Comme l'indique le titre, "Corpus/Corpus" traite des rapports de "corps à corps" qui définissent les relations humaines. Le court-métrage, qui dure une vingtaine de minutes, se divise en six parties, traitant chacune un aspect des rapports humains résumées aux rapports physiques. Toutes sont filmées dans des plans séquences, la plupart du temps en plan fixe, où l'on ne voit que les corps des personnages et pas leur visage. Ce parti pris très documentaire dans l'esprit vise à dépersonnaliser complètement les personnages pour les réduire au statut d'exemples. Le film a donc un aspect "bouquet-portrait" assez intéressant qui, à défaut d'être très agréable à regarder, dégage une réflexion intéressante sur le mode de vie humain. Loizillon évoque les rapports médecin-patient, prostituée-client, psychologue-patient, pédiatre-enfant, embaumeur-cadavre, et définit ainsi tous les rapports humains à des relations d'argent ou de souffrance, excepté pour le cas du psychologue où il y a tentative de communication et de libération personnelle, mais où le contact est montré plus difficile, hésitant, bloqué... Une réflexion intéressante qui a remporté quelques prix bien mérités dans divers festivals et qui s'inscrit dans le cadre d'une trilogie créée par Loizillon dont l'un des autres opus parle des rapports Homme/Animal.
« Corpus / corpus » est un court métrage présentant, en 6 scénettes distinctes, le « travail du corps » à plusieurs étapes de la vie. On n’y aperçoit jamais de visage, peut-être pour qu’on puisse s’identifier à quelques personnage ? Les dialogues sont assez simples : Christophe Loizillon cherche à représenter des scènes de vie réalistes. Le sujet est étonnant, les plans sont filmés en camera fixe sans coupure, mais on n’en retire pas grand-chose.