En Corse, le village d'Arbella voit s'affronter deux clans plour l'élection du maire,
une rivalité qui sera arbitrée plus tard, du fond de son maquis, par le bandit d'honneur Amoretti- simple incidence qu'on ne signale que pour évoquer la participation de Louis de Funès
, le seul qui se tire sans dommage de ce nanar, grâce à son numéro très personnel. En tout cas, le cabotinage de Francis Blanche, dans le rôle du candidat Bartoli, ne suffit pas à donner quelque noblesse à cette comédie indigente.
La Corse prête ses particularismes et ses clichés à une caricature trop peu subtile pour qu'on lui accorde les vertus de la satire ou comédie de moeurs. La vendetta et les ancestrales querelles de familles, la fraude fiscale et la sieste, ou encore la protection farouche de l'honneur des jeunes filles corses se greffent sur une farce dont la pauvreté et la puérilité comiques ainsi que les approximations de la mise en scène témoignent davantage de fumisterie que d'une simple maladresse. Jean Cherasse, sans doute commis d'office à la réalisation de cette comédie stupide, n'a pas su profiter (n'en a pas eu l'intention) de la singularité des personnages et du cadre.