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Yannickcinéphile
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1,5
Publiée le 16 mai 2013
Des Brotherhood David DeCoteau nous en a abreuvés. Je suis tombé sur ce numéro 5, et c’est donc par lui que je vais illogiquement commencer. Clairement c’est du DeCoteau pur jus, à tout point de vue. D’abord dans l’interprétation. Celle-ci est, c’est caractéristique du sus-nommé, totalement fadasse. Tout les acteurs sont pareils (bien physiquement car on est dans un film pour gays en théorie !). Ils sont jeunes, ils sont beaux, et ont été choisis pour cela visiblement lors de l’audition. Les actrices sont du même tonneau, bien qu’on sente clairement que DeCoteau ne s’en intéresse pas plus que cela. Pour être clair il n’y a aucune direction d’acteur, et tous sont apathiques, pourvus il est vrai de personnages médiocres. Le scénario est d’une très grande banalité. DeCoteau n’est pas réputé pour son imagination, donc tout les lieux communs sont là, et comme DeCoteau n’a pas un talent débordant, il copie-colle avec maladresse. Toutefois je ne jette pas tout. La fin est bien trouvée, elle m’a d’ailleurs fort surpris, mais malheureusement il faut subir 1 heure 20 de clichés et de mollesse en amont. Brotherhood 5 étant en effet assez riche en longueurs, mais ceux qui connaissent le cinéaste n’en seront pas surpris. Au début surtout il y a un pseudo-suspens à une scène de meutre qui est d’une lenteur à s’arracher les cheveux. Sur la forme, c’est mieux. La mise en scène de DeCoteau n’est pas géniale, mais on sent sur la photographie une certaine recherche esthétique. On retrouve les contrastes bleutés du réalisateur, mais ceux-ci sont assez bien exploités. Il y a par moment une ambiance onirique qui s’installe, et il y a des passages simplement beaux. Dommage que les décors (c’est souvent ce qui gâche les films de DeCoteau du point de vue visuel) soient très médiocres. Ils n’ont aucun intérêt, et c’est bien dommage. Pour ce qui est des effets horrifiques il n’y en a aucun, les meurtres n’étant absolument pas sanglants et seul le résultat est montré. Globalement Brotherhood 5 ne convainc pas de ce point de vue, et c’est ce qui accentue surement le sentiment de longueur et de vide du film. Je note par contre une bonne bande son, avec quelques musiques sympathiques. Bien sur elle ne restera pas dans les annales, mais sincèrement elle colle bien au métrage, et donne parfois un intérêt réel à certains passages pas terribles à la base. En somme, Brotherhood 5 est très moyen. Il n’est pas à jeter, et on sent que quelques efforts on était fait, ce qui est louable de la part de DeCoteau. Maintenant, il n’arrive décidément pas à avoir le déclic en se dotant d’un scénario solide, d’acteurs efficaces, de personnages qui tiennent la route, et à offrir une mise en scène à la hauteur de sa photographie pas vilaine du tout (en tout cas ici). Il faudrait aussi que du coté des décors ca s’agite un peu. 1.5 me parait à l’énumération de tout cela, une note correcte, en tenant compte du fait que le réalisateur a un budget minuscule, et qu’il bosse en indépendant.