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Yannickcinéphile
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3,0
Publiée le 28 novembre 2016
Nouvel épisode de la trilogie paillarde de Jean-François Davy, qui nous sert ici une comédie érotique dans la veine de Bananes mécaniques, avec le même état d’esprit. Davy s’empare de son époque et signe un film outrageusement seventies (les costumes des filles notamment, c’est très drôle). Vif, parfois jusqu’au brouillon, léger, ancré dans son époque, Prenez- la queue comme tout le monde est une comédie alerte aux aspects vaudevillesques assumé et à l’érotisme gentillet qui tout en accusant le côté « foutraque » du réalisateur qui n’est pas spécialement un narrateur hors-pair, sait se montrer suffisamment fraiche et généreuse pour divertir sans difficulté. C’est un peu difficile de rentrer dans ce film, car le début commence sur les chapeaux de roue et on ne voit pas trop où veut nous mener Davy, mais ensuite, une fois qu’on rentre dedans, c’est sympathique. Le casting est composé d’acteurs et d’actrices ayant évolué dans l’érotisme l’essentiel de leur carrière, et c’est bien normal car il y a pas mal de nudité et des scènes de sexe aussi dans ce métrage. Les actrices sont charmantes, spécialement Anne Libert, pétillante et vive comme de coutume, les acteurs ont des personnages de cocus un peu redondants mais pas déplaisants, et Philippe Gasté compose un Casanova inexpliquable bien amusant. Il trouve un de ses meilleurs rôles. Finalement, Prenez la queue comme tout le monde, est à l’image de Bananes mécaniques : les acteurs font ce qu’ils peuvent sans démériter, mais c’est surtout leur entrain et leur côté immédiatement sympathique qui nous rend leurs péripéties plaisantes. Formellement c’est totalement seventies. Davy nous ressort les mêmes couleurs vives, les mêmes décors totalement années 70 qu’il avait déjà su bien capter dans Bananes mécaniques. Si le métrage est un peu faible niveau musique, si les lieux montrés restent assez peu nombreux témoignant d’un budget que l’on imagine restreint, néanmoins le film est plutôt coloré et agréable, avec un érotisme léger et une mise en scène très dynamique de Davy. Alors c’est sûr, tout comme pour Bananes mécaniques, Prenez la queue comme tout le monde est un film à la narration maladroite et dont l’histoire de fond ne vole pas spécialement haut. Il serait mal venu cependant de dire que je n’ai pas apprécié ce métrage, coloré, frais et sans prétention, qui a de quoi éveiller la sympathie d’un spectateur en mal de légèreté. 3