Comédie érotique, réalisée par Bertrand Blier, Calmos est un long-métrage totalement loufoque. L'histoire nous fait suivre deux hommes surmenés par la présence des femmes décidant ,afin de leur échapper, de partir à la campagne loin de toute présence féminine. Seulement, ces dernières vont les pourchasser et les retrouver alors qu'ils menaient une nouvelle vie paisible. Ce scénario donne le ton dès sa scène d'ouverture complètement saugrenue, qui n'est qu'un aperçue de ce qui nous attend pendant le visionnage. En effet, elle n'est que le point de départ de plus d'une heure et demie de folie intégrale. Plus les minutes défilent et plus les scènes improbables et déjantées vont s'enchaîner, partant totalement en vrille au fur et à mesure de l'avancée de cette intrigue farfelue et délurée finissant en véritable orgie. Malgré toutes ces séquences, le récit comporte tout de même quelques moments poussif, notamment vers le milieu du film. Le ton est subversif et les thématiques se veulent particulièrement virulentes à l'encontre des femmes jusqu'à se transformer en véritable guerre des sexes, même s'il s'équilibre dans sa deuxième partie ou la gente féminine prend sa revanche. Tout cela accouche de passages aussi amusants que perturbants, toujours teintés de nudité. Les deux protagonistes principaux, très bien interprétés par Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, sont à l'origine de toutes ces péripéties improbables, eux qui ne pensent qu'à manger et boire. Le reste de la distribution comporte d'autres beaux noms bénéficiant de plus ou moins de temps de présence à l'écran comme Bernard Blier, Brigitte Fossey, Gérard Jugnot, Sylvie Joly ou encore Dominique Lavanant. Citer tous les comédiens est impossible tant ils sont nombreux, mais tous ces rôles sont géniaux, même les plus secondaires. Tous ces individus entretiennent des échanges musclés, servis par des dialogues inspirés, aussi grossiers que drôles. L'ensemble est très soigneusement réalisé par Bertrand Blier qui nous offre une mise en scène qualitative et créative évoluant dans des décors naturels agréables, offrant des plans fortement marquants. Un visuel accompagné par une b.o. discrète aux notes appréciables quand elles se font entendre. Cette mésaventure pleine de débauche se conclut sur une fin en totale roue libre aussi inattendue, qu'absurde et démente, hautement mémorable, venant mettre un terme à Calmos, qui, malgré ses quelques défauts de rythme, est un film méritant d'être découvert tant c'est une expérience unique et inoubliable.