sont remplacés par des nigauds : le « cerveau » du coup monté apparaît dès les premières secondes comme un droopy loser (formidable William H. Macy), tandis que ses deux acolytes kidnappeurs (Steve Buscemi et Peter Stormare, hilarants) sont assez nuls et négligents pour donner au film des accents de parodie. Le personnage du flic justicier est une femme qui peine à se mouvoir tant elle est enceinte (Frances McDormand, amusante) ; elle mène une vie tranquille auprès d’un mari peintre amateur et pêcheur à la ligne ; tous deux aiment regarder des documentaires animaliers et se coucher tôt. Comme antihéros, il n’y a pas mieux. Enfin, en matière de style, le rythme trépident et le suspense sont joyeusement négligés au profit d’une lenteur désinvolte ; le thriller et l’horreur sont sans cesse dégoupillés par un sens du ridicule et de l’absurde imparable. Tout cela fait de Fargo un exercice de style original qui, sans être transcendant, surprend toujours et réserve quelques moments franchement jubilatoires, entre polar saignant et comédie noire. Les frères Coen sondent, comme ils ont toujours aimé le faire, une Amérique profonde sur laquelle ils portent un regard à la fois moqueur et tendre. Ils n’ont pas leur pareil pour capter la bêtise et la méchanceté d’un côté, mais aussi la simplicité et le bon sens d’un autre. Ce faisant, ils brodent autour de leur thématique fétiche, le mauvais destin, et de leur personnage favori, le poissard. Leur mise en scène est précise, fluide et pleine d’humour, bien soutenue par la photo soignée de Roger Deakins. L’ensemble est à la fois détonant et plaisant.