Ouille ! Bon Mort ou presque est un film qui a au moins une chose pour lui : il n’a pas peur du ridicule !
Ridicule en effet, car ce film est totalement improbable ! De A à Z.
Le casting amusera les amateurs de séries un peu anciennes, avec la présence de Costas Mandylor et de Shannen Doherty. Ils campent le duo de héros, un peu improbable déjà, il faut bien le dire ! Doherty est le cliché ambulant de la scientifique toute nue sous sa blouse, c’est vraiment très drôle de les voir se dépatouiller avec leurs personnages respectifs, d’une incohérence crasse ! Autour d’eux pas grand-chose, quelques têtes déjà vues mais on ne sait plus où, campant des personnages sans grande saveur mais parfois tout à fait cocasse, à l’instar de ce Père Ambrose sorti d’on ne sait où et qui y retourne aussi sec !
Niveau histoire c’est le summum. On trouve absolument tout et n’importe quoi dans ce film. C’est un pot-pourri incroyable, qui s’est en fait pris les pieds dans le tapis en essayant de nous faire hésiter entre le fantastique et le réel ! Seulement quand on veut faire hésiter, on ne choisi pas de montrer explicitement du fantastique ! Le dénouement, je vous en laisse la surprise est assez énorme. On en devine une partie, mais alors l’autre c’est complètement invraisemblable.
Formellement c’est un quasi téléfilm, duquel j’ai retenu quelques belles scènes d’ambiances. On sent parfois poindre un sens esthétique, ce n’est pas faux, mais globalement le film est trop banal, à la fois dans ses décors, sa photographie, sa mise en scène, même sa musique, pour vraiment convaincre. Il y a quelques audaces, mais c’est un peu à l’image de l’histoire, complètement improbable. Ainsi on aura le droit à des séquences passant par les trous de serrures ! Je n’ai pas compris ce que ça apporté, si ce n’est des effets de style d’autant plus surprenants qu’ils se retrouvent perdus au milieu d’un ensemble de facture bien plus classique.
Mort ou presque n’est pas bon, c’est un fait, mais franchement c’est un délire gratiné malgré lui qui saura je crois ravir les amateurs de nanars, de vrais. On se marre vraiment parfois, et c’est rare d’avoir un métrage récent, plutôt estampillé télévisuel, qui soit aussi excentrique dans ses choix. Malheureusement il aurait mieux valu que ce soit au service de l’inventivité, de l’audace et de l’originalité de l’ensemble, là c’est tellement foutraque que ça le dessert. 1.5 parce que j’ai ri, mais on devrait tourner plutôt autour de 1.