Décidément, David Fincher ne fait que des excellents films. J'ai un profond amour pour David Fincher car j'adore absolument tous ces films, malgré que je ne les ai pas tous vu. Fight Club est un de mes films favoris, je trouve Seven fabuleux, L’Étrange Histoire de Benjamin Button est d'une poésie folle, Zodiac est très bon, et celui ci est excellent. De plus je trouve que cet un réalisateur qui a une patte bien définie mais qu'il arrive à se réinventer tout le temps, un film anarchiste, un pur thriller, un conte, un biopic, un film de SF, bref, c'est un réalisateur touche-à-tout est qui réussit toujours.
The Social Network est un biopic passionnant, avec d'excellents acteurs, la narration est brillante, on découvre ce personnage particulier, qui n'est pas juste un nerd avec des lunettes. Jesse Eisenberg incarne ce personnage avec finesse car il était chose facile de tomber dans la caricature du geek solitaire qui carbure constamment. Certains de ces aspects se retrouvent, mais sa relation avec son meilleur ami est très intéressante et bien explorée. On le voit parfois totalement perdu dans ces pensées, à se séparer du monde réel, quand le personnage à une idée, il stoppe toute activité pour s'y consacrer. Mais le personnage est plus complexe que ça, il a des amis, s'amuse, sort même avec des filles, il n'est pas tout noir ou tout blanc.
On ne s’ennuie jamais car la narration mélange le procès et ce qui a amené au procès, le présent et le passé, certaines phrases sont mélangées dans ces deux temporalités. Cela créer l'attente de comment en sont-ils arriver là, Mark Zuckerberg est poursuivi en justice par son meilleur ami, pourquoi ?
On retrouve la patte de Fincher, cette vivacité dans les répliques, cet amour du dialogue (et c'est pas un Tarantino qui te fait des scènes de cinq minutes de dialogues qui ne servent à rien juste pour dire "Regardez comme j'écris trop bien des dialogues", on peut faire de bons et longs dialogues utiles), et cet image nocturne et désaturée. On s'amuse parfois (surtout pendant le procès) à voir les tirades que sort Mark Zuckerberg pour humilier son interlocuteur, même si sa révèle parfois le coté sombre de ce personnage, car il est toujours montrer dans ces bons et mauvais cotés, il n'est jamais magnifier, pourtant c'est une montée sans re-descente, ce n'est pas un rise and fall comme dans un film de Scorsese.
Récit passionnant, d'actualité, et parfaitement raconté, un sans faute pour moi.