Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
brianpatrick
86 abonnés
1 618 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 9 septembre 2010
Un d’art et d’essai hippie par excellence. Un film a projeté sur Arte à 4 heures du matin. Mais cela reste une œuvre, une atmosphère bizarre et des hippies complètement disjonctés.
Je suis assez déçu par ce long film d'Agnès Varda. Long car il dure quasiment deux heures et qu'il est vraiment lassant car les mêmes situations se répètent en boucle et déçu parce que ce n'est pas très intéressant. En fait j'ai l'impression que Varda a essayé de faire son Godard. On a quelques acteurs, elle, elle aime bien les foutre à poil alors ils sont nus, et on improvise plus ou moins les scènes, on fait des apostrophes, on parle des stars, du cinéma... de la production d'un film.
Sauf que autant j'ai énormément d'affection pour Varda et c'est le premier film que je vois d'elle qui me laisse indifférent (bien qu'il y ait de bonnes idées, mais j'y viens), autant elle n'est pas Godard. On n'a pas la folie créatrice des gens qui s'ennuient, là c'est assez gamin. On a un acteur qui se retourne vers le spectateur et qui se moque du spectateur car il n'est pas, contrairement à lui, dans un film et qu'il n'a pas la chance de manger la même chose que lui.
Et puis toute cette ambiance hippy est très vite lassante également, ils sont oisifs, ils voient le monde défiler autour d'eux, dont l'assassinat de Kennedy... Je suppose d'ailleurs que le film a été tourné au jour le jour étant donné que l'on voit plusieurs fois la date avec les journaux du jours qui sont lus et les nouvelles de l'époque, dont ce fameux assassinat. Pour ça le film est un peu intéressant, du moins il l'aurait été s'il avait donné la parole à des vrais gens qui ne sont pas des hippy qui vivent nus à trois et qui finalement n'ont pas tant de conscience sociale que ça étant donné ce qu'ils disent et le peu qu'ils font nus dans leur piscine à croire qu'ils font du cinéma.
Certaines scènes relèvent un peu le tout, notamment les entretiens avec le producteur de cinéma, mais encore une fois ça n'a pas la clairvoyance de Godard... Je retiens donc le caméo d'Eddie Constantine et c'est un peu tout.
En fait c'est un peu Vent d'Est de Godard rencontre Model Shop de Demy et Varda est perdue au milieu des deux... elle erre dans le cinéma, quelque part perdue... Mais le court instant où on la voit dans le montage alors qu'on lui reproche que le film n'a pas réellement de sens semble montrer que ça va, elle a encore un peu sa tête...
Ouh la, je ne suis pas le trip là! Dépassé et totalement hasbeen, ce film de Varda n,'est intéressant que par son aspect docu/fiction et témoignage d'une époque. Aujourd'hui très vieillit, il supporte difficilement la comparaison avec n'importe qu'elle autre réalisation. Une époque.....Mais dépassée.
Un témoignage très intéressant sur l’année 1968, en Californie, au cœur du mouvement hippy. Agnès Varda est à L.A. et veut faire financer un film par de gros producteur de studio hollywoodien. Mais ce serait un film « marginal », avant- gardiste, et de fait Varda nous raconte comment son alter ego, joué par une réalisatrice underground Warholienne Shirley Clarke , n’obtiendra pas le financement de cette production ; mais du coup elle fait le film quand même en parallèle. L’actrice qui joue son rôle filmant les 3 acteurs principaux, triangle amoureux, on dirait un « threesome » aujourd’hui. Ils sont dans une superbe villa de Hollywood et restent dans leur lit pendant les ¾ du film, devant la baie vitrée surplombant Hollywood. Ils font l’amour tous les trois, boivent du Doc Pepper , et regarde beaucoup la télé , car nous assistons en live à la campagne, puis à l’assassinat de Robert Kennedy , candidat à l’élection présidentielle cette année-là, ( de très bons document originaux de l’époque :i.e. l’interview de l’épouse de Martin Luther King après l’assassinat) .Le film est une sorte de docu-fiction , mais surtout une ode à cet esprit libertaire de 68, expérimental, quelques scénettes de théâtre improvisé au fonds d’une piscine vidée , avec des kids de 10 ans , qui fument des clopes ( scènes bien sûr que l’on ne pourrait plus voir aujourd’hui). Une vraie liberté de ton , un peu déjanté, très hippy cool, parfois un peu long ,répétitif. Pas un film majeur certes, un petit budget, mais très attachant, très nostalgique. A noter un petit caméo très fun de Eddie Constantine, en ex lover éconduit.
Libérée de toutes les contraintes de la grammaire cinématographique, Agnès Varda a profité de son séjour en Californie nous mettre au point, avec sa caméra, une petite œuvre artistique visant à capter l’esprit hippie de la fin des années 60. Malgré qu’il soit délaissé de réel scénario, le film réussit à nous faire suivre trois personnages (embarqués dans un trio amoureux, une thématique qu’elle avait déjà abordée de façon radicalement différente dans Le Bonheur) dans leur rêve américain, leur faisant rencontrer quelques personnalités assez célèbres de l’époque, et parallèlement à multiplier les passages de pures mises en scène plastiques vidées de quelque narration. L’ensemble est inévitablement inégal et superficiel mais reste un agréable souvenir de l’esprit libertaire des sixties.
Juste un mot à dire. WAHOW. Cela ne sert à rien de suivre l'histoire, il n'y en a pas. Un film qui n'est pas fait pour etre un film, mais pour etre une oeuvre. Et c'est plutot bien réussi! Des effets cinématographiques extraordinaires. Il faut tout de meme avoir du courage.
À la fin des années 60, Agnès Varda et Jacques Demy se rendirent aux États-Unis alors que le réalisateur des Demoiselles de Rochefort allait tourner Model Shop pour la Columbia. Fascinée par la contre-culture américaine et le mouvement hippie, Varda y tournera (entre autres) Lions love avec plusieurs actrices et acteurs en vogue dans le milieu underground de l’époque. Hélas, ce film qui témoigne d’une époque révolue a terriblement vieilli. Il est aujourd’hui bien pénible de suivre les cabotinages incessants d’un trio qui n’a pas grand chose d’intéressant à raconter. Et qui n’est même pas drôle. Entre documentaire et fiction, Lions love a au moins le mérite de nous replonger dans l’ambiance d’une époque pas si lointaine où l’on tuait facilement les personnalités publiques – l’assassinat du sénateur Robert F. Kennedy, frère de JFK, y est longuement évoqué par le biais des télévisions en noir et blanc, qui préfiguraient les chaînes d’information en continu. Filmé sous la lumière intense de la Californie et de Los Angeles, Lions love évoque également, par petites touches, l’histoire d’une ville marquée par les grands studios hollywoodiens. Pour le reste, on repassera.
Un OVNI, enthousiasmant par certains côtés, un peu longuet par d'autres. J'aime bien les trouvailles narratives, l'esthétisme général (oh, la beauté de certains plans), le côté écrit/pas écrit, dirigé/pas dirigé, mais franchement certains passages tombent dans le caricatural. N'empêche malgré tout un bon moment et le plaisir de l'avoir vu. Le seul souci de ce genre de films, c'est qu'après l'avoir vu une fois, je n'ai jamais le désir d'avoir ce film en vue de le revoir plus tard.