Film assez pénible ! Il hésite entre le huis clos, le conte moral, le portrait de deux solitudes, à moins que ce ne soit une analyse du syndrome de Stockholm. En tout cas, c’est raté, ennuyeux, sans suspense, avec une mise en scène plate, des dialogues plats, bref tout plat ! Une seule réussite dans ce face à face, le jeu remarquable des deux acteurs : la confirmation de la formidable Kristin Scott Thomas, tout en finesse, élégante même vêtue « en sac à patates », et Piuo Marmaï, un jeune talent qui se révèle.
Pas inintéressant ce huis-clos où les choses ne sont pas si simples qu'elles en ont l'air et où Lola Doillon cède rarement à la facilité pour son premier film. Reste que le malaise, le vertige espéré par un tel sujet n'est que très rarement présent, si ce n'est à travers quelques scènes éparses. On retiendra alors l'évolution intéressante de personnages évitant le manichéisme et plutôt bien joué par Kristin Scott Thomas et Pio Marmaï, qui compensent ainsi un manque de rythme parfois criant. Honorable donc, et plutôt bien tenté, mais qu'à moitié réussi ce « Contre toi ».
Film intéressant illustrant l'exemple d'une personne kidnappée subissant le syndrome de stockholm...à voir ne serait ce que pour la prestation de kristin scott thomas !
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2,5
Publiée le 13 juin 2015
Une femme qui porte plainte pour enlèvement et sèquestration! De cette même femme, une martyre, qui se transforme peu à peu en bourreau sans que ses sursauts la libèrent des pièges dans lesquels elle est prise...Voilà un bel exercice de style ou chaque pièce de l'intrigue ne se mettant en place que petit à petit! En femme chirurgien à l'attitude très complexe, Kristin Scott Thomas est une fois de plus remarquable, même fagotèe dans un t-shirt d'homme! Face à elle, l'ètoile montante Pio Marmai est un kidnappeur charismatique au comportement fièvreux! Un drame presque dèsespèrè rèalisè avec tact finissant par crèer une impression d'ètouffement sur la dèrive des sentiments et dont le final laisse froid...
Tout le monde a entendu parler du "syndrome de Stockholm" qui amène les victimes d'enlèvement à partager l a cause de leur agresseur, L'expression inventée par le psychiatre américain Frank Ochberg en 1973 a été employée depuis à tort et à raison. Mais l'empathie du ravisseur envers sa victime nommée le syndrome de Lima est quasiment inconnue du grand public. C'est la confrontation de ces deux phénomènes complexes que Lola Doillon parvient admirablement à nous décrire dans son film troublant de vérité et porté par une Kristin Scott-Thomas de plus en plus émouvante de sincérité à chacune de ses apparitions à l'écran. Le drame qui unit ces deux êtres se transforme en une histoire d'amour forcément impossible. Lola Doillon réussit le plus difficile qui est de rendre crédible la lente mutation des sentiments des protagonistes qui conduira à la libération d'Anna et à leur volonté farouche de se revoir pour concrétiser leur attirance mutuelle. Mais cette histoire est mal née et après que les deux corps se soient épuisés d'amour, Anna qui a pris conscience de l'indécence de cette relation qui placera toujours entre eux le fantôme de l’épouse défunte, choisit la solution la plus raisonnable pour tous les deux afin qu’ils ne s'abiment davantage pas l’un et l’autre . Un très beau film sur un thème très fort pouvant vite conduire à la caricature entre des mains maladroites , obstacle très adroitement évité par Lola Doillon digne fille de son père.
Un film non convaincant, où les tensions sont quelconques et où Kristin Scott Thomas se rabaisse dans un rôle froid et perturbé qui ne lui sied pas. Le huit-clos où se déroule une grande partie de l’intrigue est une longue agonie, les deux personnages ne parvenant à capter aucun des sentiments du spectateur. Ni pitié, ni admiration, ni colère, ni confusion.
Question affiche ! elle est tout à fait en lien avec le film ! Le syndrome de Stockholm ici traité, va plus loin encore avec l'impunité, l’angoisse du "survivant", le "payer sa faute" et la complexité des sentiments. Une très interprétation, juste ce qu'il faut, une base de scénario téléphoné mais le but n'était pas là (l'origine) mais plutôt les conséquences (vengeance). Un film à ne pas prendre exclusivement au 1er degré mais chercher surtout sur l’ambivalence des rapports humains. Dommage qu'il soit bien trop court. 3.5/5 à découvrir !!!
Passé la déception d'un scénario beaucoup trop téléphoné pour nous éblouir, Contre-toi apparaît comme un exercice de style haut de gamme dans lequel le duo d'acteurs brillamment dirigé excelle.
Malgré une mise en scène assez maladroite, j'ai été séduite par ce film, ou plutôt par la relation existante entre la femme et son "bourreau". On trouve de très bons jeux d'acteurs, et l'histoire interesse le spectateur au fur et a mesure. Je ne suis absolument pas décue par ce film, et je ne trouve absolument pas que, comme certains le disent, ce film soit un navet.
Thriller pas vraiment convainquant qui tente d'aborder le syndrome de Stockholm. C'est fait de façon tellement superficielle et sans surprises que l'on finit par se désintéresser de ce qu'il peut arriver aux personnages. De la psychologie pour magasine féminin qui sert d'excuse à une intrigue de téléfilm. Kristin Scott-Thomas s'en sort honorablement dans un rôle ingrat, ce qui n'est pas le cas de Pio Marmaï qui n'est jamais crédible. Pas terrible.