Avis : The Social Network - Page 6

Il faut bien se l'avouer, en ces temps de disette cinématographique, l'arrivée d'un film signé d'un grand maître du cinéma tel que David Fincher fait saliver. Tout le monde ne sera peut-être pas d'accord mais, pour ma part, ce "Social Network" a légitimé cette salive, au moins sur la forme. Qu'il est agréable d'avoir un film bien écrit, vif, rythmé, et sachant surtout manipuler les conventions d'usage avec finesse ! Jamais on ne s'ennuie, le film parvient toujours à enchérir son univers et son propos, ne restant jamais statique, l'élégance de Fincher faisant le reste. Après il reste l'histoire ici menée, celle « vraie » de la fondation de Facebook, qui nous conduit dans un nœud entre reprise d'évènements de l'actualité et regard introspectif sur les mœurs de notre société. C'est à mon sens à la fois la force et la faiblesse du film, car au fond ce "Social Network" semble un petit peu prisonnier de son sujet et surtout des évènements si bien que, ce qu'il gagne en intérêt, il le perd en liberté de ton et d'expression. Au final, j'ai certes vu un film plaisant, mais un film qui reste malgré tout assez classique. Bref, après un "Benjamin Button" que j'ai trouvé en demi-teinte, c'est la deuxième fois d'affilé où j’ai l’impression que les films de l'ami Fincher semblent avoir quelque peu perdus de leur superbe. Qu'importe, à défaut d'avoir en salle un nouveau messie du septième art, on pourra au moins se contenter, avec ce "Social Network", d'un film efficace et au moins plaisant. C'est déjà pas si mal...

Oeuvre inclassable.Oeuvre stupéfiante.Sommet de mise en scène et de matériau de base transcendé,"The Social Network" est loin,très loin,du procès d'intention qu'on pouvait lui faire.Contrairement à certaines remarques déplacées,le 8ème film de David Fincher ne surfe pas sur le phénomène Facebook de façon opportuniste.En choisissant le point de vue du créateur,un misanthrope brillant,agaçant,enferré dans sa solitude et son génie,Fincher se place à échelle humaine,dévoile ses enjeux par poignées,et place ses personnages au coeur d'une tragédie grecque moderne,aussi mordante que désillusionnée.Jesse Eisenberg,Mark Zuckerberg de fiction,est un acteur étonnant avec son débit de parole élevé et son impassibilité moqueuse.Il est parfaitement entouré par la confirmation Andrew Garfield(une star en devenir,on prend les paris?)et la surprise Justin Timberlake.On pénètre la sphère de Harvard,la fameuse université élitiste de Boston,qui oppose les fils à papa testostéronés et prétentieux(les jumeaux Twinkelvoss)et les nerd scotchés à leur ordinateur et leurs logiciels.En plus de bouleverser la manière de communiquer des jeunes,l'extension de Facebook sera une immense bataille juridique,et le déchirement de 2 amis autour de sommes qui les dépassent.Précisons aussi que la BO est magistrale,et surtout que les dialogues,écrits à 4 mains par Fincher et Sorkin sont denses,impertinents et plus généralement les plus marquants depuis longtemps.Immanquable.

Il est rare d'entreprendre une biographie sur un personnage célèbre alors que celui-ci est n'est pas encore trentenaire. Il faut dire que la réussite de Mark Zuckerberg est pour le moins fulgurante, dépassant en intensité et en précocité celle de Bill Gates. Le sujet est certes ardu et risquait de rebuter tous les spectateurs rétifs au vocabulaire techno de l'univers du web. Mais Fincher est bien connu pour sa capacité à raconter brillamment une histoire même compliquée ("Zodiac"). Après une entame qui donne le tournis, destinée à nous faire comprendre comment est née l'idée géniale de mettre en relation tous les internautes de la terre selon la fameuse théorie du "battement d'aile du papillon", David Fincher dévoile son véritable sujet qui est l'affrontement judiciaire impitoyable pour le partage du gâteau. La démonstration de Fincher montre que sous ses allures de geek boutonneux, mal dans ses baskets, le jeune Zuckerberg est bien comme tous les hommes de génie, c'est-à-dire peu enclin à reconnaître les emprunts faits à d'autres pour développer son idée. Une fois la machine à succès lancée, le jeune homme se transforme peu à peu sous l'influence de Sean Parker le créateur de Napster finissant par reléguer au second plan son meilleur ami Eduardo Saverin en charge du développement économique du site. Fincher à la manière d'un suspense, nous montre le processus habituel du succès qui élimine en route les plus faibles ou inadaptés, quand la mécanique enclenchée devient plus forte que les hommes. Le petit génie d'Havard n'a pas échappé à la machine à broyer de la réussite capitaliste. Espérons que son jeune âge lui permettra de s'en remettre et d'acquérir comme Bill Gates une vision altruiste de l'utilisation de son immense fortune. Quelque sujet qu' il choisisse de défendre, Fincher démontre un savoir faire hors pair qui le montre aussi à l'aise à la tête d'un casting de stars qu'à la direction de jeunes pousses. Du très bon cinéma qui allie la qualité à l'entertainment. Pas étonnant que Hollywood se soit entiché de lui. Quand on y pense la découverte de Facebook est consubstantielle à la nature même du web. Même sans Zuckerberg on peut être sûr que l'application de mise en réseau aurait vu le jour rapidement. Mais comme on dit toujours, ce qui compte c'est d'être le premier.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas qu'un film sur Facebook. Non, ce film a sa propre identité et nous démontre à quel point le pouvoir et l'argent peuvent faire voler une amitié en éclat. Très bons dialogues et acteurs, une vrai réussite.

Facebook ! Au départ je n'ai jamais voulu entrer là - dedans car je ne me sentais pas du tout concerner. Je l'ai fait juste parce que j'avais ma famille et mes amis là dedans. Au fur et à mesure, il est devenu l'endroit où je dévoilais mes états-d'âmes et autres. Ensuite, lorsque je me suis mis à le critique de cinéma, il est devenu le centre où je diffusais mes critiques à mes proches et où je pouvais m'amuser à certains jeux. Actuellement, ma page personnelle est redevenue inerte mais j'ai ouvert un centre de partage professionnel et un blog. Après 3 ans de présence sur le média et 1 mois d'ouverture de mon blog, il est temps de critiquer ce film sur le créateur de ce média : Mark Zuckerberg par David Fincher, l'un des meilleurs réalisateur de polars de tous les temps.

Comme d'habitude, il s'agit d'un film de David Fincher. Donc il a par définition, ses qualités et ses défauts. Qualité, c'est génial. Défaut, ce n'est pas aussi génial que Seven. Voilà ! La réalisation et la mise en scène sont très bien faites. Il y a l'aspect sombre de Fincher comme dans tous les thrillers qu'il a l'habitude de faire et l'aspect flash-back est super bien maîtrisé. On s'en bien la bonne progression de l'histoire et la maîtrise du scénario. Même l'aspect jeune et film pour ado est supportable grâce à lui. Il rend l'ensemble vraiment bien fait et intéressant là où d'autres films de ce type rend vraiment insupportable ( spoiler: et une quenelle sur Twilight !
).

## Des personnages différents et qu'on adore##

Les personnages sont vraiment bien traités. Nous avons donc Mark Zuckerberg (joué par Jesse Eisenberg) qui est un personnage à la fois désinvolte et cohérent voulant créer un site de partage pour son université et s'amuser, mais sera vite pris dans l'engrenage de la réussite. Va grimper les échelons et va faire des choix qui lui vaudra l'inimitié de plusieurs personnes, dont les jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss et de son meilleur ami. D'ailleurs, Jesse Eisemberg niveau jeu d'acteur... c'est assez moyen. Je ne l'ai certes pas vu dans Bienvenu à Zombieland, mais entre the Social Network et Insaisissable, je n'ai pas vu d'évolution notable. J'espère qu'il sera un peu mieux en futur Lex Luthor dans Batman Vs Superman : Dawn of Justice.

A propos de meilleur ami, Andrew Garfield joue le rôle d'Eduardo Saverin, son meilleur ami et directeur financier de facebook...de faite. Et c'est là qu'on sent un peu le parallélisme entre les jeunes créateurs informatique qui conçoivent un peu tout dans leur garage (ici dans une chambre universitaire) et que la vie et l'ambition les éloignent. Et pareil que pour Jesse Eisenberg, c'est aussi le minimum syndical. Il était bien mieux dans l'Imaginarium du Docteur Parnassuss et dans (oui ça me fait mal de le reconnaître) dans Amazing Spiderman (sauf un moment où il est hilarant avec son chapeau. Mais bon ce n'est pas trop gênant étant donné l'aspect thriller du film.

Par contre, je n'ai rien à déplorer niveau jeu à Justin Timberlake qui joue bien le rôle de Sean Parker. Il est carrément énorme dans ce rôle. Son personnage est un arriviste qui va influencer les décision de Mark Zuckerberg, au détriment de l'amitié entre ce dernier et Eduardo. Ils vont se rapprocher mais auront aussi une rupture assez étrange, si on veut.

Les autres personnages sont aussi bien traités, surtout les jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss (joués par Armie Hammer et Josh Pence), qui veulent à tout prix faire payer à Mark le fait qu'il ait volé leur idée de site.

Donc, on a la réalisation cool, les personnages bien traités dans l'ensemble, une superbe musique et un bon scénario, une bonne mise en scène qu'est-ce qui manque ? Ben la raison de tout ça. Ou plutôt, le fait qu'on ne connait pas vraiment Mark au final. spoiler: La dernière scène donne des éléments de réponses mais rien de très concret. Pourquoi c'est-il tous mis à dos ? Voulait - il vraiment tout gérer au final, au point de trahir tour à tour ces plus proches collaborateurs et son meilleur ami ?


J'ai aussi jeté un petit coup d’œil sur sa biographie afin de savoir si c'était vrai ou non, et même si le film a bien évidemment romancé les faits , ce qui nous manque, c'est une raison à tout ceci, spoiler: et le faite que pendant le générique de fin, il a payé tous ces plaignants juste pour éviter qu'ils continuent leur poursuite, j'ai envie de dire wow c'est vraiment à te refroidir.


Bref, ce film est excellent. Ce n'est pas le meilleur de Fincher mais comme biopic c'est tout à fait atypique. Il y a plusieurs tons mixé dans ce film qui font de lui une oeuvre tout à fait unique (à savoir thriller, drame, biopic, film pour ado, flash-back...). Un succès de plus pour Mr Fincher !

Malgré un sujet qui peut paraître lourd pour certains à cause d'une médiatisation certaine du site dont il est question, on peut être méfiant et se dire "si on n’aime pas le site, on n’aime pas le film". Pourtant, la scène d'entrée est plus qu'impressionnante grâce à des dialogues qui fusent, impossible de suivre les raisonnements de ce génie et évidemment tous les films sur les génies sont des grands films, d'autant plus qu'ils sont réalisés par des réalisateurs de talent. Bien que tout cet univers informatique de programmation soit plutôt abstrait, le récit est tout à fait concret et met l'accent sur les sentiments éprouvés par le créateur et son entourage : ruptures, trahisons, alliances... Le dynamisme est hallucinant (l'humour décalé aidant) puisque au lieu de choisir un découpage classique et chronologique en deux parties, Fincher à décider d'intercaler les scènes de tribunal (temps actuel) dans le récit principal du film à savoir la création du site Facebook (depuis 2003). Des acteurs inconnus mais formidables, Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Armie Hammer qui joue deux jumeaux (grande performance), et Justin Timberlake méconnaissable. Seul bémol : une BO peut-être trop discrète mais qui claque bien au générique : "Baby you're a rich man" des Beatles est un choix assez hallucinant et l’on croirait que le titre a été spécialement créé pour être intégré à cette scène où Eisenberg reprend contact avec son ex petite amie en l’ajoutant en tant qu’amie. Bref un film conseillé par mes soins et encore une fois, du grand Fincher qui détrône largement son précédent ‘Benjamin Button’.

sans grand intérêt ... ça se veut intelligent mais c'est tellement vide...
Mais joli coup marketing en tout cas pour David Fincher qui signe de très loin son plus mauvais film

Rendre intéressant et cinématographique un sujet qui, à la base, est à l'opposé de cela, c'est le pari fou que c'est donné le réalisateur David Fincher. Et il s'en tire au la main en nous livrant un véritable chef d'œuvre, à la mise en scène parfaite. Effectivement, The Social Network est sans aucun doute l'un des films les plus modernes et les plus intelligents vu à ce jour. Le scénario, oscarisé, adaptée d'un ouvrage écrit par Ben Mezrich, nous passionne du début à la fin, malgré des dialogues rapides et un vocabulaire très techniques, qui peuvent d’ailleurs un peu dérouter le spectateur. La musique, composé par Trent Reznor, également primé aux Oscars, donnent au film tout son rythme et s’accorde parfaitement à l’univers de ce drame. De plus, le casting de jeunes acteurs quasi-inconnue, mais très talentueux, apporte énormément au film, d’Andrew Garfield à Rooney Mara. Mais c'est bien évidemment Jesse Eisenberg qui est le plus impressionnant dans le rôle du célèbre fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, pour lequel il a été logiquement nommé aux Oscars. Bref, le film le plus étonnant et le plus réussit de 2010. Du pur génie...

Bon film, qui explique asser bien comment Mark à garder pour lui Facebook et envoyé chier les 2 frères. Excellent acteurs.

Un film qui, une fois de plus, plombé par une mise en scène peu dynamique, exploite honteusement un phénomène de mode en créant un pseudo documentaire dont les anecdotes inintéressantes retracent de manière douteuse la vie de personnages manichéens. Les piètres intrigues sans importance s'entremêlent pour tenir sur la pellicule et le spectateur sans regard critique est acheté par des flatteries intellectuelles alors que le scénario tient sur une page de programmation. Il s'agit de croire qu'on vaut mieux que ce qu'on est, et d'en ressortir un peu plus snob.

On pouvait s'attendre à quelque chose d'assez mauvais mais le film est remarquablement juste.
Au fait est-ce que Justin Timberlake ne serait pas le nouveau Leonardo DiCaprio?

Voilà un bon exemple de film qui, selon moi, passionnent plus par leur sujet en soi que par la manière avec laquelle le sujet est véritablement traité. On peut bien sûr trouver beaucoup de réflexions à faire avec un phénomène tel que Facebook, et son influence sur l’évolution des rapports humains aujourd’hui. Mais avant ça, quelle est vraiment la valeur intrinsèque du film de Fincher ? Il me semble qu’il s’agit surtout d’un film biographique, certes très efficace, mais cependant très classique. On suit simplement le parcours de Zuckerberg, sa virtuosité en technologie, ses obsessions maladives, et ses problèmes… sociaux. Pourquoi pas, mais on aurait pu, je trouve, aller un peu plus loin, dépasser le biopic pour poser une réflexion plus profonde sur la société en général. J’ai du mal à être vraiment ému par cette « lutte des classes » moderne (le nerd versus les clubs élitistes de Harvard : à moins d’être étudiant américain, difficile d’y trouver de l’intérêt), ou encore par la relation de Zuckerberg à son ex (apparemment centrale dans le récit, mais difficilement crédible). Le scénario est efficace, les dialogues claquent, et Fincher y donne beaucoup de dynamisme par son montage. Mais à part ça ? C’est surtout un film très bavard derrière lequel le cinéaste s’efface beaucoup. Sur une thématique peut être pas si éloignée, Fincher avait fait beaucoup mieux sur « Fight Club », par exemple, dont la mise en scène explosive était cohérente avec le sujet. Bref, un film pas ennuyant mais bien en deça de ce que le réalisateur est capable de faire, selon moi. Ici, le sujet me semble plus intéressant que le film. Et peut-être qu’un grand film sur Facebook se un jour ; mais ce n’est pas celui-ci.

une superbe surprise ce film, je me suis régalé, voir ces génies informatiques m'a intéréssé et j'ai passé deux heures formidables.

Cette présentation de Mark Zuckerberg, créateur de Facebook dépeint cette génération, dont je fais partie, qui pense que Facebook est un "merveilleux" moyen de communication. Fincher nous présente cette génération qui n'arrive pas à se déconnecter en pensant que les réseaux sociaux peuvent égaler les liens que l'on peut avoir avec ses amis.
"The social network" est finalement très désenchanté.
Le spectateur ne s'attendait pas forcément à ce que ce soit aussi bavard. Le début n'est pas forcément évident car beaucoup de termes techniques sont énoncés.
De plus, les limites de Facebook ne sont abordées que très furtivement, on les devine. Car même si ce n'est pas le sujet principal du film, si on parle de la création de ce réseau social, il faut évidemment évoquer tout de suite ses limites et ses problèmes engendrés.
Il manque donc des choses mais globalement "The social network" est une bonne fresque sur la création du plus grand réseau social.

Fesse bouc, que ce soit sur iphone ou grand écran, reste un gadget pourri et prétentieux, morne reflet d'une génération débile qui préfère se palucher devant les photos retouchées du copain d'un copain du pote de ta soeur plutôt que de baiser, penser, jouer, courir, parler, rêver, voyager. Amen.