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Kurosawa
583 abonnés
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4,0
Publiée le 29 juin 2019
Il y a de quoi être étonné quand sort, en 2010, un film sur Facebook réalisé par l'un des maîtres du thriller, David Fincher. En délaissant le film de genre pour s'attaquer au contemporain, il prouve que les caractéristiques de son cinéma fait de nervosité et de vitesse sont pertinentes pour évoquer les conflits liés à l'invention de Facebook. En adoptant un montage parallèle où le temps présent sont les scènes de procès se référant à l'historique de la création du réseau social (les flashbacks), ce sont comme deux mondes différents qui sont présentés : un univers de machines qui voit Facebook être créé à une vitesse stupéfiante, conséquence du génie informatique de Zuckerberg et d'alliances (avec Sean Parker) ayant favorisé l'expansion du réseau; de l'autre, un temps où les parties se défendent et s'attaquent en détaillant tous les revirements de l'affaire. Qu'il s'agisse du moment de l'action ou celui de l'explication, il n'est jamais question de remettre en cause le statut d'inventeur de Zuckerberg, d'ailleurs plus intéressé par son image et ses capacités que par l'argent, mais de comprendre comment les diverses forces en présence ont pu éclater. Qu'est-ce qui différencie Zuckerberg des frères Winklevoss (joués par l'unique Armie Hammer) et d'Eduardo Saverin ? Si les jumeaux partagent avec Zuckerberg cet aspect robotique dont la force d'incarnation passe par le débit hallucinant des répliques, déployées avec un naturel qui semble les rendre inébranlables, les frères sont attachés à des règles de respect universitaire qui longtemps les font hésiter avant d'intenter un procès et, surtout, n'ont pas la personnalité asociale de Zuckerberg, qui lui dédie son temps à la seule chose qu'il sait faire : geeker. Froid et incapable d'empathie, il ne peut rester "ami" avec Eduardo, dont la naïveté flagrante le renvoie simplement à son humanité. Portrait d'une époque qui semble vouloir prendre le contrôle du temps pour l'accélérer, pour le réguler à sa convenance et, au sein de celui-ci, développer des projets vus comme une finalité au moment où ils sont amenés mais qui sont au fond très vite conditionnés à être égalés, voire dépassés (Facebook était une révolution en 2004, il existe aujourd'hui au milieu de Snapchat, d'Instagram, etc.), "The social network" renvoie enfin le créateur à sa solitude dans une dernière scène géniale qui voit Zuckerberg, bel et bien maître de Facebook, raviver les derniers sentiments qui lui restent (la rupture avec Erica) mais qui ne peuvent plus s'exprimer qu'à travers un écran.
Lorsqu'on a su qu'un film allait être fait sur Facebook, on a été surpris à plus d'un titre. D'abord, parce que c'est Fincher qui s'y colle, ce qui, à priori, n'est pas tellement son univers. Et deuxio, un film sur Facebook...Au juste, qu'est ce qu'il y a de si intéressant à en dire pour en faire un long-métrage au cinéma ? Et a-t-on le recul suffisant pour le faire puisque le célèbre réseau social n'a été crée qu'en 2004 ? Fincher prouve que oui, déjà à travers un scénario complexe et intéressant signé Aaron Sorkin créateur de la série A la maison-blanche. Les personnages parlent énormément, ont un débit mitraillette, mais à aucun moment le spectateur ne perd le fil à part si éventuellement on ne s'y connaît rien de rien en informatique. Brillant. Centré sur le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, Fincher n'en dresse pas un portrait dithyrambique. On nous montre un étudiant misogyne, associal, bref loin de susciter l'empathie, qui, vexé d'avoir été plaqué par sa copine, se met à pirater le réseau de son université pour récupérer des photos d'étudiantes afin de les mettre en compétition sur un site internet qu'il crée à cette occasion. Intitulé Facemash, il est le prélude à ce que sera Facebook, un site internet permettant de relier les gens entre eux et de se partager des informations. Uniquement destiné à l'université Harvard avant de s'étendre au monde entier. Le récit mêle habilement le passé (la naissance de Facebook dans une chambre d'étudiant) et le présent (les différents procès intentés par les anciens collaborateurs de Zuckerberg qui réclament leur part du gâteau). La morale de cette histoire est certes de voir un gamin passionné par ce qu'il fait (il ne cesse de bouffer de la programmation alors même qu'il est PDG d'une entreprise qui pèse plusieurs dizaines de milliards de dollars) mais désespérément seul, ce qui est assez ironique. La scène de fin où on le voit ajouter comme ami son ex-copine et d'appuyer frénétiquement sur F5 pour actualiser la page en espérant qu'elle l'accepte est tout un symbole.
Un thriller bien mené à la perfection. Un scénario vraiment bien exploité sur la réalisation d'un site social avec les ennuis de justice et financier comme il faut. Certes, ce n'est pas la vraie histoire de la création du fameux site de Facebook. Donc, il ne faut vraiment pas le prendre au sérieux. Un excellent casting avec un Jesse Eisenberg qui m'a bien bluffé et Andrew Gardfield est très bon dans son rôle. Le reste du casting est bien à part Justin Timberlake qui est une erreur. Pas une seule seconde d'ennuie, le film alterne bien entre les différents période de l'évolution du site et de la justice. On va tous les problèmes qu'on peut rencontrer quand un site est voie d'évolution et quand les disputes dégénèrent. Rien que la personnalité du personnage principal est très surprenant qui nous aspire à regarder le film jusqu'au bout. Une mise en scène bien effectué de la part du réalisateur. Des décors et des costumes normaux. En conclusion, un excellent thriller à voir sans hésiter.
Ce film est la meilleure preuve que l'argent ne fait pas le bonheur. Il y a tout ce qui fait un bon film dans cette oeuvre de Fincher : de l'argent, de la drogue, de la trahison, de la provocation. On peut comprendre que Mark Zuckerberg ne soit pas fier de l'adaptation car il n'a clairement pas le bon rôle dans cette histoire. Et terminer comme quelqu'un qui ne peut même pas prétendre avoir un vrai ami... Pour quelqu'un qui voulait juste s'offrir un peu de gloire et de reconnaissance, plus encore que de l'argent, c'est une cruelle ironie. En tout cas globalement, très bonne interprétation, bonne réalisation, et une belle réussite. Une adaptation fidèle sur un vrai phénomène de société qui méritait de s'attarder dessus.
J'ai enfin regardé ce film phénomène. J'avais une vision très négative de ce film tant je m'en fou de facebook. Bref, la réalisation est très bonne, super bien ficelé et on se laisse facilement embarquer. Certes, ce n'est pas un film à Oscar mais c'est un très bon film.
C'est un excellent film plein de révélations comme Andrew Garfield et Jesse Eisenberg. Au début on ne comprend pas tout de suite ce qui se passe mais très vite on s'habitue et on comprend. Le film est très bien tourné, la musique est excellente et les décors sont parfaits. Un film a voir absolument
Voici une biographie de grande qualité, bien qu'elle ne soit pas officielle, et a laquelle on pourrait peut-etre reprocher un manque d'objectivité... Je ne le fais pas, mais j'émets cette hypothèse : seulement sept années d'existence, et Facebook a son film, a charge contre son créateur. The social network bénéfice d'un traitement de haute volée, je n'en attendais pas mon de David Fincher qui revient en force apres quelques films moyens. Certaines scènes sont sublimes, les séquences d'aviron notamment. L'histoire est passionnante, et bien que relativement technique, elle me semble suffisamment accessible pour les néophytes. En conclusion : Je recommande fortement.
Si vous voulez un biopic de qualité, faites appelle à un réalisateur comme David Fincher. En visionnant "The Social Network", je n'ai pas arrêté de penser au récent "Jobs", une bouse qui n'est capable que de deux choses à savoir lécher goulûment le cul de Steve Jobs et porter Apple sur un piédestal, et je suis d'autant plus attristé que ce ne soit pas un réalisateur aussi doué que Fincher qui s'y soit attelé. Parce qu'en plus d'être un excellent biopic, fidèle à la réalité et aussi impartial que possible sans chercher à enjoliver ni condamner quel personnalité que ce soit, "The Social Network" est avant tout un très bon film. David Fincher s'arme de sa mise en scène impitoyable (car avant tout basée sur les rapports de force) pour s'attaquer comme il l'aime à ce qu'il y a de pire tout autour de nous: l'hypocrisie. Et qui de mieux placé pour cela que le très controversé créateur de Facebook ? Et c'est là que ça devient subtil. Le film n'est ni une attaque contre Mark Zuckerberg ni un plaidoyer pour celui-ci, c'est un véritable travail d'historien qui ne prend pas parti mais dont le boulot est de constater, et il le fait parfaitement, le monde du business en soi est suffisamment fourbe et ouvert aux couteaux dans le dos pour en rajouter. Le défi était de rendre une telle histoire intéressante à suivre et aussi compréhensible pour le grand public et c'est chose faite. Grâce au sens du dosage et la mise en scène entraînante du réalisateur, on ne sent pas les deux heures passer. Les comédiens y sont pour quelque chose aussi, Jesse Eisenberg est excellent et Andrew Garfield et Justin Timberlake livrent sans doute leurs meilleures prestations (EDIT: autant pour moi, il y a eu "Boy-A"). Seul le débit de parole particulièrement élevé peut nécessiter un petit temps d'adaptation mais si c'est le seul défaut que je puisse trouver, c'est qu'on à affaire à de la qualité.
Basé sur un scénario brillamment écrit, ce film relatant la naissance de "Facebook" est tout simplement passionnant. "The Social Network" a beau duré 2 heures et avoir des lignes et des lignes de dialogues, on ne s'ennuie pas une seule seconde grâce à la mise en scène magistrale et d'une intelligente précision de David Fincher. Le casting est nickel, Jesse Eisenberg, dans la peau de Mark Zuckerberg, et Andrew Garfield impressionnent par la qualité de leurs performances et Justin Timberlake dans le rôle de Sean Parker celui qui a créer Napster joue bien le rôle .
Le film est une franche réussite! Réaliser la biographie de facebook, il fallait y penser... David Fincher nous livre du très bon boulot, a l'image de "Zodiac" il mène le film comme une enquête en y apportant une multitude de détails qui nourrissent constamment le scenario habilement monté. Les acteurs sont impeccable ce qui rend le film encore plus intéressant. Le seul petit bémol vient du fait que le film est un peu lent par moment mais ce n'est pas non plus insupportable. A voir sans hésiter!!!
Le sujet était a priori peu cinématographique : comment un petit génie de l'informatique, post-ado en sweat-shirt et tongs, toujours rivé à son ordi, a conçu et développé le plus grand réseau social sur Internet. Mais le résultat est bluffant, passionnant d'un bout à l'autre. Pour réaliser ce tour de force, David Fincher s'est appuyé sur un très bon scénario d'Aaron Sorkin, qui alterne récit des origines, vie sur le campus de Harvard et débats encadrés par des avocats. Un scénario brassant une belle variété de thèmes (luttes d'ego, jeux de pouvoir, cupidité, jalousie, amours et amitiés contrariées...), avec des dialogues brillants et cinglants. Se dessine ainsi, au fil du film, un portrait peu commun, celui d'un "nerd" génial et obsessionnel, traître opportuniste et cynique, égoïste et prétentieux, aigre et misogyne, solitaire à la limite de l'autisme, mais fondateur d'une communauté de 500 millions de personnes à travers le monde... Du coup, ce petit monstre au coeur d'une incroyable success-story professionnelle et d'un échec humain total a quelque chose de fascinant. Pour "emballer" cette histoire et ce portrait, le metteur en scène a fait le choix d'un rythme étourdissant, bien adapté au sujet : réalisation enlevée, montage rapide, jeunes acteurs au taquet, répliques mitraillettes... Avec du style et une ironie à la fois féroce et amère, Fincher a réalisé son huitième et probablement meilleur film à ce jour.
Un film qui a son style. Point barre, même si celui ci peut s’avérer ennuyeux de temps à autres. The Social network montre les débuts de Facebook, une histoire qui peut paraître joyeuse et attendrissante, mais qui à la surprise de tous, s’est montré très agressif et horrible. Un Marc Zuckerberg, interprété par Jesse Einsberg, (ce qui est dommage, car une mega star, ne peut nous immerger totalement dans un personnage, à cause de sa célébrité). Traître et avide de popularité et de réputation. La création d’un projet fabuleux, qui ne délaisse pas de nombreuses tensions
Lorsque David Fincher et Aaron Sorkin collaborent ensemble, ça ne peut donner qu'un film ultra-documenté et qui fera confiance en l'intelligence du spectateur.
Le genre de film qui n'a pas peur de s'embarquer dans des dialogues sur du droit des affaires lors de séances de négociations tendues parce que ces lignes de dialogues sont nécessaires pour faire avancer l'histoire.
"The Social Network" est donc un film sur la création de Facebook et les actions juridiques qui s'en sont suivi.
C'est passionnant. En grande partie grâce aux dialogues de Sorkin qui glisse des répliques percutantes et fines régulièrement.
C'est aussi grâce au sens du montage de Fincher. Celui-ci s'appuie uniquement sur ce montage et sur la composition des plans pour faire vivre son film. La photographie est, elle, très grise et les décors et costumes sont très sobres.
On comprend rapidement que l'attention du spectateur doit être uniquement portée sur l'histoire.
Je regretterai cela dit un certain parti-pris : les personnages sont manichéens. Untel est gentil, untel est méchant. Il n'y a pas vraiment de place pour la nuance.