Derniers Avis sur Mari-Cookie and the Killer Tarantula

Oulàlà, je ne m’attendais pas à du très lourd avec ce Jésus Franco, mais après être resté sur une mauvaise impression avec Vampire Blues, j’espérai, notamment du fait d’une jaquette sympathique me rattraper, mais non, c’est toujours très mauvais.
Coté casting c’était plutôt attrayant avec d’ancienne vedette du cinéma bis horrifique. Peine perdue, ici elles se contentent simplement de se dénuder, et de procéder à des scènes de sexe, ce qui n’est pas très enthousiasmant (surtout qu’elles ont des costumes ridicules, surtout l’araignée). Au milieu des « anciennes » il y a Amber Newman, peut-être un peu plus attrayante quand même, mais qui ne joue pas très bien, et elle non plus, à sa décharge, n’a pas un réel rôle de composition. Au bout du compte, comme dans Vampire Blues (dont je me demande si ce n’est pas là le pendant) les acteurs n’ont strictement rien à faire et se dépatouille comme ils peuvent pour le reste.
Le scénario est atroce. L’histoire avait du potentiel mais il est complètement remisé au placard au profit d’un film érotique qui aligne les scènes de sexe sans aucune transition et sans se préoccuper le moins du monde de la cohérence et de la narration. C’est plat, c’est outrageusement long (il y a un pseudo strip-tease au milieu du film qui dure bien 10 minutes, et peut-être même encore un peu plus), l’humour laisse à désirer, il n’y a rien niveau horreur, et il est super difficile de s’amuser un minimum. Je ne dirai même pas que c’est un film expérimental, car ce métrage ressemble avant tout à un film érotique qui n’avait simplement pas envie de se décarcasser en faisant un minimum d’effort sur l’histoire.
Visuellement le résultat n’offre guère plus de contentement. La mise en scène est totalement bancale, elle se veut très alambiquée mais le résultat finit par devenir très gênant car il est impossible de profiter pleinement du spectacle au moins érotique. Ces dernières sont d’ailleurs filmées sans âme, de manière totalement plate. La photographie est peut-être ce qui apparait comme le plus travaillé. Il y a eu un effort de fait pour donner un coté psychédélique au film, et il y a des changements de grains de pellicule assez agréable, en tout cas il y a une recherche esthétique. Le souci c’est que cela donne l’impression de ne pas savoir où allez. J’ai eu le sentiment d’une recherche prétexte pour essayer de maquiller le tout sous de faux airs de métrages expérimental. Les décors ultra-minimalistes sont majoritairement ridicules. Enfin il reste la musique. Comme dans Vampire Blues c’est peut-être le meilleur point du film. Elle est relativement de qualité, variée, et offre même le meilleur moment du film lors des 5 premières minutes, qui pour moi promettaient quelque chose de nettement mieux. Pour autant la musique, parfois teintée de sonorités jazz est par moment plutôt lente, et du coup comme le film en lui-même est atrocement mou il faut nettement être éveillé pour ne pas s’endormir.
Au bout du compte, soyons honnête : Mari-cookie… est un film d’un ennui mortel, visuellement ultra-kitsch, au scénario misérable, aux scènes érotiques ratées, et qui donne l’impression d’avoir été tourné en 1 heure avec zéro budget par un réalisateur sans aucun amour-propre. C’est bâclé, mal fichu, et si peu respectueux du spectateur que je ne peux que donner 0.5.