Moyen-métrage issu de la série des Masters of Horror, La Danse de la mort est signée du réalisateur Tobe Hooper, qui ne réalise pas vraiment ici un moment mémorable dans sa carrière !
Bon, ce n’est pas aussi immonde que certains le dise, mais ce n’est pas une réussite. Le scénario reste peu clair (l’univers reste peu dégrossi, ce qui est regrettable), la narration manque de fluidité. Si l’ambiance cauchemardesque transparait parfois avec plaisir, et si l’idée de traiter les zombies différemment est louable, j’avoue que je n’ai pas été totalement séduit à cause de ce côté faussement embrouillé tout du long (on évoque la maladie d’Englund, mais l’est-il vraiment, par exemple). Reste la fin assez sympathique, qui donne du piment au reste.
Le film distille une ambiance par moment intéressante, mais Hooper se la joue Mark Neveldine, et ça donne du pas terrible ! Mise en scène survoltée, saccadée, épileptique parfois, c’est bourré d’effets de style souvent déjà ringards. La fameuse danse de la mort du titre par exemple est un gros moment de ratage en règle ! Par ailleurs, malgré quelques moments horrifiques, le film reste assez soft, cherchant davantage à être dérangeant par son intrigue, réussissant parfois à l’être, mais n’étant pas aussi impactant qu’il aurait pu l’être avec une histoire mieux tenue.
Le casting permet de revoir le toujours excellent Robert Englund, déchainé dans son rôle de présentateur fou, tandis que le jeune casting est emmené surtout par la jolie Jessica Lowndes, qui ne se débrouille pas si mal avec son personnage.
A souligner la bande son très métal, qui s’avère plus ou moins convaincante, plus ou moins car elle semble diriger la mise en scène de Hooper, ce qui laisse imaginer le désordre affligeant qui règne parfois dans la réalisation !
Bon, un épisode qui se laisse voir mais qui ne présente pas d’intérêt outre mesure. Hooper ne se décarcasse pas vraiment, et malgré un univers intéressant mais peu exploité et une variation originale sur le thème des zombies, ça reste une bande mineure du réalisateur, même s’il a fait bien pire, surtout dans ses films les plus récents. 2.