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Contre/Toi, l'histoire d'un amour naissant entre un kidnappeur et sa kidnappée. Lui (Pio Marmaï -Le Premier Jour du Reste de ta Vie), alcoolique et dépressif après la mort accidentelle de sa femme dont il n'a pas encore fait le deuil, elle (Kristin Scott Thomas -Le Patient Anglais, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Partir) médecin de renom mais profondément seule.
Contre/Toi ou le récit de la rencontre de deux êtres fragiles.
Le film se découpe en trois parties : 1) le kidnapping et la séquestration, 2) l'évasion et le retour à la vie, 3) les retrouvailles entre les protagonistes.
Il aurait été plus judicieux de se concentrer sur la troisième partie, réellement intéressante. C’est dans ces scènes que l’on décortique la psychologie de ces deux êtres que tout devrait séparer, mais qui ne cessent de vouloir se rapprocher et ne peuvent se séparer.
Le véritable sujet de Contre/Toi : le syndrome de Stockholm et sa réciproque, le syndrome de Lima. Pourquoi dans ce cas ne le traiter qu’en toute fin de film ?
On voudrait comprendre comment un individu peut-il éprouver de la sympathie, voire de l’amour pour celui qui l’a enlevée de sa vie, séquestrée et menacée d’une arme.
Finalement, cela ne nous paraît pas si impensable en l’occurrence, avec un méchant/gentil, peu sûr de lui dans son rôle de kidnappeur et, au fond, désespéré et démoli par la vie ; mais aussi une femme si seule qu’elle a trouvé là une épaule sur laquelle poser sa tête, quelle qu'elle soit.
Dans Contre/Toi, on traite plus, à mon sens, des maux de l’amour et de la question « Quand faut-il partir ? » que des syndromes Stockholm/Lima.
A quel moment doit-on, et surtout peut-on, quitter l’autre quand on souffre ? Si une relation nous fait plus de mal que de bien, peut-on quitter celui que l’on aime ?
Ce paradoxe amoureux aurait été plus intéressant à approfondir plutôt que de consacrer une heure du film au kidnapping en lui-même.
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